Santana réalise la passe de trois en même temps que ce qui est peut-être leur meilleur album.
La recette est toujours la même, il n'y a pas grand chose de nouveau, mis à part l'arrivée d'un deuxième guitariste, Neal Schon.
Rien de bien nouveau, certes, mais la qualité est toujours là, les neuf chansons qui composent cet album sont toutes des réussites.

Les instrumentaux ont un peu laissé leur place. En effet, mis à part la traditionnelle intro, on n'en compte plus que deux, mais ces deux là font probablement partie des meilleurs composée par Santana. ("Jungle Strut", samba endiablée, et "Toussaint L'Overture", un classique durant les concerts).
Les autres morceaux ne sont pas en reste, l'album ne contenant aucun temps morts.
Des cha-cha que l'on croirait être des classique du style ("No One To Depend On", "Guajira"), une pincée de funk avec les cuivres du groupe Tower of Power sur "Everybody's Everything, toujours des morceaux bien rock, voire bluesy ("Everything's Coming Our Way", "Taboo") remplissent ce chef-d'œuvre.
Le jeu de Santana est toujours à son top, fluide, agressif et rapide quand il le faut, Rolie possède toujours ce timbre unique, Areas est toujours aussi véloce derrière ses percussions… Le groupe est donc à son meilleur niveau, deux ans seulement après la sortie de leur premier opus.

La troupe à Santana peut donc entrevoir ses années 70 naissantes de la plus belle des manières avec ses trois albums cultes derrière eux, même si cet album marque la fin d'une époque, avec un futur changement de style et de line-up.