Il paraît que des gens, des gens réels j’entends, aiment cet album. Certains d’entre eux vont même jusqu’à prétendre qu’il est tout aussi bon voire meilleur que Psalm 69 ou Filth Pig ou carrément The Mind Is A Terrible Thing To Taste…
Bon, il est vrai que des gens tout aussi réels affirment sans rire que Dune est le meilleur film de David Lynch. Donc tout est possible – le pire surtout.

Et le pire, c’est ici que ça se passe. Dés les premiers accords très thunderstruckiens de « Ghouldiggers » on sent comme une gêne, quelque chose ne colle pas, la voix (naturelle) de JOURGENSEN peut-être. Puis, une fois la machine à balancer la purée enclenchée, on comprend mieux : MINISTRY n’est plus du tout un groupe violent, mais un groupe bourrin. Et cette remarque vaut pour tout ce Relapse, sans exception. Même « Kpletocracy », qui débute pourtant avec un riff bien gras et accrocheur, est complètement gâchée par un refrain pathétique, sans âme. La moins mauvaise du lot est une reprise, « United Forces » ; un titre bien bas du front mais qui fait son petit effet. Mais cela ne suffit guère pour sauver un album dont le titre éponyme y compris cherche à tout défoncer en permanence sans jamais toucher sa cible – si tant est qu’il y ait une cible quelconque dans ce condensé de clichés d’indus metal très bas de gamme et surtout très indigne de ce dont la formation était capable jusqu’en 2003.

Que reste-t-il ? La pochette… Une bien belle réussite ma bonne Dame ! En effet, jamais pochette n’aura (tout style confondu) aussi bien représenté son contenu – un vieil antifa qui vient de se vomir dessus.