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Jerry Lee LEWIS - Odd Man In (1975)
Par ERWIN le 4 Août 2020          Consultée 970 fois

Allez, un dessin, le cigare est en bonne position, la trombine goguenarde de Jerry Lee présente sur le dos des cartes. Nous voici face au 23ème album du killer de toutes les musiques. Résumons-nous : depuis les légendaires sessions londoniennes, le pianiste fou sent de vagues convulsions le saisir lorsqu'il se met à jouer des airs de countrypolitan. Le rock'n'roll bat encore dans son cœur, c'est l'évidence, et il en a tellement ras-le-caisson de jouer aux gentils garçons en faisant de la musique pour grabataires en maison de retraite... c'est bon pour Elvis ou Johnny CASH tout ça, allons. Ce nouvel album est donc dichotomisé ! D'un côté, le gentil angelot pond des ritournelles proches de la variété, de l'autre il renaît de ses cendres et se lance dans le rock'n'roll endiablé qui a fait sa légende de mauvais garçon.

Je parie que tout le monde ici connaît la superbe "Pas de Boogie Woogie" du père Eddy MITCHELL ? N'est-il pas ? Mais je parie aussi que pas un seul d'entre vous ne sait de qui s'est inspiré le Schmoll... Bah oui, c'est de Jerry Lee dont il s'agit. On se doit d'avouer aussi que malgré son rythme trépidant et sa faconde sudiste "Don't Boogie Woogie" n'est pas aussi chouette que sa resucée française, bien que la performance du Louisianais ne manque pas de superbe, allez ! Enfin du Rock, du vrai ! Il embraye sur une version endiablée de "Shake Rattle and Roll" qui n'a pas grand chose à voir avec l'originale ou ses succédanées. Jerry Lee en fait un titre de son répertoire dans un contexte pourtant éloigné de sa création. La piano tonne et le killer en fait des tonnes !

Et il a envie le bougre, alors le boogie continue, même s'il est un peu teinté de tonk. Voyez donc la sympa "Jerry's Place" où l'on retrouve toute la folie furieuse du chanteur qui bouffe la moitié des mots et prépare le chemin de la drague. Le piano est cool, mais presque discret. On reste bien tonk'n'roll avec la rapide "I Don't Want To Be Lonely Tonight". Puis il nous refait "Goodnight Irene" de LEADBELLY dans une fibre très ricaine : un peu de western, un peu de folk, un peu de rock, tout ça dans le shaker et en voiture ! Magnifique ! Le vieux titre de l'époque Sun "Crawdad Song" retrouve une seconde jeunesse près de vingt ans plus tard ; le blues y gagne en puissance ce qu'il perd en roots, mais on reste très concentré sur le plaisir, c'est cool et le piano se trémousse dans tous les sens !

Mais Jerry Lee reste aussi fidèle à sa fan base country : il minaude comme un fou sur "A Damn Good Country Song" où il raconte sa vie sans cesse out en précisant que saoul et plein comme une huître il reste le meilleur. Sa voix y est d'ailleurs par moment méconnaissable, mais le résultat s'avère vraiment génial. Enfin, même si le ton n'est guère sérieux, le résultat de ce titre de country est vraiment à la hauteur. "That Kind Of Fool" narre l'histoire d'un homme sérieux à l'opposé de notre coureur de jupons, qui ne drague pas, ne boit qu'un seul verre et rentre sagement chez lui. C'est mignon tout plein ! Il avoue en être incapable, pour personne !

Certes, "You Ought To See My Mind" reste un peu countrypolitan, mais on y ressent le soulagement de l'icône à maîtriser de nouveau son destin. Tout ça est bien agréable. "When I Take My Vacation To heaven" est une ballade de saloon où le killer continue de faire le malin, de bout en bout, comme s'il était seul au monde avec Djizeus tout de même ! Bah, c'est génial ! L'album s'achève avec une énième version de "Your Cheatin Heart" de Hank WILLIAMS, qui swingue très efficacement. On en vient à se demander comment le killer a perdu plusieurs albums à roucouler tel un MARIANO de carnaval alors que son monde se trouve ici, au coeur des U.S.A ? Au confluent de la folk, du blues, de la country et du rock. Bravo Man, tu as retrouvé ton chemin.

Que voulez-vous que je vous dise ? A force de ressusciter, le killer va prendre la place de Djizeus et ouvrir sa propre église ! Dire que ces couillons d'évangélistes n'ont pas voulu de lui au début de sa carrière ! Ce mec aurait été le plus grand gourou de tous les temps ! Bref, un album superbement équilibré entre rock qui dépote et country débonnaire. Alors ouais, les deux singles "Don't Boogie Woogie" et "A Damn Country Song" resteront inaperçus, mais c'est un quatre des grands jours !

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   ERWIN

 
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1. Don't Boogie Woogie
2. Shake Rattle And Roll
3. You Ought To See My Mind
4. I Don't Want To Be Lonely Tonight
5. That Kind Of Fool
6. Goodnight Irene
7. A Damn Good Country Song
8. Jerry's Place
9. When I Take My Vacation To Heaven
10. Crawdad Song
11. Your Cheatin Heart



             



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