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- Membre : Cream, Blind Faith, Steve Gadd Band, The Yardbirds
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Eric CLAPTON - Reptile (2001)
Par MASTCARD le 11 Janvier 2011          Consultée 3346 fois

Après s’être essayé il y a trois ans aux arrangements électros avec « Pilgrim », CLAPTON fait un petit retour aux sources, et nous livre un album en hommage à son oncle Adrian (qu’il surnomme « Son »), décédé au printemps 2000. A la vue de la pochette et connaissant cette anecdote, on peut naturellement être effrayé, car il n’y a qu’une issue : cet album va être nostalgique ! Cependant, il n’y a pas de quoi avoir peur, il s’agit d’un album de blues avant tout, et même de blues à inspiration gospel pour la plupart des titres.

L’album commence par l’instrumental éponyme, une sorte de ballade bossa-nova, plaisante à écouter, sur laquelle la guitare de CLAPTON est pleine de feeling. « Got You On My Mind » est un blues plutôt moyen, sur laquelle on peut entendre les chœurs de The Impressions qui font sur tout l’album un bon travail. Mais là où CLAPTON réussit, c’est avec sa reprise de JJ CALE : « Travelin’ Light » est d’un groove exquis. CLAPTON se fait plaisir en gardant la tessiture grave du morceau, et en fait ainsi une de ses meilleures reprises. Autre excellent moment, « Come Back Baby » est une reprise de Ray Charles et nous rappelle que CLAPTON, en plus d’être un excellent guitariste, est aussi un très bon chanteur. On se surprend à reprendre avec les chœurs « One... Mooore... Tiiiiiiiime », tant la mélodie est bien trouvée. Le tout sublimé par un solo pendant lequel la guitare s’envole, virevolte et fonce jusqu’à nos oreilles. Vous l’aurez compris, j’ai aimé ce morceau...

Mais des moments comme celui-ci se font rares par la suite. La faute d’abord à des compositions banales ou sans vrais ambitions comme « Believe In Life », sympathique mais étirée jusqu’à l’écartèlement ; de même pour « Find Myself », qui lasse vite et sonne comme une musique de film Pixar ; « I Want A Little Girl » rentre par une oreille et ressort par l’autre ; « I Ain’t Gonna Stand For It » de Stevie WONDER remue un peu le tout mais ne tient que sur son refrain, un peu faible il faut le dire puisqu’il consiste à répéter le nom de la chanson huit fois, en plaçant un petit « Na-Na » au milieu. Si encore elle ne faisait que trois minutes je n’aurais rien dit, mais elle en fait presque cinq... On notera quand même vingt secondes de solo de basse, le meilleur moment de la chanson, en fait. « Don’t Let Me Be Lonely Tonight » ne décolle jamais, et reste donc une chanson lente très moyenne. « Modern Girl » est un peu plus rythmée mais souffre du même problème : une répétitivité lassante.

Enfin, il y a les morceaux qui, après plusieurs écoutes, se révèlent bons voire très bons, alors qu’ils passaient inaperçus comme les autres cités plus haut. Le très rock « Superman Inside » qui possède un refrain béton. « Broken Down » est une ballade très sympa rythmée par une batterie discrète, un piano prodigieux, un synthé planant, les chœurs et la guitare acoustique d’Eric. Un bon moment finalement, mais qui reste un peu trop long. « Second Nature » se démarque par le chant de CLAPTON très convaincant sur le refrain. Le second instrumental qui clôt l’album, en hommage à Adrian et à sa femme, est une belle fin, très mélancolique. Il est cependant dommage qu’elle n’aille pas plus crescendo, car elle aurait pu faire un final de toute beauté, de la même manière qu’un « Brothers In Arms », par exemple.

« Reptile » serait parfait s’il n’était pas aussi chargé. Plus d’une heure de musique, c’est difficile à digérer. Faite le tri entre les bons et moins bons titres, et vous vous rendez compte qu’il ne tient que sur une trentaine de minute au total. C’est dommage car il contenait de petites pépites qui auraient mérité d’être mises un peu plus en valeur.

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   MASTCARD

 
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- Eric Clapton (chant, guitare)
- Steve Gadd (batterie)
- Pino Paladino (basse)
- Nathan East (basse)
- Andy Fairwather Low (guitare)
- Doyle Bramhall Ii (guitare)
- Joe Sample (fender rhodes, wurlitzer, claviers)
- Tim Carmon (orgue hammond, piano, synthés)
- Billy Preston (orgue hammond, piano, harmonica)
- Paulinho Da Costa (percussions)
- Paul Waller (drum programming)
- Nick Ingman (arrangements cordes)
- Fred Cash (choeurs)
- Sam Gooden (choeurs)
- Vandy Hampton (choeurs)
- Ralph Johnson (choeurs)
- Willie Kitchens Jr (choeurs)


1. Reptile
2. Got You On My Mind
3. Travelin' Light
4. Believe In Life
5. Come Back Baby
6. Broken Down
7. Find Myself
8. I Ain't Gonna Stand For It
9. I Want A Little Girl
10. Second Nature
11. Don't Let Me Be Lonely Tonight
12. Modern Girl
13. Superman Inside
14. Son & Sylvia



             



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