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BANANARAMA - Bananarama (1984)
Par ERWIN le 11 Janvier 2023          Consultée 1021 fois

Après le superbe succès de leur première plongée en eau profonde, le trio des BANANARAMA doit enfoncer le clou et se poser comme le fer de lance des groupes féminins à la tête du showbiz en cette fière année 84. Jolley & Swain les produisent cette fois de manière totale sans rien laisser au hasard. La fusion des trois voix des jeunettes fonctionne à plein et leur joli minois permet à chacun de piquer celle qui lui plaît. D’ailleurs, personnellement, j’ai toujours eu un faible pour cette pochette où Keren est absolument délicieuse à gauche sur la photo. Détail qui a son importance, les filles vont axer les paroles de leurs chansons sur des sujets sociaux : drogue, viol, pauvreté. Nous n’en avions pas conscience à l’époque, mais c’est tout à leur honneur.

Ah, les gars ! En termes de new-wave des années 82/84, le "Cruel Summer" des BANANARAMA se pose en concurrent pour l’un des meilleurs titres du genre. Evidemment, les papes de la synth-pop d’alors Jolley & Swain sont aux commandes pour en faire le super hit qu’il ne cessera jamais d’être. Voyez donc ces adroites percussions qui donnent une identité exotique. Pour une fois qu’une chanson sur l’été ne vante pas le soleil ni les plages mais la suffocation et la chaleur de ce fameux moment. Alors certes, la vidéo est un vrai patchwork, mais la mélodie de cet été cruel reste dans les mémoires de tout le monde. Son inclusion dans la B.O du giga succès Karate Kid va encore accentuer cette postérité. Il s'agit pour moi d'un titre majeur.

Je n’ai jamais vraiment été fan du grand succès de cette galette "Robert de Niro’s Waiting". Sa vidéo incompréhensible, entre agression nocturne et livraison de pizza, est-elle une allégorie sur le viol des femmes la nuit ? Chacun y verra son explication. Toujours est-il que la 3ème place atteinte par ce titre en fait un des plus grands sommets de la carrière du trio. Le refrain vous en est immanquablement resté en tête, comme il se doit.
La très mignonne "Rough Justice" est un succès d’estime à défaut d’un flambard, qui pointe à la 23ème place du billboard grand-breton. Mais la douceur des voix des nanas est ici tout à fait remarquable. La composition flirte avec la pop mais c’est ainsi que la new-wave a trouve en ces mid eighties son point d’ancrage. Le sujet est social, ce que confirme la vidéo où les filles dénoncent la pauvreté de l’Angleterre thatcherienne.

Ah ! Le cas "Hot Line To Heaven", ce quatrième single n'est pas apprécié des fans puisqu’il n’intègre même pas le top 50. La version qu’on retrouve sur l’album est longue de plus de 7 minutes, une gageure pour un groupe de new-wave. Bien sûr, pour les ambitions de la cause, il est cuté à 3 minutes et des brouettes et assorti d’une vidéo bien dans l’air du temps – grotesque. Bien sûr, l’ambiance y est moins à la fête mais il me semble qu’on reste pas mal ici. Enfin, dans le dernier single "The Wildlife", les filles campent un look à la Boy George de CULTURE CLUB, on en retient le joli refrain mais le billboard ricain frémit à peine – 70ème place – ce titre n’est sorti en single que là-bas. Un étrange calcul.

On apprécie le refrain très dance de "King of The Jungle" aux exotiques percussions – la touche Jolley & Swain assurément.
Comment ne pas avoir envie de se trémousser sous la bonne humeur communicative de "Dream Baby" ? Symbolique de l’art des filles, avec de quasi falsetto mais des voix efficaces jamais prises en défaut. C’est une part d’histoire les gars, plus personne ne chante de cette manière aujourd’hui, près de quarante ans plus tard.
Les harmonies vocales de "Link" sont superbes, presque angéliques, avec ce petit côté soul tamla motown mis au goût du jour, comme si les filles étaient un lien intergénérationnel.
On reprend certains gimmicks des sixties remis au goût du jour sur "State I’m In", dont les sons synthétisés sont assez criards pour avoir mal passé le cap du temps, mais l’ensemble demeure très écoutable.
Nous avons un slow pour finir, mais "Through a Child’s Eyes" me semble un brin trop mou pour réellement emporter l’adhésion.

Voilà un instantané des années 80, les gars. Cet opus est parfait pour comprendre de quoi étaient faites les parties de l’après-midi chez les djeuns d’alors. Les BANANARAMA étaient alors un groupe majeur, indiscutablement. Elles campaient à merveille l’équilibre du compromis établi entre les premières effluves de la new-wave dans les fins seventies, mixées à de la pop et calibrées par une production faisant la part belle aux sons en carton – ne faites pas écouter ça à un batteur. J’ai toujours les posters des filles, mais oui ! Quel plaisir de retomber ainsi dans les eighties !
C’est un 3,5 poussé à la supérieure pour l’essentiel "Cruel Summer".

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   ERWIN

 
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- Sarah Dallin (chant)
- Keren Woodward (chant-basse)
- Siobhan Fahey (chant-guitare-claviers)


1. Cruel Summer
2. Rough Justice
3. King Of The Jungle
4. Dream Baby
5. Link
6. Hot Line To Heaven
7. State Im In
8. Robert De Niro’s Waiting
9. Through A Child’s Eyes



             



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