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OMD - The Punishment Of Luxury (2017)
Par WALTERSMOKE le 24 Septembre 2017          Consultée 3354 fois

En 2013, on avait de quoi être étonné avec la sortie d'English Electric. Le groupe anglais Orchestral Manoeuvres in the Dark, ou O.M.D donc, aurait pu se contenter de l'honnête album de retour History of Modern (2010) et passer sa vie sur scène, comme tant d'autres. Au contraire, la bande à Andy McCluskey et Paul Humphreys a sorti un opus innovant et complètement jouissif, aussi bien pour le fan des vieux jours que pour le jeunot qui ne saurait même pas qu'O.M.D est l'auteur du tube "Enola Gay". Il ne serait pas incongru de voir en English Electric l'un des meilleurs come-backs de la musique, surtout dans le cadre des années 2000-2010.

Et après de nombreux concerts, O.M.D revient 4 ans plus tard avec The Punishment of Luxury. Un délai relativement honnête, surtout s'il débouche sur un opus de qualité. C'est quand même avec une légère pointe de déception qu'on accueille le 13ème album du groupe. En effet, il s'est créé sans le batteur Malcolm Holmes qui a dû arrêter de jouer pour préserver sa santé. À sa place, on retrouve Stuart Kershaw, loin d'être un inconnu dans la sphère O.M.D, le bonhomme y ayant déjà officié en 1993 et 2010. Les mauvaises langues diront que ça ne change rien, vu que c'est le duo McCluskey/Humphreys qui « fait tout ». Ce qui n'est pas faux. Mais n'est pas forcément vrai non plus.

Quoi qu'il en soit, The Punishment of Luxury montre un O.M.D qui continue à tracer sa route dans le même sillon qu'English Electric. Soit une synthpop complètement moderne et n'hésitant pas à suivre la voie tracée par Dazzle Ships (1983), qu'on peut avec le recul considérer comme l'album le plus important du groupe. Lors des premières écoutes, on peut même être tenté de se dire qu'il y a redite. Qu'en fait O.M.D ne s'est pas foulé et a pondu une copie d'English Electric moins inspirée, pensant que cela suffirait pour contenter les fans. Et il faut admettre que cette première impression persiste... surtout si on a écouté l'album entre la poire et le fromage. Or, non seulement The Punishment of Luxury n'est pas une simple répétition, mais il possède globalement une aura propre suffisamment unique pour se distinguer.

C'est donc dans son univers clairement pas impitoyable qu'O.M.D nous convie. The Punishment of Luxury a quand même commis une légère erreur en balançant d'office ses meilleurs morceaux en guise de singles, quelques semaines avant la sortie de l'album. Le morceau-titre et "Isotype" sont en effet deux très bons crus de la bande de Liverpool, qu'on conservera avec attention en vue d'élaborer la compile ultime du groupe. The Punishment of Luxury joue sur la dichotomie entre sa synthpop si légère et caractéristique et une critique de la société, tout de même insuffisamment subtile (un vrai défaut, pour le coup). "Isotype", en ce qui le concerne, est le vrai clou de l'album, guidé par une mélodie joyeusement mélancolique dont seule la synthpop a le secret.

Par ailleurs, The Punishment of Luxury reste gorgé de morceaux tout aussi bons, même s'il manque ce petit quelque chose donnant franchement envie d'y revenir régulièrement. "Art Eats Art", par exemple, n'est pas un titre à se passer en boucle toute une journée, mais il reste assez amusant à écouter, sans compter qu'il aurait pu faire une intro d'album cohérente, au lieu d'être planté au milieu de l'album (bon, ok, en version vinyle il démarre la face B). Quant à "Ghost Star", dont le chant ressemble un peu trop à celui de "Stanlow", il passe globalement bien, même si là encore il est trop long. On peut aussi évoquer ce qui pourrait faire grincer des dents, comme par exemple l'abus d'effets vocaux ou bien entendu le « plagiat » de KRAFTWERK. Sauf qu'O.M.D se sert avec brio des autotunes et autres vocoders dans un cadre techno-pop cohérent, et que citer KRAFTWERK, et bien comment dire... c'est comme cracher sur une voiture parce que c'est une voiture.

The Punishment of Luxury est un album aussi abouti qu'English Electric, c'est un fait. O.M.D ne va certainement pas se laisser emmerder par la vieillesse ou la tentation du passéisme. Et en ce sens, le groupe reste l'un des plus excitants de la new-wave et consorts. C'est beau à voir, à entendre, et pousse à espérer une seule chose : le prochain album, quand bien même il faudrait à nouveau 4 ans d'attente.

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   WALTERSMOKE

 
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- Andy Mccluskey (chant, basse, synthés)
- Paul Humphreys (claviers, chant)
- Martin Cooper (claviers)
- Stuart Kershaw (batterie)
- +
- David Watson (choeurs sur 4)


1. The Punishment Of Luxury
2. Isotype
3. Robot Man
4. What Have We Done
5. Precision & Decay
6. As We Open, So We Close
7. Art Eats Art
8. Kiss Kiss Kiss Bang Bang Bang
9. One More Time
10. La Mitrailleuse
11. Ghost Star
12. The View From Here



             



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