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Lenny KRAVITZ - It's Time For A Love Revolution (2008)
Par ERWIN le 22 Août 2024          Consultée 258 fois

Lenny n’en finit plus de jouer les rock stars. Rarement un artiste a autant aimé se faire mousser et se mettre en exergue comme lui. Cette fois, il est sérieux comme tout avec son blouson de cuir noir et ses lunettes noires. Vous me direz, avec un star system qui rend nos artistes proches du statut d’un Jesus Christ, comment résister ? Alors Lenny ne démérite pas, il se bouge même pas parfois, même si la facilité semble lui venir tels d’autres la prose de monsieur Jourdain. Il est indéniable que le voir ainsi camper un personnage sûr de lui et qui se prend au sérieux ne le rend pas forcément ni sympathique ni même attractif. Mais laissons la musique du pistonné parler d’elle-même. Lenny Septième opus, c’est parti.

"Bring It On", le premier single, c’est du KRAVITZ dans le texte avec un riff simpliste et répétitif qu’il essaye de nous faire entrer dans le crâne avec force effets pyschédéliques dont une cythare, tenu par qui ? La sœur de Norah JONES elle-même, Anoushka SHANKAR. Mais oui, messieurs-dames. L’ensemble se laisse écouter mais ne marque pas le cortex. On continue avec le piano lent de "I’ll Be Waiting" : la batterie est monolithique, les digressions attendues. Le refrain se laisse adopter mais il manque un peu de folie pour faire de ce titre un classique. Vous me direz "écoute ce bridge scarabéen gros !", c’est vrai mais tout ça manque un peu de charisme pour me chavirer.

On sent l’écoute des fracassées du bulbe de SLY and the FAMILY STONE et De FUNKADELIC sur cette rythmique funky psychédélique de "Love Love Love". Ouais, elle a clairement abusé des substances illicites. Choix étrange pour un single, ça n’a rien de bien addictif ! Enfin, "Dancin Til Dawn" est le dernier single tiré de cette livraison : C’est funky en diable, mais si c’est bien foutu, pas de quoi arracher 3 pattes à un canard ! Aucun de ces singles ne fera un flambard, des résultats plutôt confidentiels pour un artiste de la trempe de notre Lenny.

"Love Revolution" débute le disque dans une certaine urgence, on sent que Lenny a envie d’en découdre et qu’il veut bien faire. Ce riff me semble sympa certes, mais il manque toujours un petit je ne sais quoi qui faisait la classe de ses anciens classiques. Et tout ceci est placé sous le signe du funk rock le plus débonnaire mais bien chargé en weed. "Will You Marry Me" nous assaisonne entre percussions black et riff à la SLASH. Le ch'ti solo plein de wah-wah est effectué par le maître himself ! Ah bah alors ! Les gars un paquet de caramels mous à tous ceux qui reconnaissent les tics de l’artiste sur l’intro de "This Moment Is All There Is"… Pour moi, c’est l’évidence ! Cet attentisme, c’est du Mr KRAVITZ dans le texte, c’est tout lui !

On connaît l’amour de Lenny pour les mélodies pop à la BEATLES, alors il se donne a fond pour leur rendre hommage. C’est ainsi que "Good Morning" se présente, on a parfois l’impression que Paulo MACCA est venu préter main forte au fils à papa sur ce coup-là. On aime la coda avec ses cordes et son fuzz très sixties. "If You Want It" propose un faux rythme en forme de litanie liturgique très sympa qui débouche sur un nouveau riff pop.

Houla ! Un slow killer ! "I Love The Rain" se pose là comme un milestone avec son ambiance romantique. On débouche sur un refrain que n’aurait renié aucun des grands du country rock, un moment quasi magique sur cet album. La guitare se fait inéluctable jusqu’au très beau solo de Craig Ross, le long time collaborateur de Lenny. Et O surprise ! Nous voici avec un nouveau slow sépulcral sur les bras ! "A Long And Sad Goodbye" voit Lenny crier dans un hommage vibrant à son père tous les sentiments qui l’assaillent. De la très belle ouvrage, avec un piano certes répétitif mais bien hypnotique. A nouveau, Craig se charge de nous en mettre plein les oreilles. ??? Grand dieux mais il continue ? Encore un slow qui se veut killer ? "A New Door" continue dans le ton avec sa basse délicate et son piano lancinant, plutôt réussi.

Eh oui ! Lenny symbolise à merveille les années Vietnam alors qu’il n’était encore qu’un bambin lors de ces années sombres. Alors, le voilà qui se fend d’un titre qui nous replonge dans les rizières d’Apocalypse Now ou la jungle de Platoon avec "Back In Vietnam". Un titre pêchu aux intonations psychédéliques. L’opus se termine comme il a débuté avec une chanson en forme d’hommage aux grands pionniers du rock des seventies. "I Want To Go Home" oscille entre le southern rock cher à LYNYRD SKYNYRD et le country rock cher aux EAGLES. Sacré Lenn ! Toujours en train de se dépêtrer dans toutes ces influences, mais il faut lui reconnaître un talent pour recréer l’ambiance de ces fières années.

Bon bref, on est comme souvent autour des 3.5 pour la note finale de cet opus. Comme à l’accoutumée, l'album part un peu dans tous les sens, ce qui est à fois le défaut mais aussi la qualité de notre cher pistonné, gageons qu’il se sert fort bien de ses instruments et que le talent ne lui fait pas défaut, ce qui est déjà pas mal du tout. Je choisis toutefois de poser un nouveau trois pour notre Lenny, note assez juste en ce qui concerne cet artiste capable de fort jolies choses mais qui aime bien vivre sur son acquis.

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   ERWIN

 
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1. Love Revolution
2. Bring It On
3. Good Morning
4. Love Love Love
5. If You Want It
6. I’ll Be Waiting
7. Will You Marry Me
8. I Love The Rain
9. A Long And Sad Goodbye
10. Dancin Til Dawn
11. This Moment Is All There Is
12. A New Door
13. Back In Vietnam
14. I Want To Go Home



             



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