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MARTIN CIRCUS - Shine Baby Shine (1979)
Par WALTERSMOKE le 23 Août 2024          Consultée 241 fois

Aussi surprenant cela soit-il (ça l’est toujours pour moi), MARTIN CIRCUS a effectué une véritable renaissance musicale avec Disco Circus en 1978. Une bonne nouvelle, surtout au regard de ce que le groupe a pu faire de pire entre 1975 et 1977, encore faut-il que ce ne soit pas un one-shot. Après tout, quitte à se lancer dans le disco avec la réussite commerciale que cela a impliqué, pourquoi s’arrêter ? C’est pourtant un MARTIN CIRCUS diminué de son batteur René Guérin qui offre en 1979 un successeur à Disco Circus, j’ai nommé Shine Baby Shine.

Une fois encore, MARTIN CIRCUS réjouit. Le groupe avait remonté la pente et offert un disque précédent dansant et mélodique bien que trop court, et ici, il affine sa formule : de 3 morceaux accompagnés par 2 interludes, on passe à 6 vraies chansons dont la plus courte dure 5 minutes. Parfait pour se déhancher et devenir la bête des dancefloors. Et bien entendu, dans ce genre d’album, hors de question de ménager l’auditeur : "Number One Woman" se charge de saisir ce dernier par l’oreille et de le traîner sur la piste directement. C’est l’occasion de voir que MARTIN CIRCUS a bien compris vers quel public il doit se tourner, puisque cette chanson ainsi que toutes celles qui suivent sont intégralement interprétées en anglais. On tourne le dos à la Fronce, la grande Frooonce ? Pas exactement, comme on le verra par la suite, mais disons que viser le marché américain est l’objectif du trio.

Pour en revenir à la musique à proprement parler, le groove et le kitsch de "Number One Woman" ne peuvent que marcher, c’est une évidence. Alors oui, MARTIN CIRCUS ne boxe pas dans la même catégorie que le poids lourd Giorgio MORODER par exemple, mais ce n’est pas nécessaire pour marquer des points chez le public. Le meilleur cependant, c’est que la face A de Shine Baby Shine se profile en montée en puissance : "Calling Time", plus nerveux et rythmé, permet de se déchaîner comme il faut, avec une section rythmique du feu de Dieu, et si "Each Day" semble calmer le jeu, il n’en reste pas moins réussi avec des lignes de chant sentant certes plus le Périgord que LA, mais suffisamment captivantes pour être appréciées à leur juste valeur.

La face B, en revanche, est plus sujette à controverse. Les choses commencent pourtant très bien avec "I’ve got a Treat", une chanson qui a mieux vieilli que le reste, même s’il restera toujours une patine d’époque, et le groove imposé par une basse ronflante et des synthés en font une petite pépite disco longuette (presque 8 minutes) mais formidable. Ce n’est pas du tout le cas du morceau-titre, véritable déception de l’album avec ses choeurs risibles et une écriture faisant plus ressortir le côté variété française de MARTIN CIRCUS, qui se marie mal avec le disco ; c’est tout ou rien, ou bien on fait du disco ricain, ou bien on fait de la variétoche pour Drucker. Il n’y a pas d’entre-deux. Enfin, "Happy Ending", miroir de "Each Day" et faisant ainsi ressortir une symétrie de l’album, reste un final appréciable.

En somme, Shine Baby Shine est un bon album de disco, où le savoir-faire de MARTIN CIRCUS en la matière tourne à plein régime. Le résultat n’est toujours pas pleinement convaincant, mais peu importe, on tape du pied et on sourit en écoutant ce que le groupe propose, et on n’en demandait pas tant ni plus. Hélas, c’est déjà la fin du disco, le Circus préférant bifurquer vers quelque chose de plus ordinaire pour lui.

Ou pas.

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- Gérard Blanc (chant)
- Alain Pewzner (guitare, chant)
- Sylvain Pauchard (claviers, chant)
- +
- Musiciens Non Crédités


1. Number One Woman
2. Calling Time
3. Each Day
4. I've Got A Treat
5. Shine Baby Shine
6. Happy Ending



             



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