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MEN WITHOUT HATS - Sideways (1991)
Par ERWIN le 17 Décembre 2023          Consultée 165 fois

Nous voici face au cinquième opus des MEN WITHOUT HATS. Eh oui ! Figurez-vous qu’un sombre fait divers est venu troubler l’ordre naturel des choses dans cette livraison : le frangin Stefan, gratteux et producteur du groupe, est victime d’un grave accident qui ne lui laisse l’usage que d’un bras. Alors, que voulez-vous, Ivan doit bien s’occuper, lui qui est alors père au foyer. Et le voilà qui se met à jammer avec des amateurs de musique extrême. Je sais, c’est contre nature pour un musicien de Synth pop, mais Ivan est un personnage à part, alors nous retrouvons Michel Langevin de VOIVOD au tambourin ainsi que le gratteux hard core John Kastner de The ASEXUALS. A son retour, Stefan saisit la basse et boum, nous voici avec une incarnation étrangissime du groupe… que voici !

Alors, il faut beaucoup d’imagination ou de croyance en un quelconque dieu aimable pour penser que "Sideways", ce titre d’introduction est bien tiré du répertoire des MEN WITHOUT HATS. En effet, imaginez-vous en train de mater la vidéo, 3 grattes plus la basse, Felix le nouveau gratteux qui balance solo sur solo sur son explorer, et l’immense Michel Langevin derrière les fûts. Un groupe de hard rock, pas moins, et les riffs y sont, la wah wah, l’énergie et la dynamique et… pas la moindre note de synthétiseur. Pour un groupe de synth pop, voilà qui fait tache !

"Fall Down Gently" nous renvoie à des consonances quasi psychobilly, ce qui est presque inquiétant quand on regarde la carrière du groupe. La musique reste toutefois agréable. D’ailleurs, voyez "Nadine", tout y est rock’n’roll, certes moderne, mais il n’y a pas le moindre doute. Puis, on croirait presque entendre les STRAY CATS sur "Kenbarbielove". Mais oui, vous avez bien lu. Ok, on est peut-être plus proche des CRAMPS ou même des DOGS français mais, au final, la métamorphose est hallucinante ! Je vérifie mais oui, c’est bien les hommes sans chapeaux. Michel enfant entendait ainsi "Can't Buy Me Love".

"In The Meadow" aborde une veine alternative, avec des guitares raw, en accord avec les modes grungy du moment. L’ensemble, à des années lumière de leurs années passées, reste sympa. Et nous voici avec une version bien noisy du "I Am The Walrus" des BEATLES, très chouette et bien bruyante. On s’étonne de certaines intonations de Ivan, pas si lointaine que ça du grand Johnny. Le classique ne s’en trouve pas amélioré, mais l’hommage est réussi. "Love", à l'efficace refrain mémorable, repart sur des contrées alternatives.

Deux instrumentaux sont dans la place : un riff lent et un hammond monolithique drive "The Van Der Graaf Generation Blues" qu’on imagine en hommage au groupe de Peter HAMILL et David Jackson. "Life After Diamond Head" ouvre une autre dimension. Nos hommes sans chapeaux seraient des fans de Heavy Metal ? Pour de vrai sérieux et tout ça ? D’un autre côté, avec le batteur de VOIVOD derrière au tambour, il y a de quoi se poser de solides questions.

L’énergie de "Harry Crews" est carrément punk. De sévères riffs de gratte y déchirent l’espace-temps comme aucun synthé ne sait le faire. La voix d’Ivan se lance au dernier moment et valide le fait que le groupe fait du vrai bon rock qui tache ! "Everybody Wants To Know" est un midslow d’une tenue moyenne, petite comptine toute simple, avec de jolis chorus de guitare. Il y a du canadien dans la maîtrise de Stefan sur la basse de "Lost Forever", un peu de Geddy Lee non ? Je sais, RUSH ça fait beaucoup de trucs à accepter d’un coup d’un seul tous ces noms si éloignés de la synth pop. Les solos de gratte déchirent bien et franchement, les fans n'ont dû rien comprendre !

Tout ceci est diablement surprenant ! Et vous savez quoi, il fallait s’y attendre, cet album n’a pas le moindre succès, de quoi refiler des boutons à Ivan et Stefan Doroschuk, eux qui y croyaient dur comme fer. Cet échec commercial va marquer la dissolution du groupe pour les douze années qui s’ensuivent. Pourtant, ce rock crado parfois alternatif parfois rock’n’roll se laisse bien écouter, à des lieues de la synth pop, j’insiste. Je reste sur un aimable trois en encourageant toutefois à son écoute.

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   ERWIN

 
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- Ivan Doroschuk (chant-guitare)
- Félix Matte (guitare)
- John Kastner (guitare)
- Stefan Doroschuk (basse)
- Michel Langevin (batterie)
- Colin Doroschuk (claviers-guitare)
- Greg Martin (guitare sur 'i am the walrus')
- Corky Laing (batterie sur 'i am the walrus')


1. Sideways
2. Fall Down Gently
3. In The Meadow
4. The Van Der Graaf Generation Blues
5. Nadine
6. Everybody Wants To Know
7. I Am The Walrus
8. Kenbarbielove
9. Lost Forever
10. Life After Diamond Head
11. Love
12. Harry Crews



             



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