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- Membre : Santana & Buddy Miles, John Mclaughlin , Richard Wahnfried , The Isley Brothers And Santana

SANTANA - Freedom (1987)
Par MARCO STIVELL le 11 Novembre 2012          Consultée 5192 fois

Freedom, c'est un peu l'album des retrouvailles entre anciens amis youpi tralala. Non pas que Carlos ait décidé de reformer le sextet originel loin de là, mais il rappelle quand même auprès de lui Gregg Rolie, déjà invité sur Shango en 1982 ! Après, c'est aussi la foire aux invités, plus ou moins durables sur la longueur de cette parenthèse : si Graham Lear et Buddy Miles (pas vu depuis le début des années 70 sur un album du Maître !) officient du début à la fin, on ne peut pas en dire autant de Tom Coster dont la présence plus qu'éphémère y compris dans la composition reste pour le moins étonnante. Mais bon, ne nous plaignons pas et prenons ce Freedom tel qu'il est : un certain regain, sauf au niveau commercial.

En revanche, j'ai beau lire Wikipédia dans tous les sens et même en espéranto, j'ai du mal à comprendre en quoi ce disque renoue plus que le précédent avec le rock latino « roots » auquel SANTANA nous a habitué il y a longtemps... Certes, le son est légèrement moins léché que pour Beyond Appearances, mais tudieu, Freedom est POP, pop, funk et pop ! Le son est hypra-eighties, il y a encore quelques batteries programmées, des ballades à ambiance bien d'époque, bref tout n'est pas si éloigné que ça de la fournée précédente, loin de là !

Avec des instrumentistes pareils, le disque avait un argument en béton et figurez-vous qu'il n'aura pas tant menti que cela sur ses compositions. Bien sûr, on est toujours en deça des grands SANTANA qu'on a connu, mais honnêtement Freedom figure parmi ce que Carlos a produit de meilleur dans les années 80. Il le doit à de nombreux moments inspirés, dont la verve fait toute la passion. Par exemple, on retiendra des trouvailles funk fort sympathiques, tel ce « Once Is Gotcha » rehaussé par la présence de choeurs féminins ainsi que la présence de sonorités cristallines qui viennent tempérer un peu le propos sur les pré-refrains, sans oublier la fiesta de percussions. Dans la même lignée, « Songs of Freedom » est encore très inspiré par Prince et la basse slapant à tout va y est programmée, ce qui a dû faire marronner ce pauvre Alphonso Johnson décidément toujours mis à l'écart. Il y a aussi « Deeper, Dig Deeper », enregistré live et qui capture un moment pour le coup bien fiévreux, les batteries étant programmées mais tout le reste sonnant organique. Bon, même s'il est chanté, ça reste un prétexte pour Carlos de faire ses soli dans son coin, mais ça s'écoute bien.

Buddy Miles interprète les lead vocals sur tout le disque et s'en sort avec les honneurs sans jamais trop en faire, y compris sur les ballades. Celles-ci sont au nombre de trois et plutôt sympathiques elles aussi. Les choeurs féminins interprètent le refrain de « She Can't Let Go » pendant que Miles chante autre chose, une très bonne idée tout comme cet accompagnement de xylophone ou ce solo de guitare. C'est le seul morceau auquel participe Tom Coster ainsi que « Once Is Gotcha ». « Before We Go » est une bluette pop un peu plus enlevée mais réussie. « Love Is You » est la seule instrumentale avec accompagnement de percussions, langoureux et rêveur ce qu'il faut.

Cet album comporte aussi pas mal de curiosités diverses et avenantes. « Veracruz » est le seul titre marqué par l'empreinte de Gregg Rolie, et dont le gros son eighties est habité par un piano très présent et un harmonica pour le moins inattendu. « Praise » commence comme une rêverie, puis très vite la batterie vient nous prendre à revers et ramène l'exubérance eighties. « Mandela » joue la carte de la salsa à la rythmique particulière, et sur fond de batterie tranchante, vraiment bien fait. Quant à « Victim of Circumstance », c'est un sommet grâce à son mur de guitares, ses percussions à foison... Bien évidemment, Chester Thompson n'a pu s'empêcher de rajouter des claviers kitsch, mais ça reste un bon morceau qui tâche et idéalement placé à la fin.

Les années passent, les albums défilent, mais visiblement après des albums parfois moyens, Carlos connait encore de petits sursauts d'inspiration comme ici. Encore une fois, pas de quoi crier au génie, mais Freedom s'écoute plus qu'agréablement (pour qui digère le son eighties) et contient quelques perles de cette décennie pour l'artiste, tels « Veracruz », « Once Is Gotcha », « She Can't Let Go » ou « Victim of Circumstance » pour ne citer qu'elles !

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   MARCO STIVELL

 
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- Carlos Santana (guitares, chant)
- Tom Coster (claviers)
- Chester D. Thompson (claviers)
- Gregg Rolie (synthétiseur, claviers)
- Alphonso Johnson (basse)
- Graham Lear (batterie)
- Armando Peraza (percussions, congas)
- Raul Rekow (percussions, congas, choeurs)
- Orestes Vilató (percussions, timbales)
- Buddy Miles (chant)


1. Veracruz
2. She Can't Let Go
3. Once It's Gotcha
4. Love Is You
5. Songs Of Freedom
6. Deeper, Dig Deeper
7. Praise
8. Mandela
9. Before We Go
10. Victim Of Circumstance



             



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