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MANFRED MANN'S EARTH BAND - Manfred Mann's Earth Band (1972)
Par JESTERS TEAR le 24 Août 2018          Consultée 2406 fois

Le groupe de la Terre de Manfred Mann est formé par Manfred Mann (heureusement qu’il y a des gens savants qui informent les autres en écrivant des chroniques). Et Manfred Mann, à l’aube des années 70, c’est un claviériste sud-africain qui s’est déjà illustré en Angleterre avec un groupe éponyme (j’en avais marre de marquer Manfred Mann et… ah zut) qui a sorti quelques succès pop dans la deuxième partie des années 60. Après une courte histoire à la tête d’un groupe orienté jazz fusion, Chapter Three, MM comme l’appellent les intimes ou les gens qui ont la flemme, décide en 1971 de former son Earth Band afin de se rapprocher du rock et de se trouver à mi-chemin de la créativité débridée et du potentiel commercial.

Il s’entoure pour cela d’une équipe solide : Mick Rogers à la guitare et au chant, Collin Pattenden à la basse, et pour la batterie, Chris Slade (qui aurait suggéré le nom du groupe pour un effet un peu écolo). Le maître s’occupe évidemment des claviers et un peu du chant.

Une des particularités du groupe reste toujours la place très importante laissée aux reprises, reprises alambiquées qui lui fournissent presque toujours ses hits. Cet album n’échappe pas à la règle puisque seule la moitié des titres sont des compositions originales.

A l’écoute de cet album sorti en 1972, l’impression de bordel général domine. On sent que le groupe cherche encore un son. On sent également que c’est un groupe taillé pour la scène, le tout respirant l’ambiance live et jam. Attention, ce n’est pas forcément un point négatif, mais il faut être averti (d’autant plus qu’un homme averti en vaut deux, et moi, ça me fait plus de lecteurs pour mes stats).

On a d’abord le rock sucré (je préviens pour les diabétiques), aux fortes influences 60’s, de "Carolina Coastline", un morceau court et pas franchement intéressant, qui sert d’ouverture, et, plus loin, "Living Without You" (une reprise de Randy NEWMAN) au son aérien, aux chant et mélodies très plaisants, aux clavier et guitare simples mais extrêmement efficaces, sans oublier le solo de Moog conclusif, dont Mann se montre très friand tout au long de sa carrière avec le groupe.

Le rock plus musclé est à chercher du côté de "Please Mrs Henry" (de Bob DYLAN), sympathique mais pas indispensable, de "Prayer", où la basse prend le lead tout en laissant la place à une guitare agressive et virevoltante, et de "Jump Sturdy" ( reprise de Dr. John), un blues-rock aux relents psychédéliques (à mon sens) dans le refrain, une des réussites de l’album, avec une excellente guitare qui délivre nombres de riffs et un magnifique solo. Le solo de piano qui suit, en revanche, me semble faux la moitié du temps, sorry man(fred mann).

Mais il y a aussi de l’instrumental, à commencer par "Sloth", délire d’un peu plus d’une minute avec un clavier spatial qu’on dirait du vent (ce qui symbolise bien le morceau) et une guitare dissonante qu’on dirait une guitare dissonante. C’est moche et ça ne sert à rien. (Ce n’est cependant que mon avis). Heureusement, le groupe nous livre aussi "Tribute" qui dure 5 minutes. Et là, oui, je dis ok, c’est planant, avec une ligne de basse entêtante, une guitare mélodique posée, quelques notes cristallines de claviers. C’est très agréable.

Au milieu de tout ça, on a un morceau un peu à part avec "Captain Bobby Stout" (une reprise de Lane Tietgen, et me demandez pas qui c’est, j’en sais fichtre rien), qui s’ouvre sur des chœurs à la limite du gospel très enthousiasmants en guise de refrain, pour continuer sur des couplets blues/soul. Au milieu et en final, on a une longue partie instrumentale qui met à l’honneur la guitare puis les claviers (le problème, c’est que le son de claviers utilisé ici est un peu… gnarg). C’est un bon titre, mais peut-être un peu trop long. Heureusement, on ne se lasse pas des chœurs gospel qui font plaisir à chaque fois qu’ils apparaissent.

On finit l’album assez étrangement, sur deux ballades pop. "Part Time Man" a des couplets très appréciables dans le genre mais des refrains à la 60’s ratés et poussifs qui gâchent le morceau. "I’m Up And I’m Leaving" laisse à peu près la même impression. Ce ne serait pas très dérangeant si les morceaux étaient disséminés au milieu de l’album, mais finir sur les deux à la suite, c’est clairement une faute dommageable.

Ce premier album de MANFRED MANN’S EARTH BAND fait un peu fourre-tout : on est encore à bonne distance des albums dits progressifs qui feront son succès quelques années plus tard, mais c’est loin d’être un mauvais album, et certains peuvent même lui trouver un charme particulier. Je ne peux pas monter jusqu'à la note de 3 tant le groupe fera mieux par la suite, mais c’est un 2,5, une solide moyenne, que j’attribue à ce premier essai.

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   JESTERS TEAR

 
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- Manfred Mann (claviers, chant)
- Mick Rogers (guitares, chant)
- Colin Pattenden (basse)
- Chris Slade (batterie)


1. California Coastline
2. Captain Bobby Stout
3. Sloth
4. Living Without You
5. Tribute
6. Please Mrs Henry
7. Jump Sturdy
8. Prayer
9. Part Time Man
10. I'm Up And I'm Leaving



             



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