Mais voyez donc cette couverture toute chamarrée les gars ! Il y a de l’espoir dans l’air chez les promeneurs du parc ! Des changements de line-up évidents tout d’abord : Le remplaçant de chester Bonnington est donc une jeune fille : Emily Armstrong qu’elle s’appelle, anciennement hurleuse chez les DEAD SARAH… Bin voila, il y en a peu dans le Nu Metal mais c’est comme ça, Mike SHINODA en a décidé ainsi, ce sera surprenant ! Nous avons donc aussi un nouveau batteur prénommé Colin Brittain qui va aussi œuvrer derrière la console. Alors nous voici devant le huitième opus, que nous voudrions bien voir comme celui de la résurrection, on y croit ! Dix titres dont aucun n’atteint les 4 minutes, c’est sûr on va pas cueillir des marguerites !

Colin fait donc l’intro pour signer son arrivée avec l’éponyme "From Zero", qui débouche sur l’obstiné riff du premier single "The Emptiness Machine", notre Mike s’échine à remplacer avantageusement son camarade disparu et y arrive super bien, la production est titanesque avec des riffs à réveiller ce monde par trop endormi. Ca dépote sévère même si c’est d’une simplicité biblique, mais n’est ce pas une des marques de fabrique du Nu metal dont le groupe est le principal héraut ? La science des refrains est toujours l’apanage du groupe, j’en veux pour preuve le single suivant "Heavy Is The Crown" dont le nom porte à merveille tous les espoirs du groupe ! Brad Delson y abat un joli travail à la gratte alors qu’on sait qu’il ne souhaite plus tourner en live avec ses comparses.

"Cut The Bridge" est tellement lourd qu’on se demande si les p'tits potes de KORN ont pas fourré leur nez la dedans ? Mais non, c’est bien LINKIN PARK sur la pochette ! En tout cas on constate avec plaisir que les Californiens n’ont rien oublié de ce qui fait la force du metal, on pensait SHINODA empêtré dans des problématiques plus philosophiques ou tout simplement hip hop. La gratte de "Two Faced" est quasiment hard core… Comme si les mânes de BIOHAZARD avaient d’un coup transformé nos petits pois sauteurs en… Marsupilamis… Heu… Je m’y perd oui… En tout cas cette rythmique de gratte est une putain de merveille ! Halala les gars sautons tous en chœur ! Voilà le titre de l’opus appelé à devenir un must en concert !

Ca continue dans le bourrinage de gueule avec "Over Each Other", pour une rythmique que PANTERA n’aurait pas reniée… Eh bien ! La voix de Mike est rehaussée par une production limpide. J’en viens à trouver cette avalanche de décibels presque too much ! Alors quand déboule "Overflow", je mets quelques secondes de pause car la violence est ici exacerbée, superbe mais bien fracassante ! A nouveau Brad tire son épingle du jeu sur le chouette bridge. "Casualty" reste dans un trip ultra lourd avec quelques réminiscences thrashy mais oui, alors que la voix claire de Mike s’impose cependant à merveille.

Ah, nous voici revenu avec des consonnances plus "connues" du coté des promeneurs, il s’agit de "Stained" avec un chant plus mainstream tu meurs de Mike, des beats de synthés qui lui ressemblent... enfin... à ce que je croyais car vue la tronche de l’album, je me plantais en beauté ! C’est toute la science de la mainstream pop au service d’ambiance fait pour désosser les jeunes d’aujourd’hui en concert, ça nous donne "IGYEIH", Mike et Joe savent ce qu’ils font pas de doutes ! De quoi headbanguer et vous filer des mal de dos pendant un bail ! Ah bin alors une voix féminine ? C’est vrai qu’elle était annoncée, damned ! Emily chante donc superbement sur "Good Things Go" et donne au groupe une vibe plus "gentille" car là Mike avait l’air très en colère ! Un titre de très bon aloi pour la suite de la carrière du groupe !

Une putain de mandale ! Y a pas d’autres mots, j’ai cru en avoir ras la casquette tellement mes esgourdes ont cru défaillir à un moment donné ! Et une résurrection, une ! Le départ de Chester Bonnington aura provoqué pour ses petits camarades une envie de vivre telle que voilà ce qu’il en est sorti, une avalanche de rythmiques méchantes et plus agressives les unes que les autres sur une production maousse balèze qui renvoie nombre de concurrents à la seconde place. Un seul mot : bravo ! Ce n’était pas si évident au départ ! C’est un quatre monumental et écoutez donc "Two Faced".