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RAP, HIP-HOP  |  E.P

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The WEEKND - My Dear Melancholy, (2018)
Par JEREM le 9 Avril 2018          Consultée 1935 fois

Après deux albums à très grands succès - qu’il a d’ailleurs sortis quasiment coup sur coup -, Abel Tesfaye a choisi de se murer dans le silence plusieurs mois, pour mieux revenir en force. Deux ans après « Starboy » et ses tubes pop, le chanteur canadien surprend tout le monde en sortant, du jour au lendemain, un EP de six titres langoureux. Stratégie intéressante qui pourrait appeler d'autres sorties prochaines, comme ce fut le cas avec sa fameuse trilogie de mixtapes en 2011. Ce qui ne serait pas un hasard car « My dear melancholy » fait plus que référence aux débuts de The WEEKND. Ici, aucune trace d’un titre pop pour faire danser la planète. La nouvelle offrande d’Abel est sombre, infiniment personnelle et ravira sans aucun doute tous les fans de la première heure.

Pour s’épauler d’une équipe solide, le crooner a fait appel à des producteurs parfaitement aptes à sublimer ses textes brumeux. L’on y retrouve l’une des moitié des DAFT PUNK, Skrillex, Frank Dudes ou encore le lyonnais Gesaffelstein. Une team assez costaud et qui donne envie. Dès la piste d’introduction, The WEEKND nous ramène dans son univers très particulier. Racontant ses déchirures, l’artiste vise en plein cœur avec « Call out my name » où il parle clairement de sa relation très médiatisée avec la chanteuse Selena Gomez qui s’est terminée il y a quelques mois. Visiblement très meurtri, Abel nous offre une grande chanson avec une production d’une classe folle et un refrain assez dévastateur. Il continue de nous parler de ses relations passées avec le tout aussi brillant et sensuel « Wasted times » qui rappelle également la vibe de ses toutes premières chansons, un vrai bonheur. Sa voix pure et angélique nous emmène vers des sommets d’émotions. L’un des meilleurs morceaux de cet EP.

Le langoureux « Try Me » est aussi à saluer pour sa production nocturne tellement fraîche et séduisante. Le titre aurait facilement pu se trouver sur sa première mixtape en 2011, et pourtant ça ne fait pas le moins du monde redite. Après avoir exploré son côté mainstream - avec succès faut l’avouer -, Abel revient à ce qu’il sait faire de mieux. Des love songs chaudes, crues et empreintes d'une grande mélancolie. La réussite est totale.

Loin de faire uniquement dans la nostalgie, Abel s’arme aussi du talent d’un des producteurs électro français les plus influents du moment, Gesaffelstein, sur deux chansons qui emmènent encore sa musique à un niveau supérieur. Il s’agit dans un premier temps de « I was never there » et de sa production folle. Les échos, les sons d’alarmes, le refrain langoureux, tout y est. Et que dire de « Hurt You » ? C’est un tube en puissance, qui fait brillamment la transition entre les hits pop du chanteur et ses premières amours r’n’b dark. Après avoir pleuré sur ses relations amoureuses, Abel nous rappelle qu’au fond, ce n’est pas un good guy. Les textes pourraient nous paraître bien faciles, mais c’est tellement dans son ADN et c’est la première fois que le chanteur se raconte aussi simplement, sans tomber dans le cru et le trash facile comme ça a pu parfois être le cas.

Refermant cet EP saisissant, «Privilege », bien que réussi, est clairement moins puissant que les cinq titres précédents. Mais reste néanmoins un son planant et parfaitement dans la cohérence face à l’atmosphère tamisée et désespérée de ce projet. Loin d’être une fin en soi, la virgule figurant dans le titre de l’EP laisse clairement l’espoir d’une suite très rapide et pourquoi pas, de deux autres EP formant un album entier ?

Bref, The WEEKND frappe une nouvelle fois un très grand coup en revenant aux sources de sa musique. Cet EP de six titres sonne comme la renaissance d'un un artiste qui avait besoin de se raconter comme jamais. A fleur de peau et particulièrement sombre, « My dear melancholy » ne pourrait rêver meilleur titre.

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- Abel Tesfaye (chant, choeur, composition, production)
- Nicolas Jaar (composition)
- Skrillex (production)
- Gesaffelstein (production)
- Frank Dukes (production)
- Mike Will Made It (production)
- Maddox Chhim (mixage)


1. Call Out My Name
2. Try Me
3. Wasted Times
4. I Was Never There
5. Hurt You
6. Privilege



             



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