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ENCHANT - Blink Of An Eye (2002)
Par BAKER le 20 Janvier 2019          Consultée 907 fois

ENCHANT sera au début des années 2000 le groupe qui ne veut pas mourir. Et alors qu'Inside Out décide de mettre le paquet sur eux (cf l'artwork et le digibook très beau), le groupe implose totalement. D'abord, Mike "Benignus" Geimer s'en va pour de bon : pour être franc, et sans méchanceté aucune, il ne manquera pas beaucoup, les trois derniers albums (si l'on compte XEN) ayant été réalisés avec des claviers joués par tous les autres membres sans que cela se remarque. Ensuite, Ed Platt, bassiste de l'enfer, revient. Une bonne surprise, en demi-teintes car il ne brille que trop peu sur ce Battement de Cil.

Mais surtout, Paul Craddick s'en va. Et ça, on ne m'ôtera pas de l'idée que ça a tué une bonne partie du groupe. Certes son remplaçant se montrera évidemment à la hauteur côté technique, certes engager un nouveau claviériste permettra de longs solos de synthé pyrotechniques, mais la magie d'écriture a disparu, ce mélange subtil de prog américain gras et de rock alternatif heavy vers lequel ils ont osé finir par tendre. Il reste ici un côté presque metal, mais il dérive bien plus des deux premiers albums. Si Blink of an Eye n'est pas un complet retour aux sources, il faut avouer qu'on retrouve un côté formulaïque et désespérément froid qui rendait les débuts du groupe si difficiles.

Bon, le constat n'est pas tout noir. Rien que les trois premiers titres sont dignes sinon d'éloges, du moins d'écoute. "Under Fire" ouvre les hostilités avec du prog violent catchy et expressif, "Seeds of Hate" derrière un riff volontairement balourd cache un refrain prenant, comme inéluctable, et la charmante "Monday" avec ses riffs acoustiques et son optimisme léger aère l'ambiance tel un Wizard Sec (quel brio !). C'est ensuite que l'ennui arrive, avec des chansons entre un peu déséquilibrées et totalement oubliables.

Les riffs d'ouverture sont presque tous intéressants : l'onirique de "Follow the Sun", le flamboyant de "Flat Line", le catchy de "My Everafter", mais le groupe n'arrive pas à en tirer des chansons complètes et abouties, d'autant que les titres reviennent à une durée moyenne de 6 minutes et des bananes. Les solos de Doug Ott sont de plus en plus techniques... et gratuits. On sent l'enquillement de plans mathématiques sans émotion, sans groove. Ted chante toujours magnifiquement mais ça ne suffit pas : "Invisible" par exemple porte très bien son nom, et "Ultimate Gift", sirupeuse, est simplement interminable. Seule "Follow the Sun" arrive à trouver une légitimité.

L'album dans sa version dite normale (introuvable par rapport à la dite "limitée" !) se termine(rait) sur "Despicable" : curieuse fin. La chanson est en effet assez originale pour du ENCHANT, plus courte, plus rock'n'roll, avec un pont / solo à la hair metal purement gratuit - mais c'est ce qui fait son charme - et une fin à la Scoubidou. Non, pour la majorité du public, cet album se finit sur l'instrumental "Prognosis", qui est assez frais, non dénué d'humour et relativement bien fichu, nonobstant un pont à base de... basse ? ou guitare ? slappée très mal et mixée encore plus mal - le reste se montre charmant, plutôt inventif, avec des envolées lyriques de Ott qui sont bien plus évocatrices que démonstratives.

Balançant entre le soigné limite envie de trop bien faire et le soporifique redondant, Blink of an Eye arrive à force d'écoutes à se frayer une petite place au soleil, mais si le milieu d'album n'est pas au niveau frigorifique de Wounded, on sent que le groupe y revient, qu'il a tendance à se laisser piéger par son propre style comme à ses débuts. Blink pourrait donc être un pont, un point de réunion entre les vieux fans et les amateurs de choses plus pop-rock, d'où une note moyenne du type "fédératrice de compet' ". Mais les vieux démons risquent d'avoir raison de vos nerfs avant la fin du CD : comme dirait Régis, "c'est vous qui voyez !".

Cela dit, pour donner une suite à cet album, ils sont très rapides.

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- Ted Leonard (chant, guitare)
- Douglas A. Ott (guitare, claviers)
- Ed Platt (basse)
- Sean Flanegan (batterie)
- Phil Bennett (claviers)


1. Under Fire
2. Monday
3. Seeds Of Hate
4. Flat Line
5. Follow The Sun
6. Ultimate Gift
7. My Everafter
8. Invisible
9. Despicable
10. Prognosis



             



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