Il y a de ces albums dont la découverte change votre vision de la musique. Alors que le prog' n'a jamais trouvé grâce à mes yeux, voici que l'écoute de cet album chamboule les préjugés. En mêlant rock progressif à la Pink Floyd et musique celtique, Mostly Autumn signe un premier opus d'une magnificence et d'une beauté rare.

Bien sûr, les titres longs et épiques, riches en ambiances et en circonvolutions de toutes sortes se taillent la part du lion. Mais comment ne pas succomber au charme du groupe à l'écoute de "The last climb" dont le violon nous emmène dans des territoires encore inexplorés et où les frontières entre les genres n'ont plus de raison d'être. Ces morceaux de bravoure que constituent l'énergique "Nowhere to hide", la ballade "Heroes never die" ou l'instrumental épique "Folklore" sont de purs joyaux d'un rock progressif celtique novateur et irrésistible.

Mais le véritable joyau de ce premier opus des Britanniques reste le titre final, "The Night Sky", paradoxalement le premier morceau écrit par le groupe. Les harmonies vocales et les ambiances prennent le temps de s'installer pour finalement exploser alors qu'une guitare électrique aérienne s'envole dans un solo à couper le souffle. Un titre à l'image de l'ensemble de l'album : magique et indispensable.