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2007 Echoes, Silence, Pati...
2011 Wasting Light
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2017 Concrete And Gold
 

- Membre : Nirvana, Them Crooked Vultures, Queens Of The Stone Age, Teenage Time Killers, Alanis Morissette
- Style + Membre : Dave Grohl

FOO FIGHTERS - Back And Forth (2011)
Par CHIPSTOUILLE le 26 Avril 2019          Consultée 1964 fois

Voilà 2 albums studio que les FOO FIGHTERS accompagnent leurs sorties d'un film. Skin And Bones était la continuité logique de la face acoustique d'In your honor. Le live at Wembley est un point d'orgue, caution de la maturité que le groupe avait atteint avec Echoes, Silence, Patience and Grace. Arrivé au sommet, l'idée première de Wasting Light fut un retour dans le garage des débuts adolescents. Pour justifier ce rétropédalage, il était temps pour Dave Grohl et sa bande de raconter l'histoire des FOO FIGHTERS.

Sans taboos, le groupe revient sur la fin en 2 temps de NIRVANA, sur les départs à répétition de ses premiers membres (et celui de Nate Mendel qui a été évité de justesse), sur l'overdose de Taylor Hawkins et les diverses tensions au sein de groupe. Rien de remarquablement original pour un groupe de rock, si ce n'est que ce déballage de linge sale a du se faire en public. Ceci bien avant la concoction de ce documentaire, compte tenu de la notoriété déjà acquise du géniteur du groupe avant même ses débuts.

Bien produit, bien agencé, bien rythmé, Back and Forth (reprise d'un titre de Wasting Light) aligne extraits d'interviews, films et photos d'archives avec l'intention de vouloir être exhaustif et équilibré. Si l'on parle de NIRVANA ou de l'intervention de Dave Grohl au sein des QUEENS OF THE STONE AGE, c'est que ces évènements ont eu une incidence sur les FOO FIGHTERS. Le film évite toute digression inutile sur les pérégrinations de Dave Grohl et concentre son propos sur le groupe, sur tous ses membres, actuels ou passés.

Si une anecdote réfère à tel ou tel morceau, nous avons le droit à un extrait de celui-ci. Il n'y a jamais de private joke, de nom balancé sans référence. On s'adresse avant tout au spectateur. Le documentaire laisse la musique tourner, afin que toutes les références soient bien illustrées. A chaque fois, le titre est coupé à l'endroit juste, assez loin pour éviter la frustration d'un refrain incomplet, suffisamment tôt pour éviter toute baisse de rythme dans le propos. Notons la présence agréable de sous-titre, dans plusieurs langues dont l'anglais et le français.

Parvenu à la genèse de Wasting Light, le documentaire délaisse sa tonalité de biographie illustrée pour arpenter celle du making of. Dave Grohl a confirmé par la suite en interview que le but de Back and Forth était bien d'expliquer l'origine de leur septième album. Imaginer un Back and forth "part 2" qui reprendrait à la période suivante (1) serait une erreur. Huit ans après les faits, Back And Forth ne retrace donc que les deux premiers tiers de la carrière du groupe, ce qui pourra s'avérer frustrant a posteriori, mais reste un problème insoluble pour tout groupe encore en activité. Les sessions studio de Wasting Light sont bien plus documentées, et laissent voir le côté familial et l'ambiance décontractée derrière l'enregistrement. Ce que l'album et sa nervosité retrouvée ne laisse pas nécessairement transparaître à l'écoute. Nos pères de famille n'ont cependant pas la rage des adolescents (2) qui, s'ils enregistrent dans un garage, n'ont guère d'autre choix.

Tout ceci est passé ou passera un jour sur Arte. Le ton est poli (Dave Grohl a la réputation d'être un gars gentil, dans le bon sens du terme). L’intérêt de posséder un tel documentaire dans votre vidéothèque sera donc très limité. Il n'y a rien ici de très subversif. On est en effet très loin de l'acidité de "Some Kind of Monster" de METALLICA ou encore de l'aspect pédagogique de l'excellent "Hip Hop Evolution". En un mot la réalisation est impeccable, mais le sujet reste malgré lui limité.

Reste quelques scènes coupées. Dans les poubelles de Back and Forth, il y a ce moment de communion génial, où Taylor Hawkins et Dave Grohl tapent en rythme du pied droit et du plat des mains sur ce qui deviendra la partie de batterie de "Burning Bridges". On lui a probablement préféré ce moment de convivialité où le groupe entier est réuni autour d'Hawkins s'adonnant au même exercice, juste avant un concert dans une salle confidentielle. On apprend également que "On the Mend" parle de l'overdose de Taylor Hawkins, chose dont les principaux intéressés n'ont jamais discuté entre eux (au moins jusqu'à l'élaboration de ce documentaire). IL semble également que Wasting Light soit le résultat d'un écrémage de 40 titres puis 14 pour passer au condensé des 11 titres qui nous sont parvenus (saluons cette décision éclairée). Enfin Nate Mendel s'épanche sur le fait que, contrairement à Chrish Shiflett, il ne connait rien à la théorie musicale et est quelqu'un qui joue et compose plutôt au feeling, mais on s'en fout.

Vous balancer que Back And Forth est un film médiocre serait culotté de notre part. Le documentaire de James Moll est en effet la source principale d'informations émaillant les chroniques des premiers albums des FOO FIGHTERS sur Forces Parallèles. On vous conseille donc de voir ce documentaire une fois, mais pas nécessairement de l'acheter. Rien ici ne vaut réellement le coup de débourser 20€ (enfin 10, en ce moment c'est en promo), si vous n'êtes pas déjà un inconditionnel du groupe. Dans un tel cas, il y a fort à parier que vous possédez déjà le documentaire à l'heure où vous lisez ces lignes, vous êtes donc bel et bien la cible principale du film. Ce qui pour toute autre personne, n'en fait pas un indispensable.


(1) Comme avait tenté de le faire IRON MAIDEN avec ses The Early Days à moitié avortés et dont attend toujours la quatrième partie, sans grand espoir.
(2) Il faut voir comment Taylor Hawkins sursaute lorsque Pat Smear se met à jouer gras et saturé. Douce ironie, lorsque dans le même documentaire, il justifie son overdose par le fait d'avoir voulu mener un train de vie à la Keith Richards. Il précise s'être inquiété alors d'avoir l'air cool et rock'n roll. Attitude et "dires" qu'il qualifie par ailleurs de "horseshit".

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Dave Grohl (chant, guitare)
- Taylor Hawkins (batterie)
- Nate Mendel (guitare basse)
- Chris Shiflett (guitare)
- Pat Smear (guitare)


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