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2018 My Dear Melancholy,

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2020 Blinding Lights

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The WEEKND - After Hours (2020)
Par JEREM le 31 Mai 2020          Consultée 2762 fois

Fer de lancement d’un r’n’b d’un nouveau genre au début des années 2010, plus alternatif mais surtout plus profond, The Weeknd n’a cessé depuis dix ans de franchir toutes les barrières pour devenir désormais une superstar de la pop mondiale. Une starification qui peut rebuter les fans de son époque « Trilogy », car Abel Tesfaye a depuis longtemps plongé la tête la première dans un son plus mainstream, comme en témoignait le clinquant mais parfois inégal « Starboy ». Il pourrait mettre tout le monde d’accord avec cet étincelant quatrième projet solo où il semble trouver le compromis parfait pour exprimer son art sans se renier, mais avec un don inouï pour proposer des productions incroyablement accrocheuses taillées pour être des tubes mondiaux.

Pour raccrocher les wagons, il est bon de se rappeler sa dernière mixtape, sortie il y a deux ans. Dans ce court E.P « My Dear Melancoly », Abel comptait sa douloureuse séparation médiatisée avec une autre popstar. Des chansons sombres, très électroniques, constituant le pic de sa carrière. Dès l’introduction de ce quatrième opus « Alone again », on comprend que le chanteur n’a pas pansé ses plaies, bien au contraire. Toujours dépressif et écorché vif, cette fois il ne se victimise plus. Ses douleurs et ses erreurs, il les assume, conscient d’être un garçon toxique pour son entourage, mais surtout pour lui-même. La production relève de ce qu’il se fait de mieux, avec une montée crescendo assommante. Plus grand public, « Too late » a tous les ingrédients du tube parfait. Le refrain électronique entre en tête pour ne plus jamais en sortir.

Depuis ses début, le chanteur a toujours eu le talent de savoir mêler une grande modernité dans ses productions et un côté très old-school, renvoyant clairement aux premiers albums de Michael JACKSON pour ne pas le nommer. Sur cet opus, c’est encore plus voyant, avec un style 80's purement assumé. Des pistes comme « Hardest to Love » ou le fantastique « Scared to Live » - on notera une enchaînement des plus malins - auraient pu clairement être interprétées par le roi de la pop. Abel s’y ballade incroyablement avec une interprétation puissante et habitée, deux titres de pop élégante, qui sonnent instantanément comme de futurs classiques. Ca ne sonne pas familier et pourtant on a l’impression que c'est une évidence.

Le chanteur canadien retrouve sa zone de confort avec les deux titres suivants, dans une mouvance davantage ahip-hop et r’n’b. Avec « Snowchild », on retrouve le fil de l’histoire car il se raconte. Sa mélancolie, son immense succès, son enfance très compliquée entre drogues et violences… C’est une fois encore parfait, avec comme toujours une instru hyper efficace. Suite directe, « Escape from L.A » raconte combien il a toujours voulu vivre le rêve américain à Los Angeles et combien aujourd’hui il se sent comme un étranger. Cette piste est un petit bijou, du genre à vous transporter, et qui surtout symbolise tout ce qu’il veut montrer avec cet album. C’est l’histoire d’un garçon qui voulait devenir une superstar, qui voulait vivre l’american dream et qui aujourd’hui devient fou et ne se reconnait plus. Le premier single « Heartless » peut sembler plus facile, n’apportant pas forcément une grande plus-value à ce qui se fait dans le genre, mais ça reste un titre efficace qui se mélange bien au reste de la tracklist.

Mais le deuxième single est vite passé par là pour tout emporter. On ne présente plus « Blinding Lights », sans doute le gros tube de l’année. C’est pop, frais, parfaitement dosé. Rien à y redire. Dans la même veine, le banger « In Your Eyes » apporte une touche de fraîcheur supplémentaire, même si la noirceur ambiante est toujours bien présente. C’est encore de la grande pop, avec une apparition inattendue du saxophone en fin de morceau, ce qui fait toujours son effet. A noter que le clip, en hommage aux grands films d’épouvante des années 80, est également un vrai bijou. Tous les visuels de cette ère sont d’ailleurs hyper-travaillés, racontant une véritable histoire avec de multiples références. Difficile également de ne pas aborder le titre « Faith », l’un des sommets de ce projet. Soutenu par une production démente, Abel y raconte le retour de ses démons, la drogue qui lui permet d’anesthésier sa douleur et la solitude qui ne le quitte jamais réellement, au risque d'y perdre sa foi. Puissant.

« Save Your Tears », malgré son titre, est une piste très ensoleillée, plaisante, peut-être un peu trop pop F.M, mais elle passe bien au milieu du disque. La fin renoue avec une certaine noirceur, autant dans la production que dans l’écriture, comme s'il baissait le masque après avoir tenté d'aller mieux. « Repeat After Me » est un titre délicat qu’on aurait aimé voir se prolonger plus longtemps. Quant à la piste finale « Until I bleed out », c’est un joyau sombre au texte désespéré. La piste parfaite pour refermer ce grand album. Mais, surtout, entre ces deux pistes, il y a peut-être la plus grande chanson de sa carrière, le titre éponyme, carrément un chef-d’oeuvre, le mot est lâché. Comme un cri de désespoir à la femme de son coeur - le nom de Bella Hadid est à peine dissimulé -, le titre va crescendo pour exploser après deux minutes de quasi a-capella. Six minutes de bonheur et on en redemande volontiers.

Bref, The Weeknd signe sans doute son album le plus abouti. On retrouve des réminiscences de ses premiers travaux, tout en constatant la maturité vocale acquise, ajoutée à des productions de très haute volée. Les tubes s’enchaînent et toutes les pistes quasiment pourraient devenir de futurs classiques. Un projet bien construit, cohérent, très visuel et qui pourrait marquer sa carrière. Celui qui refusait de montrer son visage il y a dix ans est aujourd’hui devenu une superstar. Le destin, parfois, nous joue bien des tours.

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   JEREM

 
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- Abel Tesfaye (chant, composition, production, basse, guitare, ba)
- Metro Boomin (production, clavier, programmation)
- Max Martin (production, basse, batterie, guitare, claviers, pr)
- Oscar Holter (basse, batterie, guitare, claviers, programmation)
- Illangelo (claviers, programmation)
- Daheala (claviers, programmation)
- Illangelo (ingénieur du son, mixage)
- Shin Kamiyama (ingénieur du son)
- Serban Ghenea (mixage)
- John Hanes (ingénieur du son, mixage)
- Dave Kutch (mastering)
- Kevin Peterson (mastering)


1. Alone Again
2. Too Late
3. Hardest To Love
4. Scared To Live
5. Snowchild
6. Escape From L.a
7. Heartless
8. Faith
9. Blinding Lights
10. In Your Eyes
11. Save Your Tears
12. Repeat After Me (interlude)
13. After Hours
14. Until I Bleed Out



             



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