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KING CRIMSON - Live In Toronto (2016)
Par WALTERSMOKE le 5 Mars 2016          Consultée 4977 fois

KING CRIMSON est un groupe qui sait être présent pour faire parler de lui dans les sphères progressives. En effet, la sortie de coffrets ultra-chers et plutôt massifs contenant des tonnes de musique remasterisées par Steven WILSON est toujours aussi régulière, mais ce sont surtout les produits liés au retour du Roi qui captent le plus l'attention. En effet, jusqu'à présent sont sortis deux compilations faisant à la fois office de teasers pour les tournées alors à venir et d'ouverture sur les coffrets cités plus haut. Et il y a surtout eu Live at the Orpheum (2015), un disque plutôt décrié car bien trop court et souffrant d'un mixage approximatif. Bref, c'est un retour en demi-teinte, même si toujours de meilleure qualité que les autres pointures du genre.

Tout ceci peut être cependant pardonné avec la sortie de Live in Toronto. Paru fin février 2016, d'abord en digital puis en physique en mars de la même année, il retranscrit le live donné par KING CRIMSON en novembre dernier à Toronto. Et pas de chichis sur la sélection puisque c'est la totalité du concert qui est présent ! Déjà, cela fait une bonne raison de s'y pencher. De plus, il faut savoir qu'à l'occasion de la tournée « internationale » (occidentale en fait) donnée à l'automne dernier, le groupe a composé à l'occasion du nouveau matériel joué à Toronto. En attendant un nouvel album studio, j'espère. Quel plaisir aussi de retrouver des morceaux de l'âge d'or, seul Lizard étant dédaigné dans la liste des albums représentés, en plus de la trilogie des années 80 !

Live in Toronto est porteur d'espoirs pour tout fan de KING CRIMSON qui se respecte. Et pour tout dire, il fait le café. La moyenne d'âge des membres du groupe a beau être élevée, il n'en reste pas moins que ces derniers débordent d'énergie. L'ensemble des morceaux est joué avec hargne et talent, sans taper dans la surenchère sonore ni au contraire dans la neurasthénie typique des vieux groupes sur le retour. En un mot : KING CRIMSON reste toujours aussi impérial, globalement, sur scène.

Parmi les questions qu'on est en droit de se poser, arrive celle des trois batteurs. Si la présence de Pat Mastelotto et Gavin Harrison permet des dédoublements et donc le retour d'un morceau emblématique comme "VROOOM", l'ajout de Bill Rieflin a suscité des interrogations, et même quelques piques moqueuses. Mais rien à faire, l'écoute de Live in Toronto prouve que le trio de batteries offre une richesse sonore incroyable, d'une finesse et d'une mélodicité à toute épreuve, soutenue par la basse du vétéran Tony Levin, même si ce dernier est moins aventureux qu'autrefois. De même, Mel Collins montre ici que ses flûtes et saxophones savent s'adapter au répertoire « récent » du Roi ("The Construkction of Light", "VROOOM"). Quant à Jakko Jakszyk, son chant romantique est paradoxalement la principale raison de l'échec d' "Epitaph", tant il force dans l'émotion, même si le chanteur avait fait ses preuves sur d'autres morceaux. En tant que guitariste cependant, il reste impérial, à l'image du toujours aussi doué Robert Fripp – et rien à dire de mal non plus sur "Starless", à la beauté toujours aussi infinie.

Le plus intéressant de Live in Toronto, de prime abord, c'est surtout la poignée d'inédits. Outre le « solo » de batteries "Hell Hounds of Krim", l'attention est portée sur l'instrumental "Radical Action To Unseat The Hold Of Monkey Mind" et la chanson "Meltdown". Ce sont de bonnes compositions, on y retrouve un KING CRIMSON fort doué et redoutable à tous les niveaux, mais ce n'est pas vraiment original du tout. Comprenez par là que ces morceaux, pour peu qu'on connaisse un peu son Roi, ne révolutionnent rien et auraient pu sortir il y a une décennie ou deux, sans que ce soit dérangeant. Mais ils n'en restent pas moins bons, ce qui est le principal.

Si l'on peut déplorer l'absence de "A Scarcity of Miracles", il n'y a guère que certains fans obtus qui seront déçus de ne pas voir "Larks' Tongues in Aspic Part Two". D'une part, ils peuvent toujours fouiller parmi les bootlegs des autres concerts récents, et d'autre part il y a "Larks' Tongues in Aspic Part One", cela est plus que suffisant pour compenser.

Si l'on exclut "Epitaph" (avec un pincement au coeur) et quelques couacs (l'absence toujours criante de la partie chantée de "The Construkction of Light", la rythmique parfois étrange de "Red"), Live in Toronto est assurément une belle pièce au sein de la discographie de KING CRIMSON. Ce dernier a beau avoir l'air de stagner dans le passé, il n'en reste pas moins qu'il sait garder une qualité musicale certes non irréprochable, mais tout de même assez élevée pour répondre à l'attente des mélomanes. Et ça, c'est beau, surtout de nos jours.

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- Pat Mastelotto (batterie)
- Bill Rieflin (batterie, claviers)
- Gavin Harrison (batterie)
- Mel Collins (vents)
- Tony Levin (basse, chapman stick, choeurs)
- Jakko Jakszyk (chant, guitare)
- Robert Fripp (guitare, claviers)


1. Threshold Soundscape
2. Larks' Tongues In Aspic Part One
3. Pictures Of A City
4. Vrooom
5. Radical Action To Unseat The Hold Of Monkey Mind
6. Meltdown
7. Hell Hounds Of Krim
8. The Construkction Of Light
9. Red
10. Epitaph

1. Banshee Legs Bell Hassle
2. Easy Money
3. Level Five
4. The Letters
5. Sailors Tale
6. Starless
- encore
7. In The Court Of The Crimson King
8. 21st Century Schizoid Man



             



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