En 1995, à la suite de la mort de son père, Bryan Josh, guitariste et chanteur, reprend l'idée qu'il avait eu cinq ans plus tôt, c'est-à-dire de monter un groupe, pour lequel il avait déjà composé une chanson, "The Night Sky" inspiré par l'un de ses groupes favoris, Pink Floyd.
Une fois le recrutement de musiciens effectué, Mosly Autumn était né, et un an après sa création, For All We Shared, leur premier album, voit le jour.

Cet album se compose en deux temps, chose qui n'est peut-être pas voulue, mais qui se remarque.
La première moitié est composée de titres très Pink Floydiens dans l'esprit: "Nowhere To Hide" et son refrain qui ne sort pas de la tête après seulement une écoute, "Porcupine Rain", peut-être la chanson la plus dispensable de l'album, "The Last Climb" et "Heroes Never Die", qui constituent le point culminant de l'album. On peut y apprécier l'excellent jeu de guitare de Josh, dans ses solo fortement inspirés par Gilmour, mais sans être une pâle copie, et surtout ses qualités en tant que compositeur. En effet, ces deux morceaux dégagent une émotion forte, qui fait facilement monter les larmes aux yeux. "Heroes Never Die" est à ce titre l'un des meilleurs morceaux composé par Mostly Autumn et est presque à lui tout seul un résumé de leur musique : jeu de guitare planant, lignes de chants splendides, montée en puissance vers une pulsation très rock et long (mais pas chiant, loin de là) solo de guitare.
Il manque juste à ce morceau l'aspect de la deuxième partie de l'album, justement.

A peine remis de nos émotions, un violon calme nous transporte jusqu'en Irlande, et enchaîne sur un air classique de gigue celtique, arrangée à la sauce Mostly Autumn. Cela donne un mélange très plaisant et on découvre ainsi l'autre influence principale du groupe, la musique celtique.
Suivent d'autres morceaux celtique dans l'âme, la très belle ballade "Boundless Ocean", une autre gigue, plus électrique, cette fois, "Shenanigans", ou "Out of The Inn", où l'on découvre un thème cher à Josh, à savoir le seigneur des anneaux, se terminer encore sur un long et bon solo, cette fois ci plus Blackmorien (l'autre influence du guitariste).
L'album se termine par les dix minutes de "The Night Sky", premier morceau écrit pour Mostly Autumn plus atmosphérique et Floydien que jamais.

Malgré son influence très marquée par le flamand rose, Mostly Autumn arrive a nous servir plus qu'une copie carbone, une musique tout de même d'une forte personnalité, à la fois festive ou très émotionnelle, et de grande qualité.
Un premier album comme il est difficile d'en faire mieux.