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BLINK 182 - One More Time... (2023)
Par K-ZEN le 1er Décembre 2023          Consultée 1459 fois

La messe semblait dite. À priori.

À l’instar de SUM 41 ou LINKIN PARK, je n’écouterais plus BLINK-182 avant une première éternité. Et puis… L’imprévisible. Un même l’indiquait assez justement sur Facebook, c’est comme un retour en enfance pour les kids des nineties avec simultanément des nouveaux Mario et BLINK convoquant le line-up classique Tom DeLONGE/Mark HOPPUS/Travis BARKER.

J’avais laissé les Californiens en 2011 avec Neighborhoods, leur premier album de reformation depuis 2009, après les aventures annexes, +44, ANGELS & AIRWAVES et BOX CAR RACER – pour lequel l’étrange "Terrified" fut d’ailleurs conçu à la base. J’étais à l’époque un tout jeune étudiant en école d’ingénieur qui venait de quitter pour plus de quelques jours sa Côte d’Azur natale en direction de la Normandie et je me souviens nettement avoir attendu avec une certaine impatience cette sortie, quitte à me rendre à la Fnac du centre-ville caennais le jour même pour ne pas en rater une miette. BLINK-182 représentait à la fois un phare et un point d’appui dans le passé, utile afin d’ancrer solidement une nouvelle vie. Douze ans plus tard, en voyant débouler One More Time..., je ne suis pas loin d’avoir eu les mêmes réflexes en précisant toutefois que le contexte s’avère évidemment radicalement différent.

Le packaging et son iconique logo figurant sur un artwork produit par Eric Haze et Lake Hills nous renvoient encore plus en arrière, de manière indiscutable au tubesque album éponyme sorti en 2003, disque qu’on m’offrit à mon quatorzième ou quinzième anniversaire et donc originel contact personnel avec BLINK. Suis-je ainsi objectif pour causer de cette sortie ? Ne vais-je pas être submergé par certaines images enfouies dans mon subconscient depuis bien longtemps ? Et puis… Quelqu’un écoute-t-il encore, ou me mens-je à moi-même en me remémorant une époque révolue qu’on ne peut au pire faire revivre que temporairement, tout comme chaque nouveau Pokémon n’acquiert qu’heures de jeu toujours plus décroissantes ?

Cela ne constitue pas un problème si grave. Car en effet, son intitulé le suggérant habilement, One More Time... diffuse une nostalgie prégnante. Une évidence dès l’ouverture imparable "Anthem Part 3". Ultime volet d’une pour-l’instant-trilogie entamée sur Enema of the State et poursuivie sur Take Off Your Pants and Jacket, la chanson nous donne une indication stratégique concernant la production surpuissante du disque assurée par Travis BARKER, mettant logiquement en avant son jeu, véritable machine de guerre sachant montrer d’autres atouts en temps voulu. Dans la diagonale, le sublime "Childhood" trimballe sa carcasse fatiguée par les années sur une instrumentation inhabituelle entre BEACH BOYS, OASIS et BLUR. Où est passée notre enfance ? Je veux le savoir. La question ne souffrira d’aucune réponse hormis ces notes de synthé finales agrémentées d’ultimes arabesques de BARKER. Comme un écho aux tous premiers mots prononcés. Tout ce que nous avons tenté. Ce qui nous a fait ?

Plus que nostalgie, le mot d’ordre juste semble être résilience. Sont mentionnés l’accident d’avion qui faillit coûter la vie à Travis ainsi que la maladie ayant touché le bassiste Mark HOPPUS en 2021, celle-ci l’ayant obligé à réapprendre à jouer et chanter – on le devine parfois efficacement secondé par un vocoder ou de l’autotune – notamment sur la guimauve éponyme. BLINK sait écrire des balades efficaces, on le savait déjà avec "I Miss You", "One More Time", sa guitare acoustique, son piano, ses cloches et son chant partagé, en sont une nouvelle preuve, éclatante. Un regard traversant, à la fois en arrière mais au service d’un futur semblant à nouveau radieux.

Ceci dit, tous les ingrédients typiques de l’univers BLINK sont toujours réunis : riffs punk simples et efficaces – celui structurant "You Don’t Know What You’ve Got" diablement proche d’"Adam Song" –, vélocité, breaks à bon escient, chœurs d’enfer. Sans oublier l’humour typique des Californiens, parfois potache. Les Olé du refrain de "Fell in Love", la phrase d’introduction mentionnant la masturbation sur "Dance with Me", les millions de Fuck, les bourrades immatures que constituent "Turn It Off !" ou "Fuck Face" ou "Blink Wave", contribution toute facétieuse et personnelle à la new wave.

Un disque gourmand (17 titres tout de même !), solide et plaisant montrant que BLINK-182 a encore un message à faire passer en 2023. Je n’irais pas jusqu’à 4 par cohérence vis-à-vis de la discographie déjà présente, mais c’est un très bon 3.5 arrondi en 3 incontestable mais peut-être sévère.

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- Mark Hoppus (chant, basse)
- Tom Delonge (chant, guitare)
- Travis Barker (batterie, chant)
- Kevin Bivona (claviers)
- Tim Armstrong (guitare)


1. Anthem Part 3
2. Dance With Me
3. Fell In Love
4. Terrified
5. One More Time
6. More Than You Know
7. Turn This Off !
8. When We Were Young
9. Edging
10. You Don’t Know What You’ve Got
11. Blink Wave
12. Bad News
13. Hurt (interlude)
14. Turpentine
15. Fuck Face
16. Other Side
17. Childhood



             



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