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MARTIN CIRCUS - Tu Joues Ton Coeur (1976)
Par WALTERSMOKE le 9 Août 2024          Consultée 504 fois

Haine (nom féminin, de haïr) : Sentiment qui porte une personne à souhaiter ou à faire du mal à une autre, ou à se réjouir de tout ce qui lui arrive de fâcheux.

C’ est ce genre de sentiment qui me traverse l’esprit quand j’écoute Tu joues ton coeur. Rendez-vous compte, ami(e)s lecteurs et lectrices, j’ai passé du temps à reconstituer la discographie de MARTIN CIRCUS [1], plus encore que bien des formations obscures du krautrock, c’est dire, tout ça pour tomber sur du coprolithe même pas intéressant. C’est franchement grandiose, hein ? HEIN ?

Je ne reviendrai pas sur l’allure générale de la déchéance artistique de MARTIN CIRCUS, commençons déjà par le fait que le groupe français était à son sommet médiatique et commercial. Comme toujours, ce n’est pas dramatique, opposer art et commerce est une vaine croisade, de la même manière qu’on ne séparera jamais l’homme de l’artiste. Par contre, le MARTIN CIRCUS du mitan des années 70 est un exemple concret de musique insupportable par sa facilité et surtout son aspect honteusement éphémère.

Tu joues ton coeur n’échappe pas à la règle. Ok, l’opus de 1976 semble meilleur que le précédent, qui n’était qu’un douloureux chapelet de reprises nulles de classiques pop américains des années 60. On pourrait presque parler d’honnêteté dans le sens où la majeure partie des compositions sont originales, relevant de la plume des 4 musiciens. Mais ceci n’est que de la forme, dans le sens où la création n’est pas une condition nécessaire pour la réussite artistique. Dans le fond, on se retrouve donc avec des chansons à peine agréables, symptomatiques d’un groupe recrachant simplement ses influences outre-Atlantique au lieu de se les réapproprier pour en faire quelque chose de réellement pertinent et plaisant. La course à la qualité et au raffinement est certes vaine pour MARTIN CIRCUS, mais quand même, se contenter de faire plaisir à l’ouvrier exténué qui rentre du boulot et veut simplement se vider la tête [2], c’est trop cruel du point de vue intellectuel.

Allez, honnêteté oblige, Tu joues ton coeur est lézardé de moments intéressants à défaut d’être prenants. "Baby, baby, babe" est du proto-disco (on va en reparler, tiens) faisant plus office de caillou brut mal dégrossi mais prometteur, bien que tranchant avec la variété, et "Suffit d’un rien" ferait une bonne face B de soft rock. Pas de quoi sauver tout l’album qui ne mérite vraiment pas qu’on se décarcasse pour le retrouver.


[1] : Et encore, à ce jour, il me manque Origines (2001), mais 65 euros sur Discogs + l’absence du disque sur certains canaux parallèles, ça motive zéro.
[2] : Je caricature un chouia mais il faut retenir l’idée globale.

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- Alain Pewzner (claviers, chant, guitare)
- Sylvain Pauchard (claviers, basse, chant)
- Gérard Blanc (chant, guitare)
- René Guérin (batterie, percussions)


1. Tu Joues Ton Coeur
2. Chicago Dolly
3. Priorité à L'amour
4. Chasse Mon Blues Au Loin
5. C'est Comme ça
6. Direction N.o.
7. Si Tu Me Loupes
8. Baby Baby Babe
9. Ça Rit ça Pleure
10. Vis Ta Vie Ma-ma-mie
11. Suffit D'un Rien
12. L'ami D'un Soir



             



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