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- Style : Van Der Graaf Generator, Art Zoyd, Univers Zero
- Membre : Tri Yann, Michel Berger , René Werneer , Stella Vander

MAGMA - Attahk (1978)
Par TARTE le 22 Novembre 2011          Consultée 5887 fois

Il serait dangereux d’aborder Attahk sans avoir en tête le contexte de sa sortie. Magma est alors un groupe en reconstruction, Jannick Top est parti ; Klaus Blasquiz semi absent ; Christian Vander, quant à lui, doit être sur tous les fronts. Il doit superviser les séances d’enregistrement, s’occuper de la partie batterie et surtout, par contrainte, de la partie vocale pour laquelle il aura une révélation. Attahk est une reprise de souffle et de confiance, le début d’une nouvelle ère, même si sa conception fut aussi éprouvante que précipitée.

Attahk, c’est d’abord cette pochette réalisée par H.R. Giger qui s’était entre autre occupé de « Brain Salad Surgery » d’Emerson, Lake & Palmer. Image mêlant attraction et rejet dans une atmosphère glauque en diable. Le style de Giger représente habilement la musique du groupe : marquante, déroutante, mais finalement d’une beauté qu’il faut savoir apprivoiser.

Magma se rattache à des influences jazz fusion et gospel, il n’est plus ce groupe qui puisait directement dans les entrailles terrestres la matière ardente pour la forger à son image. La musique est plus diversifiée, mais elle dégage toujours cette énergie propre à la formation, prouvant indubitablement ce désir de continuer à faire vivre la Zeuhl.

Après la descente aux enfers qu’était Üdü Wüdü, le groupe amorce une remontée à la surface, « Spiritual » et « Dondaï » sont deux pièces profondément optimistes et aux mélodies très envoûtantes, elles conservent néanmoins le groove et cette alliance des voix et des rythmes chère à Magma. A ces deux titres s’opposent tout de même l’énergique et non moins sombre « Maahnt », qui constitue un dialogue avec le Malin, d’abord ragoûtant, fascinant et finalement plutôt amusant, malgré son insistance dans son développement et son côté « grand guignol ».
« Lirïïk » et « Nono » exposent des lignes de basse dynamiques, une batterie percutante ainsi que des chœurs à la manière de Mëkanïk Destruktïw Kommandöh, mais apparaissent moins audacieuses, moins hypnotiques. On ressent le travail fournit et la passion que véhicule la musique, mais le sentiment de tourner en rond plane.
Enfin, le décadent « The Last Seven Minutes » qui ouvre l’album de sa course effrénée renoue avec la folie passée et offre à Attahk ses meilleurs instants. C’est une fabuleuse démonstration technique où les musiciens semblent possédés (c’est d'ailleurs comme ça qu’on fait de la Zeuhl non ?).

Et puis il y a ce sifflement de fin, cet acouphène symbolique traduisant l’irréversible, cet électroencéphalogramme plat en guise de clin d’œil à MDK mais qui paraît ici un peu plus inopportun, un album qui a son importance historique, mais qui musicalement ne s’élève pas au niveau des productions antérieures.

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   TARTE

 
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- Christian Vander (chant, percussions, batterie, fender rhodes, piano)
- Stella Vander (chant)
- Benoît Widemann (claviers)
- Klaus Blasquiz (chant, percussions)
- Jacques Bolognesi (trombone)
- Tony Russo (trompette)
- Laurent Thibault (percussions)


1. The Last Seven Minutes [1970-1977, Phase I]
2. Spiritual (negro Song)
3. Rinde (eastern Song)
4. Liriik Necronomicus Kanht (in Which Our Heroes Ürg
5. Maahnt (the Wizard's Fight Versus The Devil)
6. Dondaï (to An Eternal Love)
7. Nono (1978, Phase Ii)



             



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