Après un grand concert à Bercy avec le tout aussi grand Steve Winwood, je ne pensais pas entendre parler de CLAPTON avant longtemps. Et voilà que sort son dernier album, seulement six mois plus tard... J’aurais préféré ne jamais l’écouter. Certes, on commence plutôt bien avec Travelin’ Alone, et un son bien gras qui sied assez à notre vieux gratteux ; mais déjà là, on sent comme une monotonie, l’impression d’avoir mis une chanson de quarante secondes en mode « replay ». Ce n’est pas encore trop grave, ce premier morceau groove et sonne bien. Mais le reste de l’album est teinté jazz-blues, et là on ralentit le tempo, pour rendre le tout un peu plus monotone, répétitif, décourageant... Alors c’est vrai tous les morceaux ne sont pas lents et mélancoliques ; d’ailleurs rien n’est particulièrement mauvais ; mais l’ensemble est plat, prévisible : dès le premières secondes d’un morceau lancées vous savez qu’il se finira de la même manière quatre minutes plus tard, parfois cinq, voire six. Plus triste encore, les quelques solos de CLAPTON et de ses compères ne nous transmettent rien. C'est décevant.

Alors il serait grand temps que DIEU, dans sa grande miséricorde, nous fasse plaisir et nous gratifie d’un album vraiment bon, qu’on ne soit pas obligé de le voir en concert pour se rendre compte de son immense talent.