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The FLAMING LIPS - Hear It Is (1986)
Par STREETCLEANER le 30 Août 2010          Consultée 3201 fois

Les américains de The FLAMING LIPS se sont formés en 1983 à Norman, dans l'Etat de l'Oklahoma. Parmi les fondateurs du groupe on trouve les deux frères Coyne, avec, au chant, Mark Coyne, le frère de Wayne (guitariste, et devenu également frontman et chanteur depuis), et Michael Ivins à la basse. Wayne Coyne remplacera son frère au chant un peu plus tard, en 1984, lorsque ce dernier, qui se débat dans les drogues, quittera la formation pour se marier. Richard English complètera le groupe, en 1984 également, en occupant le poste de batteur. Wayne Coyne, compositeur, acteur, musicien, fait figure de pur rockeur sous acide, celui-ci expérimentant alors toutes sortes de drogues, dont le LSD.

The FLAMING LIPS sera toujours un groupe aux influences multiples. Une sorte d'éponge artistique qui s'imprègne de différents courants musicaux, qui se nourrit au sein de multiples formations, qui ne cache pas ses références, qui expérimente sans cesse de nouvelles choses, de nouvelles approches, mais qui surtout aime les mélanges. Ainsi, le combo s'alimentera sans se cacher du côté de la pop 60's (Beatles, Beach Boys), de Neil Young, du Floyd, du Krautrock... mais dans le cas présent, à ses débuts, l'inspiration est plutôt à rechercher du côté du punk, du proto-punk (The Stooges...), du rock gothique, et de Led Zeppelin notamment.

Les débuts d'un groupe font rarement l'unanimité ; et c'est notamment le cas pour Hear It Is. Sans être mauvais, Hear It Is s'avère être, sans surprise, davantage le réceptacle de la jeunesse, de la verdeur, de la fougue, que celui du travail mélodique pop, plus posé et recherché, qu'on connaîtra plus tard. Pourtant, malgré la voix de Coyne méconnaissable (il a un peu perdu en capacités vocales depuis), le côté bien barré du groupe est déjà présent. Car s'il y a bien une ligne directrice qui traversera les différentes époques du groupe c'est bien ce psychédélisme, ces hallucinations sous acide. Et dès les débuts les compositions mâtinées de LSD sont déjà bien perceptibles. Le joyau surréaliste de cet album est d'ailleurs sans conteste ce fameux "Jesus Shootin' Heroin", un superbe morceau de plus de sept minutes. Alternant moments calmes, quasi acoustiques, sombres, résignés et dépressifs, qui ne dépareilleraient pas chez un groupe de coldwave/gothique, avec des passages rock plus énergiques dans lequels l'ombre du dirigeable n'est jamais loin, passages énergiques où s'invitent une guitare électrique méchamment abrasive et une batterie qui tape dur, "Jesus Shootin' Heroin" constitue, avec ses backing vocals, une pièce atmosphérique et "visuelle" de premier choix. On retrouvera également une touche goth/post-punk (la basse ne ment pas) sur le dernier "Staring At Sound/With You" et qui n'est pas sans rappeler parfois un groupe comme Echo & the Bunnymen (en plus énergique) dans le chant de Coyne.

Quelques autres titres sont également notablement intéressants. Ainsi "With You" alternant moments acoutiques calmes, pop et folk, avec des refains à l'énergie rock, explosive et déjantée. Et peu importe que les accords ou couplets soient simples. Cela reste efficace et bien en tête. Avec "Unplugged" à la crudité et vitalité proto-punk début 70's, Coyne nous montre de quoi il aurait été capable s'il avait dû oeuvrer dans un registre avoisinant celui des Stooges, à savoir un rock raw et énergique à souhait. Ce côté punky, on le retrouvera aussi sur "Trains, Brains & Rain", ou l'accrocheur "Just Like Before" au jeu de batterie quasi post-punk et au lick de guitare méchamment tranchant et crasseux. Bref, c'est du bon rock raw et agressif comme il faut. Et c'est aussi la preuve qu'il ne faut absolument pas sous-estimer cet album à la personnalité bien trempée. Mais qu'on est loin encore de The Soft Bulletin avec sa pop mélodieuse et floydienne ! Toutefois le côté psychédélique est déjà bien présent, j'en veux encore pour preuve ce début de "She Is Death" relativement hawkwindien ou ce "Charlie Manson Blues" avec ses backing vocals complètement fous qui nous amènent dans une espèce de danse tribale hallucinée ; on est là proche d'un mauvais trip de punks sous acide... d'ailleurs les gars de Flaming Lips ne réaliseront-ils pas une compilation qui s'appellera "Finally the Punk Rockers Are Taking Acid" ? Une phrase qui finalement traduit déjà bien l'esprit du combo... Les drogues seront également évoquées dans "Godzilla Flick" un morceau encore acoustique pour un joli titre pop blindé de choeurs.

Au début de cette chronique j'avais écrit que Hear It Is était loin d'être mauvais. Je pense que j'ai un peu sous estimé ce Hear It Is qui s'avère être être carrément bon pour peu qu'on accepte l'orientation musicale des débuts. Certes, ce Hear It Is peut donner l'impression de partir un peu dans tous les sens mais voilà clairement un album qui fait partie de la catégorie "se bonifie pleinement avec les écoutes". Et à écouter justement sans prendre d'acide, c'est déjà inclus dedans...

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   STREETCLEANER

 
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- Wayne Coyne (chant, guitares)
- Michael Ivins (basse)
- Richard English (batterie)


1. With You
2. Unplugged
3. Trains, Brains & Rain
4. Jesus Shootin' Heroin
5. Just Like Before
6. She Is Death
7. Charlie Manson Blues
8. Man From Pakistan
9. Godzilla Flick
10. Staring At Sound/with You (reprise)



             



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