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- Membre : Santana & Buddy Miles, John Mclaughlin , Richard Wahnfried , The Isley Brothers And Santana

SANTANA - Spirits Dancing In The Flesh (1989)
Par MARCO STIVELL le 16 Janvier 2013          Consultée 4580 fois

Cet album de 1989 fait suite à la tournée réalisée par SANTANA en 1988 pour les vingt ans du groupe et illustrée par la compilation Viva Santana ! globalement très appréciée. On avait quelque part l'espoir que cela pousse notre cher Carlos à une continuité dans l'inspiration, après un sympathique Freedom et un très bon Blues for Salvador. Hélas, hélas...

Non pas que Spirits Dancing in the Flesh soit entièrement décevant, mais il reste irrémédiablement mineur et passe-partout dans cette grande discographie où les véritables heures de gloire sont décidément loin derrière. C'est un peu «l'album de plus», celui qu'on ne pointe jamais du doigt si l'on doit parler du meilleur aussi bien que du pire, ni même du bon... On se situe donc dans le purement passable ici. Quelques sursauts sont encore notables, mais difficile de reprocher au grand public de ne pas avoir soutenu cette oeuvre, Carlos et sa bande s'éloignant de plus en plus des tops dans les charts.

Alors parlons un peu de l'ensemble. «Let There Be Light / Spirits Dancing in the Flesh» reprend la tradition du morceau qui commence de manière calme et qui part ensuite dans un délire afro-latino bien senti. Une vague de synthé emphatique introduit ce qui reste l'une des rares incursions de SANTANA dans la musique gospel, avec tout l'élan de spiritualité que cela représente, mais curieusement dynamisé par ce développement funk très brusque, toujours soutenu par le choeur. Tout à fait étonnant, mais un peu forcé. Dans le style medley, on préfèrera quelque chose de plus naturel comme la pièce «Peace on Earth...» où l'on retrouve ce goût pour les intros jam planantes (avec la bénédiction de John Coltrane), puis la présence de Alex Ligertwood pour une fusion hard-funk qui se termine en fiesta de guitares fort agréable, sachant qu'il s'agit là aussi d'un emprunt au regretté Jimi Hendrix (le bien connu «Third Stone from the Sun»).

D'ailleurs, l'heure est aux reprises. Carlos nous propose un remaniement du «Gypsy Woman» de Curtis Mayfield, à nouveau dans un élan soul-funk où la basse d'Alphonso Johnson est très en avant. Malgré quelques nappes vaporeuses, le titre ne passe réellement que si on se plait à imaginer un tube de l'été par SANTANA (hum...). «Who's That Lady» est un hommage aux Isley Brothers, dans le même style et en peu reluisant également, la fausse batterie risquant d'en faire tiquer plus d'un. Et puis rappelons que c'est une date-anniversaire, et donc logiquement il convient de reprendre son premier tube, qui était déjà une reprise. «Jin-Go-Lo-Ba» est un prétexte pour mettre en valeur la voix de Babatunde Olatunji sur l'arrangement plus ou moins original de Carlos. Disons qu'il réemploie le même corps que pour le tube de 69, mais avec un son plus moderne et la fâcheuse tendance de Chester Thompson de rajouter ses cuivres-synthés superflus. Malgré tout, la fièvre de ce morceau s'écoute toujours aussi bien !

Parmi ce qui reste, «It's a Jungle Out There» ne brille guère pour son funk eigthies-récréation de guitares et encore moins pour ses cris risibles. «Goodness and Mercy» est un titre live, une ballade instrumentale qui commence en duo Santana-Thompson avant de se finir joliment avec le reste du groupe. «Full Moon», collaboration inédite avec le compositeur-interprète de jazz et rock progressif Paolo Rustichelli, est un nouveau slow pas forcément des plus marquants, nous laissant juste entrevoir comment pourrait sonner «Samba Pa Ti» vingt ans plus tard, avec un rajout de saccharose. En revanche, «Soweto (Africa Libre)» représente à lui tout seul la quintessence du SANTANA que l'on aime, et une seule bonne raison d'écouter ce disque. Nouveau prétexte à une fiesta de musiciens, il s'agit surtout de l'occasion pour master Wayne Shorter de venir marquer la musique du groupe de son génie (hors-tournées) et bingo ! L'intro plombante au sax soprano et le passage au ténor sur le développement déjanté restent super bien négociés.

On remarque en fait un son plus rock que n'ont pas les albums de SANTANA d'habitude, ou alors seulement en partie. Ni franchement indispensable, ni totalement oubliable, Spirits Dancing in the Flesh marque une baisse de régime entre deux très bons albums, ayant encore toutefois le mérite d'être honnête.

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   MARCO STIVELL

 
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- Carlos Santana (guitares, chant, percussions)
- Chester Thompson (piano, orgue hammond, claviers, choeurs)
- Benny Rietveld (basse)
- Walfredo Reyes (batterie, percussions)
- Alphonso Johnson (basse)
- Keith Jones (basse)
- Alex Ligertwood (guitares, chant)
- Armando Peraza (congas, bongos)
- Raul Rekow (congas, chant)
- Orestes Vilato (timbales, chant)
- Wayne Shorter (saxophones ténor et soprano)
- Bobby Womack (chant)
- Tramaine Hawkins (chant)
- Phillip Ingram (choeurs)
- Jim Gilstrap (choeurs)
- Kevin Dorsey (choeurs)
- David Crockett (chant)
- Francisco Aguabella (congas)
- Paolo Rustichelli (piano, claviers)
- Ed Adair (chant)
- Rashan Hylton (choeurs)
- Sandi Hunter (chant)
- Hugh 'sweetfoot' Maynard (choeurs)
- Bruce Kuhlman (chant)
- Kevin Chisholm (chant)
- Walter Redmond (chant)
- Darryl Williams (choeurs)
- Marjo Keller (choeurs)
- Lovetta Brown (choeurs)
- Devon Bernardoni (claviers)
- Vernon Reid (guitares)
- Stephen King (choeurs)


1. Let There Be Light / Spirits Dancing In The Flesh
2. Gypsy Woman
3. It's A Jungle Out There
4. Soweto (africa Libre)
5. Choose
6. Peace On Earth / Mother Earth / Third Stone From T
7. Full Moon
8. Who's That Lady
9. Jin-go-lo-ba
10. Goodness And Mercy



             



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