Doit-on systématiquement faire un mauvais procès aux groupes de rock ayant tenté l’aventure pop-rock durant la seconde moitié des années 70 ? Parce qu’un groupe a tenté sa chance ainsi, il faudrait forcément le clouer au pilori et parler de 'chute' ?

VAN DER GRAAF GENERATOR, ou plutôt Van der Graaf, tente de répondre par la négative avec le vrai-faux double album The Quiet Zone/The Pleasure Dome. Honnêtement, si World Record (1976) était un album secondaire, là on tape carrément dans le mineur - ce n’est pas sale. Avec des atours définitivement calibrés, Hammill & cie nous livrent un recueil de chansons parfaitement oubliables, bien que finement conçues et bénéficiant de la nouvelle formation qui remplace avantageusement le saxophone par le violon.

C’est dommage, car VdG avait du potentiel. Ce que l’on retient en priorité ici, ce sont les deux piliers de la face B, j’ai nommé "Cat’s Eye/Yellow Fever" et "The Sphinx in the Face" ; le premier est un coup de massue on ne peut plus bienvenu, où le violon de Graham Smith fait des merveilles, tandis que le second permet - enfin - de faire le lien avec ses glorieuses ainées, et se trouve magnifié par le retour provisoire de David Jackson. En termes de pop progressive dynamique et puissante, voilà ce à quoi on devrait avoir droit plus souvent.

Rien de bien folichon par ailleurs. J’aimerais bien surnoter The Quiet Zone/The Pleasure Dome, ne serait-ce que pour donner de la visibilité aux deux chansons susnommées, mais il faut être honnête : l’album est globalement moyen. Une déception qui n’est cependant que l’introduction à une plongée en apnée vers le véritable dernier sommet du groupe.

Note pour The Quiet Zone : 2/5
Note pour The Pleasure Dome : 3,5/5