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MARTIN CIRCUS - Rock'n'roll Circus (1977)
Par WALTERSMOKE le 14 Août 2024          Consultée 529 fois

Comment parler d’un album de merde ?

C’est le genre de réflexion à laquelle se trouve confronté tout chroniqueur qui se respecte, à quelques variations de langage près. En général, et parce que l’Homme est intrinsèquement mauvais, c’est l’occasion de voir briller une créativité des plus brillantes. Après tout, on peut se défouler sans vergogne sur un album vraiment nul de bout en bout, rien ni personne ne devrait nous empêcher d’y faire.

Cette réflexion, je me la suis faite dès que, dans ma découverte de la discographie de MARTIN CIRCUS, j’ai écouté la trilogie « variétoche immonde » (1975-1977). À chaque fois, la consternation laissait la place à la colère puis au dépit, la faute à un rappel constant que c’était le même groupe qui avait démarré avec un rock progressif théâtral et ô combien innovant.

Dernier volet de cette trilogie infâme, Rock’n’roll Circus [1] devait être le théâtre d’une explosion de violence, de haine, contre cette variétoche bas de gamme, portée par des musiciens qui trouvent encore le moyen d’être fiers et de parader sur les plateaux [2]. Et pourtant, ce ne sera pas tellement le cas. Oh, le beau retournement de situation ; à quoi est-il dû ? Parce que le 6e opus de MARTIN CIRCUS serait en fait un bon album, un ultime baroud d’honneur ?

Vraiment pas, en fait. Et les raisons sont un peu obscures : ou bien la lassitude et les écoutes successives font relativiser la qualité de l’oeuvre de MARTIN CIRCUS, soit l’album est réellement meilleur par rapport aux précédents. C’est un peu des deux, en fait : l’album reste toujours aussi désespérément proche du nadir musical, mais plutôt que de se pincer le nez très très fort en attendant que ça passe au bout de 40 minutes, on soupire et on hausse les épaules. Le premier exemple qui me vient en tête et de loin, c’est "Les Dix Commandements", au potentiel comique notable et une construction musicale simple et naive mais efficace. Enfin je dis du bien d’une chanson de MARTIN CIRCUS depuis Acte III (1974) ! Ailleurs, c’est la basse dynamique de "Super fan des rois du rock’n’roll" qui interpelle, mais cette fois le morceau entier laisse de marbre.

Voilà ce que j’ai à dire sur Rock’n’roll Circus. La chronique est un peu courte, et ce d’autant plus qu’au final l’album ne constitue même pas un bon support pour répondre à la question du début. Est-ce à dire qu’il y avait de l’espoir pour MARTIN CIRCUS et qu’il suffisait de prendre son mal en patience ? On aurait aimé répondre, mais ce serait oublier la suite des événements, aussi surprenante que... satisfaisante.


[1] : Au moins le groupe ne renie pas son passé, puisque ce titre d’album fait inévitablement référence à son tout premier opus, En direct du rock’n’roll circus (1969) - ce qui amplifie d’autant plus la déception
[2] : On ne parlera pas des Marylènes, voyez-vous

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   WALTERSMOKE

 
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- Alain Pewzner (claviers, chant, guitare)
- Sylvain Pauchard (claviers, basse, chant)
- Gérard Blanc (chant, guitare)
- René Guérin (batterie, percussions)


1. Rock'n'roll Circus
2. Hey Disc-jokey
3. Roi Du Flipper
4. Tu Boudes Mon Téléphone
5. Comme Au Bon Vieux Temps Du Rock'n'roll
6. Les Dix Commandements
7. Planche De Skate
8. Super Fan Des Rois Du Rock'n'roll
9. Danse Et Tente Ta Chance
10. Drague Party



             



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