Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Membre : Ac/dc, Asia, Uriah Heep

MANFRED MANN'S EARTH BAND - Nightingales And Bombers (1975)
Par JESTERS TEAR le 18 Décembre 2018          Consultée 3236 fois

C’est en 1975 que le MANFRED MANN’S EARTH BAND sort Nightingales And Bombers, troisième et dernier album de ce que certains considèrent comme l’âge d’or du groupe, et particulièrement les fans de rock progressif. C’est la fin d’une période, puisque c’est le dernier album avec Mick Rogers au chant et à la guitare, et il faut dire qu’il livre ici sa meilleure performance, que ce soit au manche ou au micro (où il n’était pas toujours stellaire, il faut bien l’admettre).

Les trois albums de ce pseudo âge d’or sont très différents, n’ayant en commun que leurs tendances progressives, et ce nouvel opus officie dans un rock très instrumental, avec des passages chantés cependant soignés. Il semble en fait être un juste milieu entre le côté planant et astral de Solar Fire et le rock plus terre à terre de The Good Earth. Et il faut dire que ça fonctionne à merveille.

La galette a également la particularité d’alterner de bout en bout un titre chanté et un instrumental, procédé certes carré, mais très intelligent, puisqu'il apporte une bonne variation, d’autant plus que les titres chantés comme les instrumentaux se font assez variés pour ne pas susciter l’ennui ou la redite. Il faut dire que les musiciens sont à leur top niveau sur ce disque, la guitare et les claviers du maître à bord étant des rois resplendissants, superbement escortés par la base rythmique, et que même pendant les titres chantés, les passages instrumentaux sont légions et pour la plupart très enthousiasmants. Tout est plus fluide et mélodieux que par le passé, pour un ensemble dynamique mais maîtrisé.

Le titre d’ouverture en est un bel exemple, avec une sonorité de clavier typique du maître, des parties chantés plus convaincantes qu’à l’accoutumée et toujours bien accompagnée par les musiciens ainsi que de chœurs féminins qui manquaient cruellement à l’album précédent, et des solos de guitares superbes, sans oublier les interventions de Mann au Moog. Dans la même veine mais avec un rendu plus rythmé, "Time Is Right" est un autre très bon morceau, bien qu’avec des parties chantées moins marquantes. Quand à "Visionary Mountains", c’est un morceau planant de toute beauté, à l’émotion à fleur de pot (ou de vase, les fleurs c’est dans les vases), une vraie pépite où les claviers et la guitare rivalisent de sensibilité, et où Rogers est très efficace au chant. Ces trois morceaux très prog durent tous autour des 6 min, ce qui laisse le temps nécessaire aux solistes pour leurs passes d’armes flamboyantes.

Parmi les instrumentaux, "Countdown" est une véritable cavalcade faisant montre de la virtuosité de tous les musiciens, sans tomber dans le piège de la démonstration stérile, tandis que "Crossfade" est beaucoup plus groovy et lent, laissant une place de choix au Moog du tôlier. Quant au morceau titre, il varie les ambiances calmes et plus musclées pour un ensemble très satisfaisant, même si quelques rares passages sont moins mélodieux que le reste.

Jusqu’au sixième titre, l’album est donc un sans faute. Malheureusement, les deux derniers titres sont d’un moindre niveau : "Fat Nelly" s'avère un morceau rock très entraînant mais assez anecdotique, tandis qu’"As Above So Below", un instrumental d’ailleurs enregistré en live, n’arrive pas à montrer une qualité équivalente à ses semblables sur l’album.

Cette fin d’album mitigée est d’autant plus dommageable que c’est elle qui empêche l’album d’être un véritable chef-d’œuvre, le reste étant d’une qualité exemplaire, particulièrement les jeux de guitare et de claviers qui donnent à boire et à manger tout au long du disque. C’est en tout cas un superbe opus que livre le groupe pour clore la première partie de sa carrière, et Mick Rogers y livre probablement sa plus belle performance avant son départ. Mais rassurez-vous, la suite vaut également largement le coup d’oreille.

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF par JESTERS TEAR :


MANFRED MANN'S EARTH BAND
Solar Fire (1973)
Rock progressif




PENDRAGON
Not Of This World (2001)
Rock progressif


Marquez et partagez





 
   JESTERS TEAR

 
  N/A



- Manfred Mann (claviers)
- Mick Rogers (guitare, chant)
- Colin Pattenden (basse)
- Chris Slade (batterie, percussions)


1. Spirits In The Night
2. Countdown
3. Time Is Right
4. Crossfade
5. Visionary Mountains
6. Nightingales And Bombers
7. Fat Nelly
8. As Above So Below (live)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod