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REDMAN - Malpractice (2001)
Par GLADIUS le 28 Septembre 2018          Consultée 751 fois

Disons-le, si certains artistes sont avares quant à leurs productions long format, ce n'est pas le cas de REDMAN qui jouit d'une productivité le poussant à sortir un album tous les deux ans et à nous pondre au moins 20 titres sur chacun d'eux. Le rappeur est à un moment déterminant de sa carrière : il s'est rapproché du très convoité METHOD MAN avec lequel il forme un duo d'enfer qui va l'amener à sortir Blackout qui récoltera les louanges des critiques. C'est donc un point évidemment positif dans la carrière du rappeur qui prend du galon. Cependant, cela a l'effet inverse sur ses albums solo qui ont tendance à perdre en notoriété, le public étant très attaché au duo qu'il forme avec son compère. Le rappeur, qui a créé avec Whut Thee Album et Muddy Waters des références de la musique hip-hop américaine doit donc mettre les bouchées doubles pour réussir à reconquérir son public.

Malpractice est une vague d'énergie qui nous prouve que le rappeur n'a pas fini de briller en faisant cavalier seul, preuve dès l'entrée avec "Diggy Doc" et surtout "Lick a shot" qui sont de très bons titres, faisant preuve de la sempiternelle facilité d'interprétation du rappeur, fidèle à lui-même et brillant par son aisance. Avec "Let's get dirty", le rappeur réussit une petite prouesse commerciale et ce sera assurément l'un des titres les plus écoutés de l'année 2001, comportant toutes les caractéristiques inhérentes à un morceau dansant réussi. Ceci explique le choix des producteurs de le sélectionner comme single promotionnel, la voix de Dj Kool sur le refrain donnant un aspect festif plein d'énergie au titre.
Cependant, ce titre n'arrive définitivement pas à me convaincre. On se rabat rapidement sur "WKYA (Drop)" qui pioche dans les samples authentiques pour nous livrer une version sans fioritures du rappeur, ou sur "Real Niggaz" qui profite des intrusifs SCARFACE, ICARUS, JAMAL et TREACH pour gagner en diversité. Même s'il n'est pas forcément mémorable, il garde quelques bonnes touches, les paroles sont très crues ce qui n'est pas étonnant vu la palette de rappeurs proposée.

L'efficacité de revenir à des instrumentations basiques n'est plus à prouver chez REDMAN : le titre "Uh-huh" en est la parfaite image, quelques notes de guitare lui suffisent à se surpasser dans son interprétation. Truffée de collaborations diverses, cette seconde partie d'album a tendance à décevoir l'auditeur par son côté très fourre-tout, habituel chez REDMAN. Si l'apparition d'ICARUS dans "Da Bullshit" s'avère relativement convaincante, il n'en est rien pour "Enjoy Da Ride", trop brouillon même si la mélodie sur laquelle les rappeurs s'expriment paraît sympathique au premier abord, grâce à son aspect pop. Il en est de même pour "Brick two" où l'on peut faire le même constat que sur le morceau précédent. Le featuring avec DMX sur "Doggz II" n'est pas vraiment mémorable lui non plus, étonnant pour deux rappeurs à leur pic de popularité.
Heureusement, le niveau se relève avec l'apparition de Missy ELIOTT sur "Dat Bitch", qui possède une instrumentation inhabituelle pour le rappeur mais qu'il s'approprie de façon aisée. Le reste de l'album est correct mais seulement les plus gros fans du rappeur y trouveront leur compte, je vous conseille cependant de vous arrêter sur "Soopaman Lova pt5", développé en deux parties, toutes merveilleusement réussies. L'album se termine sur le morceau le plus épique de la carrière du rappeur, "Smash Sumthin", où REDMAN prouve encore une fois l'aisance de son flow et nous livre une bombe pleine d'énergie.

Avec Malpractice, REDMAN ne révolutionne ni le monde du hip-hop ni sa discographie qui comporte de meilleures pièces. Cependant, il ne faut pas pour autant renier cet album qui comporte de belles pièces et présente des atouts. S'il ne s'inscrit pas comme le porte-flambeau de la carrière du rappeur, les fans n'auront aucun mal à l'apprécier tandis que les moins érudits se contenteront d'une écoute en diagonale sans trop de regrets, ce qui lui donne la note moyenne.

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1. Roller Coaster Malpractice (intro)
2. Diggy Doc
3. Lick A Shot
4. Let's Get Dirty (i Can't Get In Da Club) (feat Dj
5. Wkya (drop)
6. 2-way Madness (skit)
7. Real Niggaz (feat Icarus, Mally G, Scarface & Trea
8. Uh-huh
9. Da Bullshit (feat Icarus)
10. Who Wants To Fuck A Millionaire (skit)
11. Enjoy Da Ride (feat Method Man, Saukrates & Street
12. Jerry Swinger Stickup (skit)
13. J.u.m.p.
14. Muh-fucka
15. Bricks Two (feat D-don, Double O, Roz, Shooga Bear
16. Wrong 4 Dat (feat Keith Murray)
17. Judge Juniqua (skit)
18. Dat Bitch (feat Missy Elliott)
19. Doggz Ii (feat Dmx)
20. Whut I'ma Do Now
21. Soopaman Luva 5 (part I)
22. Soopaman Luva 5 (part Ii)
23. Smash Sumthin'



             



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