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La SOURIS DEGLINGUEE - Les Toits Du Palace (2014)
Par NESTOR le 17 Février 2022          Consultée 737 fois

Lorsque Les toits du Palace est sorti, ma déception a été très grande.
La SOURIS DEGLINGUEE restait pour moi sur une série de cinq albums majeurs et enchanteurs. De Quartier libre (1988) à Mekong (2005), le groupe avait considérablement fait évoluer son style tout en conservant une fraîcheur et une singularité assez unique. Le tout avec une indéniable réussite. A tel point que je commençais à penser que le groupe pouvait transformer en or tout ce qu’il touchait.
Mais, avec ce dernier album en date, cela a du mal à passer. La faute, notamment, à une production un peu trop brute et sauvage et à des compositions qui manquent de relief et de polissage, au point qu’il m’a fallu huit années pour me résoudre à faire cette chronique, tant ne pas être élogieux à l’égard d’un groupe que je chérie autant m’était difficile.
Pourtant, même avec du recul, il m’est toujours aussi difficile de rentrer dans ce pavé de près de vingt titres.
Le temps n’a rien fait à l’affaire : trop souvent, à l’image de "Avant 75", de "Fukushima" ou de "Derrière le miroir", on a le sentiment que les morceaux proposés le sont dans des versions qui ressemblent plus à des démos qu’à des morceaux bien maîtrisés et peaufinés. La faute à une production un peu trop massive, à un chant manquant de clarté et à une orchestration un peu confuse. Et de fait, là où le groupe était très fort pour pondre des morceaux à l’identité très marquée, et immédiatement assimilables, ici on peine a entrer dedans et à se les approprier.
La faute également à une orientation artistique qui fait la part belle à des sonorités allant du Rock au Rockabilly au détriment des escapades plus exotiques auxquelles le groupe s’adonnait depuis quelques décennies.
Pourtant, malgré une production un peu rugueuse, parfois l’étincelle renaît et le groupe se fait incisif au travers d’un "Paris été 79", d’un "J'aimerai toujours cette musique", ou d’un "Little John ! ". Coïncidence ou pas ? Dans ces trois cas, ce sont les souvenirs de leur jeunesse sur le pavé parisien qui font resurgir la flamme. Toujours est-il que l’on retrouve le L.S.D efficace et percutant auquel nous sommes habitués.
Coïncidence également ? Ce sont souvent les morceaux sur lesquels Taï LUC partage le micro avec MUZO ("Avant 75", "Little John", "Samedi soir huit zéro", "J’aimerai toujours cette musique") qui se montrent les plus percutants.
"Poussière de la vie" et son tempo Reggae possède également de beaux atouts, notamment du fait de sa capacité à se démarquer des autres morceaux. Il en va de même de l’étrange "Francoys Villon" qui possède un réel charme, malheureusement atténué par une diction perfectible rendant la compréhension des paroles un peu ardue.
Mais, globalement, il manque cette précision, cette fraîcheur, qui permettaient à L.S.D de nous souffler à chacun de ses albums, quelle que soit l’orientation musicale explorée par le groupe.
Et, comme si cela était un mauvais présage, le disque est affublé d’une pochette, œuvre du street artiste mosaïste INVADER (Space invader), qui semble annoncer le côté un peu brouillon et brut de décoffrage d’un disque qui peine à convaincre.
L’album est proposé en plusieurs versions (vinyle, CD et numérique) avec à chaque fois des bonus parfois très intéressants. C’est ainsi le cas de "Manfeilong" qui, renouant avec les influences orientales du groupe, apporte un peu de fraîcheur à cet album un peu trop indigeste.
Mais, cela ne suffit pas à sauver le disque, à mon sens l'un des plus faibles de la discographie du groupe capable de bien mieux.

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- Taï Luc (guitare, chant)
- Cambouis (batterie)
- Muzo (saxophone, chant)
- Rikko (basse)


1. Sur Les Toits Du Palace
2. J'aimerai Toujours Cette Musique
3. Dolce Vita Nouvelle Version !
4. Francoys Villon
5. Fukushima
6. Gentil Robot
7. Avant 75
8. Paris été 79
9. Little John !
10. Poussière De La Vie
11. Made In China
12. Derrière Le Miroir
13. Jacqueline
14. Psycho Jazz
15. Pékin Aujourd'hui (bonus Numérique)
16. Viet Lai Triade (bonus Numérique)
17. Le Pays Que Dieu A Oublié (bonus Numérique)
18. Manfeilong (bonus Numérique)
19. Samedi Soir Huit-zéro (bonus Numérique)



             



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