Santana remet le couvert seulement un an après ses débuts remarqués et nous sert un album composé de la même sauce: toujours la même rythmique basse-batterie-percussions en béton, jeu de guitare inimitable… tout ce qui a fait remarquer le groupe à la sortie du premier album.

Le groupe continue aussi dans la reprise pour faire ses tubes. Après "Evil Ways", c'est au tour de "Black Magic Woman" (originellement de Fleetwood Mac), malheureusement un peu molle et en deçà du reste de l'album, et "Oye Como Va", du légendaire percussionniste Tito Puente, qui respecte l'esprit original de la chanson, qui est un classique du répertoire latin, tout en y incorporant les éléments rock cher à Santana.
A part ces dernières et "Samba Pa Ti", très belle ballade instrumentale où Santana montre la fluidité de son jeu, l'album reste sous un rythme effréné.

"Incident At Neshabur" est un latin-jazz très soutenu avec un riff très rock, "Se A Cabo", instrumentale latine accompagnée du Hammond et de la guitare distortionnée donne un résultat court mais très jouissif. "Mother's Daughter" et "Hope You're Feeling Better", quant à elles, délaissent quelque peu le côté latin, les percussions restant en retrait, au profit d'un rock typique de l'époque.
Tous les musiciens font encore preuve de leur grande technique, toujours au service de la musique, dénuée de coup de toute intervention superflue.

Bref, Santana a trouvé une recette qui marche et continue dans cette voie, avec cet album, varié comme le précédent, tout en restant très homogène, et continue d'imprimer leurs pages dans l'histoire de la musique.