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The WEEKND - Hurry Up Tomorrow (2025)
Par ARCHANGEL le 10 Février 2025          Consultée 1334 fois

Fan de The WEEKND depuis toujours, c’est sans surprise que je me suis retrouvée aussi excitée qu’une puce au salon de la moquette en apprenant qu’il revenait avec un nouveau disque en ce début d’année. Alors oui, Hurry Up Tomorrow sera peut-être le dernier album de l’artiste (rappelez-vous, après la sortie de Dawn FM en 2022 et son extinction de voix en plein concert en 2023, il avait déjà évoqué l’idée de clôturer le chapitre The WEEKND), mais il s’agit avant toute chose de boucler la boucle After Hours-Dawn FM avec ce chapitre final, Hurry Up Tomorrow puisque le chanteur canadien est toujours aussi fan de trilogie qu’à ses débuts.

On y a assisté, à cette marche vers la gloire, aussi bien musicalement que sur les pochettes des disques, The WEEKND a évolué de premiers pas anonymes à superstar internationale et est devenu un monstre, un showman en puissance qui livre ici une sorte de chant du cygne métaphorique. Mike DEAN supervise la globalité de la production et s’associe à JUSTICE pour l’ouverture "Wake Me Up". On retrouve le côté électronique et ambient cher à Abel avant de virer vers une synth-pop qui sent bon l’influence de Michael JACKSON, bref, un tube en devenir. Au niveau des paroles, on (re)découvre The WEEKND avec ses idées noires et ses travers les plus toxiques (No afterlife, no other side/I’m all alone when it fades/Play smile, live fully/When life is hard/I know death’s easy). Pourtant, il reste un peu de lumière, un espoir qui est là depuis ses débuts où il sortait de l’éther en révolutionnant le R&B tout en libérant ses démons (Wake me up, these demons keep creeping, don’t fear them).

Libérer ses démons dans le monde du commun des mortels, c’est une chose mais s’en libérer définitivement c’est autre chose… Une mission qui s’est donc jouée devant nos yeux et dans nos oreilles tout au long de la carrière de The WEEKND et nous voilà donc aux prémices de l’acte final. Un des éléments les plus frappants sur cet album, c’est l’attention particulière qui a été prêtée aux transitions alors le passage au single "Cry For Me", produit par METRO BOOMIN, se déroule avec harmonie dans une ambiance au ton sombre avec ces synthés planants. Les interludes, elles, ne sont jamais bien longues mais elles posent un décor finalement assez sinistre ("I Can’t Fucking Sing" et "Until We’re Skin & Bones"), entre décadence techno-rave et tourmente psychologique.

Dans le single "Sao Paulo", The WEEKND laisse une place de choix à la brésilienne ANITTA pour y déployer toute la puissance de son funk carioca. On peut être rebuté par ces sonorités électroniques proches du Miami bass, ou encore par ce clip qui laisse penseur… mais pourtant on se laisse séduire par cet ambitieux morceau où le chanteur semble s’adresser à une femme (Every time I try to run, you put your curse all over me/I surprendre at your feet, baby, put it all on me), mais où l’on peut aussi lire entre les lignes un message destiné à ce fame monster qu’il est devenu.

Le titre "Baptized In Fear", également produit par JUSTICE, est une ballade R&B à l’ancienne qui nous répètera à l’envi qu’il est encore temps pour être sauvé (Voices tell me that I should carry on), qui fera frémir le crew XO de la première heure. Abel continue de plus belle avec ses transitions tellement fluides qu’on ne remarque absolument rien, par exemple avec le très sympa "Opening Night" qui se fond totalement dans "Reflections". Ici, le canadien chante aux côtés du rappeur Travis SCOTT et de la belle Florence WELCH dans un ensemble atmosphérique au possible et empli de traumas du passé (Don’t you let me down/If you let me drown/I’ll die in your arms again/I’ll die in your arms, I won’t make a sound), on se croirait quelque part dans Echoes Of Silence avec ces effets sur la voix de The WEEKND en fin de chanson, c’est magique !

C’est un duel entre espoir et désillusion lorsqu’il tente de rompre avec cette notoriété qui le bouffe, comme sur "Enjoy The Show" (Traumas in my life, I’ve been hesitant to heal them/Take another hit or my music, they won’t feel it/I just wanna die when I’m at my fucking peak) ; l’excellente "Given Up On Me", une chanson où il sample Nina SIMONE (Why won’t you let me leave?/I’ve given up on me, yeah/I think I’m in too deep) ou encore sur la ballade sensuelle "I Can’t Wait To Get There" (The darkness keeps you shining/Oh, just sign on the dotted line).

Amant attitré du succès, The WEEKND se présente, toutes les clés en main sur l’électropop de Max Martin dans "Open Hearts", un autre morceau aux accents disco-funk façon MJ, un titre qui n’aura certainement aucune difficulté à se hisser dans les charts. "Niagara Falls" est l’un des rares passages du disque qui m’a moins touché, alors que l’atmosphère chill et légère de l’instru 80’s de "Take Me Back To LA" passe crème, tout comme le beat trap de l’ultra jouissif single "Timeless". Grosse ambiance entre notre fame monster, Playboi CARTI et Pharrell WILLIAMS, aux manettes de la production : ici on a bel et bien pris un shot de courage alors on flexe tout ce qu’on peut et on s’ambiance comme il se doit en portant avec fierté les couleurs du crew XO.

Abel semble avoir trouvé une forme de quiétude dans "Give Me Mercy" ou "Drive" et ça, ça fait plaisir à entendre, même si les sous-entendus funestes ne sont jamais bien loin (Just wanna feel the air on my body/Imma roll the window down/Don’t ever think I’ll be this happy again). Dans "Big Sleep", The WEEKND recycle sa recette (Big sleep, big sleep/Well, you barely put up a fight/Ready for the forever night) sauf qu’ici il sample Giorgio MORODER ce qui pourrait peut-être plaire davantage à mon collègue Nanar que ce que proposait Abel sur Dawn FM. Ici la musique électronique est orchestrale et en cohérence avec le reste des pistes et qu’est ce que c’est bien exécuté !

Mené par le piano, le featuring "The Abyss" voit The WEEKND se réunir avec sa p’tite copine Lana DEL REY, pour plonger dans un beat sombre et minimaliste que Lanita vient égayer de ses petits hey hey, bon, d’accord, je ne suis pas totalement objective, mais on passe toujours un sacré moments quand nos deux tourtereaux des ambiances dark se retrouvent sur un titre.

L’instru super cool et le flow d’Abel dans le magnifique "Red Terror" vaut le détour. Dedans, il n’hésite pas à revenir sur l’histoire de ses origines éthiopiennes (Oh you were never heavy, light just like a feather/I ran from the terror, the ground was red from the led) et on ne saurait trop dire s’il s’adresse à son futur enfant ou s’il prend le point de vue de sa propre mère ou encore s’il parle à son enfant intérieur, mais moi j’y vois encore une fois un message destiné à sa volonté, à ses rêves de grandeur, à sa soif de succès. On sent la fin arriver tout soudain avec une outro terriblement vraie sur la mort (Death is nothing at all, it does not count/I have only slipped away into the next room/Nothing has happened/Everything remains exactly how it was) et peut-être un peu prophétique quant à la suite de la carrière d’Abel (Whatever we were to each other, that we are still/Call me by the old, familiar name).

"Without A Warning" nous transporte dans le pire cauchemar de The WEEKND (The crown will feel, the crowd will feel my pain/Hope you’ll love me ’til my final day/Even if it was in vain/Leave my guts all on stage). C’est bien simple, musicalement, tout l’album est un incroyable hommage de Abel à la carrière de The WEEKND qui a su redéfinir complètement le R&B moderne en le parant encore davantage de combinaisons d’influences riches pour en arriver à cette synth-pop simplement addictive. On a envie de faire un gros câlin à cette folle aventure (But now my bones are frail/And my voice fails/And my tears fall without a warning either way).

La production minimaliste de la chanson titre "Hurry Up Tomorrow" tire un trait sur les états torturés de The WEEKND qui tire ici sa révérence (So I ses heaven after life/I want heaven when I die/I wanna change/ I want the pain no more). Le plus beau ici, c’est que le chanteur terminera avec une outro qui fait la transition vers "High For This", son tout premier tube, de quoi s’écouter sa discographie en continu, comme une évidence…

Bon résumons, Hurry Up Tomorrow ne sera pas aimé de tous, évidemment que voulez-vous, c’est le lot des artistes incompris, regardez un peu The BEATLES ou Britney SPEARS… Qu’on voie ses textes comme un chassé croisé avec la célébrité, avec la foi ou avec une fille, Hurry Up Tomorrow nous fera danser et pleurer : le dernier au revoir d’un MJ moderne en pleine perdition. Une prod’ impressionnante comme ce qu’on fait de mieux dans la pop mainstream, une esthétique affinée comme chez peu d’artistes et une dualité qui mène The WEEKND à l’autodestruction, il serait injuste de dire que cet album n’est pas, dès à présent, un monument.

XOTWO !

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Non disponible


1. Wake Me Up
2. Cry For Me
3. I Can’t Fucking Sing
4. Sao Paulo
5. Until We’re Skin & Bones
6. Baptized In Fear
7. Open Hearts
8. Opening Night
9. Reflections Laughing
10. Enjoy The Show
11. Given Up On Me
12. I Can’t Wait To Get There
13. Timeless
14. Niagara Falls
15. Take Me Back To La
16. Big Sleep
17. Give Me Mercy
18. Drive
19. The Abyss
20. Red Terror
21. Without A Warning
22. Hurry Up Tomorrow



             



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