Recherche avancée       Liste groupes



      
SYNTH POP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


MEN WITHOUT HATS - Pop Goes The World (1987)
Par ERWIN le 14 Décembre 2023          Consultée 225 fois

C’est avec une certaine inquiétude que les canadiens 'des hommes sans chapeaux' remettent le couvert pour leur troisième album, alors que le précédent ne s'est guère vendu. Il leur fait réitérer la performance de la "Safety Dance" sous peine de tomber dans la catégorie des loosers. Les années huitantes ne sont pas les plus tolérantes qui soient pour les artistes, on en a vu plus d'un se fracasser la gueule après des débuts faramineux. Vous n'êtes pas sans remarquer la pochette mignonette – c’est le fils de Ivan - qui rompt de manière assez brutale mais élégante avec le concept de base des MEN WITHOUT HATS.

Une "Intro" très eighties nous drive vers le single "Pop Goes The World" dont la ritournelle au clavier vaut tous les hits singles de ORCHESTRAL MANOEUVRE IN THE DARK. La mignonne video n’égale pas la géniale "Safety Dance" mais au moins le titre bouge ! Le miracle s’accomplit, la chanson atteignant les tops 20 canadien et surtout américain, ce qui empêche les MEN WITHOUT HATS de devenir à jamais un one hit wonder, comme tant d’autres. "Jenny Wore Black" est plein de bonne humeur, avec des synthés qui sautent dans tous les sens, des choeurs féminins et une vraie ambiance gaie, sans doute le titre le plus cool de la livraison.

La mignonne "On Tuesday", qui voit l’apparition d’une flûte jouée comme il se doit par le plus grand flûtiste de la rock music, le leader de JETHRO TULL, Ian ANDERSON lui même, est complètement pop avec un petit traitement progressif, vu la configuration. Le chant de Ivan y est plus doux qu’à l’accoutumée. La mélodie de "O Sole Mio" - pas la reprise du standard italien –, est drivée par une jolie petite guitare folk. Les synthés sont toujours très présents, mais l’apparition de la guitare donne à l’ensemble une touche plus new-wave classique que réellement synth pop et a une bonne tête à retenir. "Moonbeam" est un titre dynamique mais assez criard, très représentatif de la new-wave de seconde génération.

On entend le fils de Ivan sur "Lose My Way". En bon Canadien, le chanteur a été pendant les jeunes années de son fils un père au foyer. Ici encore, des influences pop se font sentir, mais rehaussées par les nappes de claviers. Le grand piano entraîne cependant tout le reste. "Bright Side Of The Sun" est un petit intermêde au piano tout comme "La Valse d’Eugenie", tous deux chouettes. L’album s’achève sur "The End Of The World", un mid slow de belle tenue, magnifiquement servi par la belle voix de baryton de Ivan et soutenu par un piano encore une fois. Des enfants introduisent encore "The Real World", qui rappelle un peu les compositions d’INXS à la même époque, avec un petit côté alternatif, genre alors en plein succès. Le calcul n’est pas mauvais.

"In The Name Of Angels" est un titre aux consonances plus rock, qui annonce les évolutions à venir de nos camarades. Le son reste toutefois très synth pop, toujours avec les interventions des petits enfants, ce qui donne une ambiance sympa à l’ensemble du skeud, pas prise de tête et plutôt humain. Les sons synthétisés de la mer de "Intro/Walk On Water" débouchent sur un titre avec grattes agressives que n’aurait pas renié Huey LEWIS à la même époque. Etrange, ce petit virage vers le pop rock, très agréable. Y résonnent quelques petites vibrations progressives de temps à autre ainsi que des choeurs carrément AOR. Oui, c’est une drole de fusion, mais les frères Doroschuk sont de sacrés zozos, rien d’étonnant.

Ce troisième album renoue pas mal avec le succès. Les chiffres de vente ont rebondi, dûs au succès de "Pop Goes The World". Il est sympa de voir ce groupe très attachant de nouveau au top. Mais il n’y a plus que deux frères Doroschuk au roster du groupe, Colin s’en est allé sous d’autres cieux. Je reste sur un trois équilibré ; il y a une certaine évolution vers un son et une attitude plus rock, même si cet opus reste sous le sceau des enfants.

A lire aussi en NEW-WAVE par ERWIN :


INDOCHINE
Le Peril Jaune (1983)
Puéril mais rose bonbon

(+ 2 kros-express)



BLONDIE
Autoamerican (1980)
Au top de New York !


Marquez et partagez





 
   ERWIN

 
  N/A



- Ivan Doroschuk (chant-guitare-claviers)
- Stefan Doroschuk (chant-claviers-guitare-basse)
- Lenny Pinkas (claviers)


1. Intro
2. Pop Goes The World
3. On Tuesday
4. Bright Side Of The Sun
5. O Sole Mio
6. Lose My Way
7. The Real World
8. Moonbeam
9. In The Name Of Angels
10. La Valse D’eugenie
11. Jenny Wore Black
12. Intro/walk On Water
13. The End



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod