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1974 Kansas
1975 Song For America
  Masque
1976 Leftoverture
1977 Point Of Know Return
1978 Two For The Show
1979 Monolith
1980 Audio-visions
1982 Vinyl Confessions
1983 Drastic Measures
1984 The Best Of Kansas
1986 Power
1988 In The Spirit Of Thin...
1992 Live At The Whisky
1995 Freaks Of Nature
1998 Always Never The Same
2000 Somewhere To Elsewher...
2016 The Prelude Implicit
2017 Leftoverture : Live And ...
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2021 Point Of Know Return: Li...
 

- Style : Rush, Styx, Ayreon, Journey, Genesis, Yes, Boston
- Membre : Steve Walsh , Deep Purple

KANSAS - Two For The Show (1978)
Par LONG JOHN SILVER le 16 Mars 2020          Consultée 2205 fois

En cet an de grâce 1978, le groupe KANSAS ne publie aucun album studio, rompant avec ses habitudes, mais en revanche paraît Two For The Show, un double Live retraçant les moments les plus marquants de ses tournées 1977 et 1978, contenant bien entendu un florilège de ses morceaux les plus emblématiques. La pochette est superbe, elle s’inspire d’un tableau de Norman Rockwell*, suivant une idée émise par Phil Ehart (par ailleurs en charge des questions de design dans le groupe), elle remportera de nombreux prix**. Inséré dans l’ensemble, se trouve un livret/poster dévoilant des photos du groupe en Live, Steve Walsh porte un short jaune tout ce qu’il y a de plus saillant (non je rigole), précisons que le gars est intenable sur scène, offrant une prestation mêlant performance rock’n’roll et Kung Fu. L’ordre des morceaux s’inspire directement des set-lists de 1978. C’est Kerry Livgren qui s’est chargé de leur sélection, sachant qu’une grosse trentaine de titres ont été interprétés lors des tournées. Ce dernier en a au final retenu quatorze et décidé quelles versions se trouveraient sur l’album. Nous avons droit à la crème de la crème de la crème made in KANSAS. La pochette est splendide et son contenu plus encore. En effet : CE Live est époustouflant, CE Live est un must, CE Live, on se DOIT de le posséder pour peu qu’on soit amateur de Prog, de Hard, de Metal, de Sympho et même au-delà. Maintenant que tu sais cela, si tu n’aimes –toujours- pas KANSAS (ce qui est ton droit le plus absolu), tant pis pour toi.

Ça commence sur les chapeaux de roue avec « Song For America », dans une version légèrement écourtée, et ça finit dans les montagnes Russes avec un « Magnum Opus » qui donnerait le tournis au plus endurant des astronautes mélomanes. L’enchaînement « Portrait (He Knew) »/ « Carry On Wayward Son » te fait passer de la stratosphère vers l’espace infini de la félicité, « The Wall » (enchainée judicieusement à « Excerpt From Lamplight Symphony ») gagne encore (si c’était possible) en majesté. Ici « Mysteries And Mayhem » revêt pleinement son identité Heavy Metal, là « Journey From Mariabronn » se voit dépoussiérée de ses apparats 70’s originels, l’ensemble brille, rutile, émeut, renverse, rien n’a pris une ride depuis. Impossible de mettre en avant quelconque partie du (double) disque. La troisième face, depuis son début orienté vers l’acoustique, permet de profiter d’une pause fraîcheur au sein de ce maelström de maîtrise collective. Rich Williams y va de son interlude à la guitare Folk suivant l’incontournable « Dust In The Wind » tandis que Livgren introduit « Lonely Wind » par un solo au piano. Le tandem Phil Ehart/David Hope tient solidement la baraque alors que les circonvolutions s’enchaînent, que ce soit « Paradox » ou « Icarus – Borne On Wings Of Steel ». Le violon de Robby Steinhardt virevolte partout, son apport vocal est précieux, tant en soutien de Steve Walsh qu'en lead. Steve Walsh, justement. Parlons donc de Steve Walsh, ici à son apogée vocale, pas seulement capable de pondre des titres aussi efficaces que « Point Of Know Return », ni même d’être un excellent claviériste, un showman hors-norme. Quel p-----n de chanteur ! Ce type parviendrait à véhiculer sens et émotions des textes même à quelqu’un qui ne comprendrait pas un traitre mot d’anglais.

L’album publié en octobre 1978 connaît un vif autant qu’ultra-mérité succès, devenant rapidement certifié platine aux States. Il connaît une réédition CD en 1999, délestée de « Closet Chronicles », ce qui est parfaitement dommageable. Néanmoins une seconde réédition publiée en 2008 vient réparer le forfait et là attention les yeux ! Ou surtout les oreilles. Car cette dernière, contenant deux CD’s, offre à entendre dix titres supplémentaires, principalement extraits de la tournée de 1977. Qui dirait non à « Hoppelessly Human », l’opener le plus fréquent sur ladite tournée ? Et que diriez-vous de la triplette, « Child Of Innocence »/ « Belexes »/ «Cheyenne Anthem», qui s’ensuit ? De « Miracles Out Of Nowhere » ? Que des titres au fort potentiel (euphémisme), n’est-il pas ? Cependant cette édition possède également le mérite de remettre un coup de projo sur les penchants les plus Rock de KANSAS. Ainsi on (re)découvre, avec une délectation non feinte, des trucs comme le très Heavy Blues « Lonely Street » ou l’orienté Southern Rock « Down The Road ». Sans oublier « Sparks Of The Tempest » et davantage encore « Bringing It Back » (signé JJ.CALE), morceau que le groupe avait l’habitude d’interpréter en toute fin de rappel(s), chanté par Steinhardt, où le violon virtuose du même Steinhardt vient se tailler la part du lion. Seul (léger) bémol, figure aussi « The Spider », prétexte à un solo de batterie introductif qui s’achève sur la pulsation à la grosse caisse initiale de « Portrait (He Knew) ». On aurait aimé que ce passage fût remis dans son contexte. Un peu de frilosité car on se doute que cela aurait chamboulé le track-listing original, quitte à retrouver un des passages initiaux du CD 1 placé sur le CD 2, mais il faut bien chipoter un peu après avoir tant usé et épuisé les superlatifs à propos de Two For The Show !

En cette fin de l’an de grâce (donc) 1978, KANSAS mettait les points sur les i ou les petits plats dans les grands (et non l’inverse), délivrant un produit garanti au-dessus de tout soupçons, sans overdubs. Immense sur scène, le groupe délivre une copie parfaite, s’inscrivant derechef au sommet de la liste des Live mythiques, et même possiblement dessus, affaire de goût. 1978, c’est aussi l’année où JETHRO TULL publie Bursting Out, que j’aime personnellement beaucoup, mais moins. Quoi qu’il en soit, c’est une bonne année pour les Live, au moins deux d’entre eux. La suite concernant le combo de Topeka serait plus chaotique, on peut penser que les choses auraient pu en rester là, que Two For The Show, dans sa splendeur immaculée, aurait constitué une magnifique épitaphe. Ne soyons pas si puristes, tout de même. Bien évidemment, s’il ne fallait n’en conserver qu’un seul, ce serait celui-ci. Absolue Référence.

* Norman Rockwell a par ailleurs illustré la pochette de The Live Adventures Of Mike Bloomfield and Al Kooper.
** Dont celui décerné par la Norman Rockwell Association

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Masque (1975)
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KANSAS
Song For America (1975)
L'État et la Nation.


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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Steve Walsh (chant, claviers, percussions)
- Kerry Livgren (guitare, claviers)
- Robby Steinhardt (violon, chant)
- Rich Williams (guitare)
- Dave Hope (basse)
- Phil Ehart (batterie)


- disque 1
1. Song For America
2. Point Of Know Return
3. Paradox
4. Icarus-borne On Wings Of Steel
5. Portrait (he Knew)
6. Carry On Wayward Son
7. Journey From Mariabronn

- disque2
1. Dust In The Wind (acoustic Guitar Solo)
2. (piano Solo) Lonely Wind
3. Mysteries And Mayhem
4. Excerpt From Lamplight Symphony
5. The Wall
6. Closet Chronicles
7. Magnum Opus



             



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