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RADIOHEAD - In Rainbows (2007)
Par CHIPSTOUILLE le 31 Décembre 2007          Consultée 11959 fois

Tout le monde aura eu vent de l’opération marketing de génie : In Rainbows, le dernier album de RADIOHEAD est uniquement disponible en format mp3 sur Internet. Le choix de son prix étant laissé à la discrétion des auditeurs, la couverture médiatique est assurée. L’album s’est donc vendu en moyenne une petite poignée d’euros, ce qui devrait suffire au groupe à rentabiliser l’affaire. Intéressons-nous cependant à ce que tous les médias semblent avoir oublié dans l’opération : le contenu de l’album. Plus d’un an passé en studio, quelques photos volées entre temps, des titres balancés en concert ("Arpeggi" qui s’agglutine au final d’une intro "Weird Fishes", "House of cards"…) et le septième chérubin de la tête de radio dévoile enfin son jeu.

Etrangement, après le suicide artistique que représentaient Kid A et sa suite, nous avons affaire à un album de pop-rock sacrément accessible. Certes, Hail to the thief préfigurait déjà d’un retour à la pop mais c’est vite oublier les incartades suivantes. L’album solo du chanteur Thom Yorke de même que leur dernier EP, Com Lag, contrecarraient toute probabilité d’aboutir à cette nonchalance "grand public" que développe In Rainbows. Plus qu’accessible, RADIOHEAD se paye même le luxe d’aller reluire le blason doré d’une de leurs influences initiales. On reconnaît ainsi entre les passages en guitare claire et le chant quasi-lyrique partant dans les aigus (flagrant sur "Reckoner"), un certain U2.

Mais cet album est-il pour autant une pale copie de Pablo Honey ? Cette première mouture easy-listening, dont la banalité accablante (« même », et « surtout » pour l’époque) le range dans une autre catégorie que ses successeurs (qu’on les aime ou non), n’a que peu de rapport avec le petit dernier. La différence notable se situe justement dans les cinq albums sortis entre temps, parcourt éclectique passant du rock à l’électro et quelques sombres expérimentations sans nom (pour le moment tout du moins). RADIOHEAD a de fait complètement digéré son influence électronique. Basses, rythmes feutrés, breaks, nappes de claviers, trucs bizarroïdes, le groupe joue avec les sons comme si l’électro avait toujours dialogué le plus simplement du monde avec la planète rock. Chose qui finalement, s’avère totalement inédite (ou presque).

De facture relativement discrète, ce socle artificiel qui confère à cet album une certaine originalité, ne se remarque pas immédiatement. Il faut d’ailleurs, pour être tout à fait honnête, lui additionner quelques intégrations post-rock ("All I Need" et sa montée en puissance à la SIGUR ROS). Plus qu’électronique, la parure d’In Rainbows fait avant tout partie des « indé » comme ils disent outre-manche, des héritiers du rock à la mode aux groupes expérimentaux les plus louches. RADIOHEAD parvient, une fois n’est pas coutume, à vulgariser cette masse underground, la rendre accessible au grand public, et invite ainsi tout le monde à découvrir la sphère indépendante grâce à ces quelques titres radioheadiffusables…

C’est ainsi qu’en 42 petites minutes compressées (vivement le CD ou le Vinyle, c’est selon), RADIOHEAD réussit une fois de plus à constituer un recueil de titres cohérent, élégants et parfois même débordants d’énergie ("Bodysnatchers", "Faust Arp" et surtout l’excellent "Jigsaw falling into place"). Si In Rainbows ne regorge pas de tubes à proprement parler (rien qui ne resterait en tête des heures et des heures), l’album se pare tout de même d’une myriade de moments magiques. C’est au final l’élégance dans la symbiose des styles qui en fait un grand album. A la manière du Revolver des BEATLES, le génie d’In Rainbows est sa clairvoyance. Comme si tous les albums de pop des dix années à venir lui devaient déjà tout.

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1. 15 Step
2. Bodysnatchers
3. Nude
4. Weird Fishes/arpeggi
5. All I Need
6. Faust Arp
7. Reckoner
8. House Of Cards
9. Jigsaw Falling Into Place
10. Videotape



             



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