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OMD - Universal (1996)
Par WALTERSMOKE le 29 Août 2013          Consultée 3114 fois

Les groupes de new-wave qui existent encore dans les années 90 sont bien courageux. Les meilleures années sont forcément derrière eux, et survivre dans un monde musical qui ferme désormais les portes aux synthés n'est pas des plus aisés. Mais contrairement à d'autres qui ont essayé de survivre (les yéyés dans les années 70, les progueux à la fin de la même décennie), la qualité arrivait encore à se faire sentir. O.M.D se pose alors en cas d'école. Le groupe, alors oeuvre solo d'Andy McCluskey, avait bien amorcé les années 90 avec un Sugar Tax de bonne facture qui s'était bien vendu, suivi hélas d'un Liberator des plus insipides. Trois ans plus tard, le bassiste inversé revient à la charge avec Universal, soit un album injustement oublié.

Les raisons du peu de reconnaissance – à sa sortie – d'Universal sont notamment dues au contexte musical qui régnait au moment de sa sortie. En effet, l'Angleterre, suivie par le reste du monde, fond devant la britpop. OASIS et BLUR, ainsi que leurs suiveurs, dévastent tout sur leur passage. Le problème, c'est qu'ils ne laissent finalement pas grand-chose pour les autres. McCluksey comprend dès lors que la dance de Liberator n'est pas à reproduire, et oriente sa musique vers ce qui marche. Une telle démarche peut être qualifiée d'opportuniste, mais il arrive que pour survivre, l'originalité absolue ne suffise plus ; de plus, s'intéresser à la musique de ses contemporains est une bonne chose. Globalement, le niveau est non seulement relevé (était-ce si dur ?), mais en plus O.M.D ne se contente plus de sauver les meubles. L'écriture est bien ciselée et l'interprétation générale de haute qualité. D'ailleurs, le son proposé ici, ancré dans son époque, n'est en rien démodé de nos jours encore, une qualité assez remarquable.

Le nombre de petites pépites pop sur Universal est suffisamment grand pour satisfaire. A commencer par les deux premières chansons, à savoir le morceau-titre et "Walking on the Milky Way". L'ouverture très industrielle de "Universal" fait d'ailleurs plaisir, avant de déboucher sur une pop des plus efficaces, portée par une guitare agressive. Quant à "Walking on the Milky Way", elle se place en grand moment de pop sympathique. McCluksey aime également mettre des arrangements de cordes dans ses chansons, en témoignent "The Black Sea", à tendance sombre, ou bien "If You're Still in Love With Me", plus joyeuse. A noter que c'est Anne Dudley, ex-ART OF NOISE, qui s'en charge sur cette dernière. Les chansons d'Universal sont en fait frappées du sceau de l'éclectisme, avec un "The Moon and the Sun" très bluesy, ou bien encore "The Gospel of St.Jude", au titre plus qu'explicite, en plus des titres pop.

Tout ceci serait très bien s'il n'y avait quelques tares déplorables. La première, et pas des moindres, est le ventre creux formé par les trois chansons coincées entre "The Gospel of St.Jude" et "If You're Still in Love with Me". Encore que la harpe en arrière-plan sur "Too Late" peut être un point d'accroche intéressant. Vers la fin de l'album, il y a même cette horreur appelée "New Head". Les influences indiennes plombent intégralement une chanson qui aurait pu tenir la dragée haute à ses contemporains. Cela dit, je reconnais ne pas aimer du tout la musique indienne, le jugement peut paraître quelque peu biaisé.

En somme, Universal est un bon album d'O.M.D. Il contient certes des moments de faiblesse, mais les bons morceaux se font le plus remarquer. Cela n'a cependant pas suffi pour réussir. Si "Walking on the Milky Way" a plutôt bien marché en single, le suivant, "Universal", ainsi que l'album en lui-même ont été des fours. McCluskey sera même contraint de clôturer O.M.D. C'est donc en 1996 qu'Orchestral Manoeuvres in the Dark, autrefois connu comme un grand groupe de new-wave, met la clé sous la porte. Snif.

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- Andy Mccluskey (chant, claviers)
- Matthew Vaughan (claviers, guitare, basse)
- Breda Dunne (choeurs)
- Phil Spalding (basse, choeurs)
- Chuck Sabo (batterie, percussions)
- Hannah Clive (choeurs)
- Carol Kenyon (choeurs)
- Richard Allen Singers (choeurs)
- Jimmy Taylor (guitare)
- Maggie Keane (choeurs)
- Anne Dudley (arrangements)


1. Universal
2. Walking On The Milky Way
3. The Moon And The Sun
4. The Black Sea
5. Very Close To Far Away
6. The Gospel Of St.jude
7. That Was Then
8. Too Late
9. The Boy From The Chemist Is Here To See You
10. If You're Still In Love With Me
11. New Head
12. Victory Waltz



             



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