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MEN WITHOUT HATS - Again(part 2) (2022)
Par ERWIN le 5 Avril 2022          Consultée 1247 fois

Alors, de deux choses l’une, soit vous avez été ados dans les eighties, soit vous vouez une passion incompréhensible pour la musique de cette époque sans pour autant l’avoir vécue - vous êtes donc un oiseau rare , et dans ce cas, ça peut passer. Pour les autres, soyez ouverts d’esprit ! Car là, les gars, c’est retour vers la new-wave de deuxième génération avec nos vieux potes des mecs sans chapeaux, les MEN WITHOUT HATS. Ouais, je sais, y’a pas encore leur disco sur FP, c’est la faute à… bibi ! Ceux qui ont vécu le début des eighties ont tous dans le coin de leur tête l’éternelle ritournelle psychiatrique de "Safety Dance", pas vrai ? Ah, vous vous reconnaissez, hein, les blaireaux ? Donc, on passe du coq à l’âne d’un coup comme ça, sans prévenir, contentez-vous de savoir que le groupe d’Ivan Doroschuk existe toujours. Allez, vous reconnaissez l’imagerie du groupe, nan ? On fera l’histoire du groupe canadien lors d'une autre kro, bientôt promis pour les deux tondus qui attendent ça depuis les débuts du site !

Bref, on a 14 titres... et 14 piges ! Ouais, c’est rempli jusqu’à la gueule ! De quoi passer un chouette moment en 83 sans avoir besoin de la Delorean de Marty et Doc, la classe ! Non mais, écoutez-moi ces sons bontempi, ces batteries en carton monolithique, ça s’appelle "All Into Stars" et c’est tout simplement jouissif ! Le chant pressé d’Ivan, les effets sonores cheap, les gimmicks éculés des années 80, tout est là pour le plaisir des nostalgiques dont je fais indubitablement partie ! Trop classe sérieux ! Je crois bien pourtant que ma préférence va à la merveilleuse "Nancy’s Room" qui trimballe avec elle tous les éléments qui ont fait de la new-wave le bonheur de mon adolescence. Cette ritournelle têtue au synthé, qui tourne et tourne, c’est trop bien sans déconner. J’abjure tous les fans du genre de se retrouver derrière moi pour pousser nos mecs sans couvre-chefs vers une seconde carrière au top des hits. Bon sang, c’est trop cool, et ce petit piano à la fin, arf ! Et puisqu’on parle d’entêtement, voyez donc le médoc psychiatrique qu’est la mélodie de "The Love Inside Your Heart", à mettre au quotidien dans tous les secteurs fermés pour donner de la joie à ceux qui pensent différemment. Ce titre donne envie de taper sur le synthé comme sur une percussion.

La course trépidante de "If The World Should End Today" se pointe là pour un petit footing avec la zique qu’il faut dans les oreilles. Bon, c’est pas RAMMSTEIN question puissance, mais ça le fait pas mal ! Ah pour sûr, les synthés sont pompiers qu’ils n’en peuvent plus, mais le style est intact. Ecoutez donc "My Love", où la voix de baryton de Ivan domine les débats, avec un refrain qui se retient dès la première écoute ! Quelques percussions et une gratte funky s’ajoutent à la synth pop sur "When Does The Love Begin" qui explose de belle manière sur un thème central significatif. Nous avons aussi "Where The Wild Go", un mid-slow bien daté, où la belle voix grave d’Ivan et un très chouette refrain tellement eighties sont indécrottables.

La bien nommée "Intro" lance une belle guitare distorsionnée, pas trop synth pop d’ailleurs. Puis, d’un seul coup, l’ambiance de "The Human Race" devient pesante, montrant ainsi que les Canadiens affirment la filiation avec à la fois JOY DIVISION et DEPECHE MODE. On est à nouveau bien classique sur "Just Another Day" dont la mélodie aurait largement pu faire partie d’un album en 82/83, et nous voici transporté vers un titre à consonance ska two tone, ouais "My Own Advice" sonne MADNESS. On a d’énormes synthés à la O.M.D sur "Heaven" qui n’est cependant pas un des sommets de l’album, peu intéressant. Il reste à signaler le "Theme From the Summer of 72" traversé par un synthétiseur vaporeux et romantique.

Les deux petits chefs-d’oeuvre que sont "Nancy’s Room" et "All into Stars" sont immédiatement identifiables comme les sommets de cette livraison qui ressemble fort à un milestone de la new-wave. Le seul problème est que nous sommes 40 ans plus tard, mais nul doute : cet opus aurait eu du succès lors de mes jeunes années. Il s’agit donc d’un disque difficile à noter mais, finalement, le plaisir est évident pour moi comme, probablement, pour tous ceux qui ont vécu le momentum de la new-wave au début de leurs années d’adolescence. Pour cette raison et pour la très bonne tenue de cet album, je mets un quatre resplendissant de bonne santé au dixième opus des MEN WITHOUT HATS. Ecoutez donc avant de critiquer ! Vas-y Ivan !

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   ERWIN

 
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- Ivan Doroschuk (chant-basse-claviers)
- Colin Doroschuk (chant-guitare-claviers)
- Sho Murray (guitare)


1. Intro
2. The Love Inside Your Heart
3. All Into Stars
4. If The World Should End Today
5. The Human Race
6. My Love
7. Theme From The Summer Of 72
8. When Does The Love Begin
9. Just Another Day
10. In This World
11. Heaven
12. Nancy’s Room
13. My Own Advice
14. Where The Wild Go



             



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