Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PROGRESSIF  |  LIVE

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1973 Camel
1974 Mirage
1975 Music Inspired By The...
 

- Membre : Caravan, King Crimson, Matching Mole, Hatfield And The North, Asher Quinn

CAMEL - A Live Record (1978)
Par MARCO STIVELL le 26 Août 2010          Consultée 4762 fois

S'il y a bien quelque chose que je n'aime pas, c'est ne pas aimer quelque chose. Tous les goûts sont dans la nature me direz-vous, mais le fait est que même quand je n'aime pas quelque chose, une oeuvre par exemple, je vais quand même chercher à aimer quelque chose dans cette oeuvre-là. C'est le cas de ce A Live Record. La première fois que je l'ai écouté, je n'avais pas franchement envie d'y revenir ou plus exactement d'y revenir souvent par la suite, pas comme un The Snow Goose ou un Moondmaness. Il faut dire que la période Rain Dances / Breathless est loin d'être la plus reluisante de l'histoire de CAMEL, mais c'est surtout à cause de la présence du saxophone de Mel Collins. En studio encore, cela dit, son apport reste raisonnable.

En revanche, et c'est ce qui fait en partie mon problème avec A Live Record, s'il n'est pas présent sur tous les morceaux du premier CD (dont beaucoup sont des ajouts de la remasterisation), il se fait très agressif sur "First Light" ou les "Never Let Go", "Metrognome", chantés par Richard Sinclair (je préfère Andy Latimer mais bon). Le but est bien sûr de ne pas condamner à tout bout de champ cet instrument sans lequel le rock ne serait pas le même, mais c'est un peu bête car, parfois, voire même souvent à cette époque, mis à part pour le joli soprano, sa présence n'est vraiment pas la meilleure idée qu'ait eu le trio Latimer-Bardens-Ward. Et déjà que le live (le premier CD du moins) n'est pas particulièrement exceptionnel. Pourquoi donc ? Parce que, au risque de me répéter, il y a pas mal de titres de Rain Dances, et il faut dire que ce n'est pas du tout le meilleur album du groupe. On pourrait se dire qu'en live il y a l'énergie qui pourrait être décuplée et c'est en effet par moment perceptible. Cependant, il y a aussi ce que, sans aller jusqu'à parler de 'fautes de goût', on peut qualifier de changements douteux. Le principal reste le suivant : ce qui faisait la force de l'instrumental "First Light" en studio, c'était que le saxophone n'apparaissait pas au début et pas aussi violemment à la fin du crescendo, empiétant sur la guitare qui l'introduisait. Ensuite, s'il y a un autre point qui peut mener à adopter une position négative sur la musique de CAMEL, studio ou live, c'est quand Peter Bardens en fait beaucoup, d'où mes petites réticences sur "Lunar Sea" entre autres, et pas seulement en live. On l'appelle le 'fou aux mains d'or'. Effectivement, il n'a pas volé ce titre, vous en avez la preuve définitive ici. C'est même la dernière fois qu'on le sent autant en harmonie avec le reste du groupe. Ceci dit, ce premier disque contient quelques excellents moments comme "Rain Dances", "Chord Change", ou encore "Skylines" dont les qualités apparaissent encore mieux que sur la version studio.

Ca, c'était pour les extraits de la tournée 1977, car le premier disque contient aussi des extraits de la tournée Mirage, de 1974 donc. Pour commencer, on a "Ligging at Louis'", seule vraie curiosité puisque de mémoire, jamais parue avant sur disque. C'est un petit morceau tranquille pépère, le même genre que "Six Ate" du premier album avec un tempo plus lent et un Peter Bardens moins agité. Peu de choses ont été gardées de cette tournée pour ce premier disque live officiel, mais on a tout de même droit à un "Lady Fantasy" de bravoure, un peu différent dans sa structure et son arrangement vocal car chanté entièrement par Andy Latimer et avec une 'préparation' plus longue au final, ce qui n'est pas négligeable (sacré guitariste quand même).

Le disque 2 nous plonge en pleine tournée The Snow Goose avec l'album joué en entier en compagnie de, ô surprise, un orchestre philharmonique ! Et dirigé par David Bedford en plus, le même que pour Mike OLDFIELD et comme sur l'album studio. Le charme de la version studio, avec ses petites subtilités qui n'appartiennent qu'à elle, fait qu'on la préfèrera facilement à celle-ci. Ceci dit, le rendu live est très chouette aussi, on a juste droit à une certaine fraîcheur, à de la guitare électrique tout le long, donc pas d'acoustique sur "Sanctuary" / "Fritha", et une dynamique encore plus forte (les cuivres massifs sur "Dunkirk", le tout sonnant parfois un peu bordélique d'ailleurs). De plus, "La Princesse Perdue" est toujours aussi belle. La reprise de cet album en entier est donc pour le moins assez intéressante mais le fait d'en entendre seulement des morceaux en guise de surprise dans les futures set-lists rendra le plaisir encore plus grand, et bien que cela concernera surtout le tandem "Rhayader" / "Rhayader Goes to Town".

Comme si cela ne suffisait pas, CAMEL nous offre en guise de cerise sur le gâteau deux extras qui du coup font un peu office de rappels, bien qu'étant prélevés sur la tournée de Moonmadness (1976), avec toujours Doug Ferguson à la basse et pas encore de saxophone. La version de "White Rider" est excellente, avec un synthétiseur moins grondant qu'en studio et une guitare complètement folle ! "Another Night" est quant à lui plutôt énergique avec des super soli de guitare et d'orgue Hammond. Ca fait un peu office de 'tube' bien placé en fin de concert.

Au final, A Live Record est plutôt bien fait, avec pour bonne principale idée le fait d'avoir voulu garder des souvenirs de toutes les tournées, mais je suis loin d'être d'accord avec tous ceux qui disent qu'il est le meilleur album concert de CAMEL, parce qu'il serait le plus proche de la grande époque, etc. Le meilleur dans cette sélection sera de plus encore mieux reproduit à l'avenir.

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF par MARCO STIVELL :


TWELFTH NIGHT
Live And Let Live (1983)
Rock néo-progressif




CAMEL
A Nod And A Wink (2002)
Enfance et beauté pure


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Andrew Latimer (guitares, chant)
- Peter Bardens (claviers, chant)
- Richard Sinclair (basse, chant)
- Andy Ward (batterie, percussions)
- Mel Collins (saxophones, flûte)
- Doug Ferguson (basse)
- Le Royal Philharmonic Orchestra De Londr
- David Bedford (chef d'orchestre)


1. First Light
2. Metrognome
3. Unevensong
4. Skylines
5. Song Within A Song
6. Lunar Sea
7. Rain Dances
8. Never Let Go
9. Chord Change
10. Ligging At Louis'
11. Lady Fantasy

1. Spoken Introduction
2. The Great Marsh
3. Rhayader
4. Rhayader Goes To Town
5. Sanctuary
6. Fritha
7. The Snow Goose
8. Friendsip
9. Migration
10. Rhayader Alone
11. Flight Of The Snow Goose
12. Preparation
13. Dunkirk
14. Epitaph
15. Fritha Alone
16. La Princesse Perdue
17. The Great Marsh
18. White Rider
19. Another Night



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod