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- Style : Joseph Haydn , Felix Mendelssohn
 

 Ludwig Van Beethoven, Le Site (2084)

Ludwig Van BEETHOVEN - Symphonie N°4 (karajan) (1806)
Par CHIPSTOUILLE le 25 Août 2013          Consultée 6706 fois

La « mal aimée », c’est ainsi que l’on aurait pu surnommer la quatrième symphonie de BEETHOVEN. Cette œuvre composée en 1806 n’est pas nécessairement la moins bonne du compositeur, mais elle rompt d’une certaine manière une série qui ne faisait que s’améliorer. Après avoir sublimé le style classique viennois, BEETHOVEN ouvrait les portes du XIXe siècle avec sa symphonie héroïque, de grande tenue. Et, secrètement, on aurait souhaité que cela ne s’arrête plus. Il se surpassera dans les années qui viennent mais, sans constituer un pas en arrière, la 4e symphonie ne tient pas les promesses tenues.

En cette année charnière, BEETHOVEN quitte son mécène, le prince Lichnowsky, excédé suite à une poussée subite d’autorité de sa part. Le scandale met fin à plusieurs années de marques d’affection réciproques. Ludwig se retrouve ainsi inquiété financièrement. Démarre alors une période assez productive et, outre la quatrième symphonie qu’il termine, il a également en chantier l’écriture des deux suivantes. La légende a voulu associer le caractère enjoué ou mélancolique de certaines parties à une hypothétique demande en mariage à Thèrese de Brunsvick qui n'aurait jamais porté ses fruits. Il a depuis été prouvé que ceci n’était que conjecture, quand bien même la symphonie sera dédiée à son frère, Franz.

La symphonie démarre pourtant sur un énième coup de génie. Une aura sombre et envoutante accompagne les premières mesures. Il suffit à BEETHOVEN de quelques notes pour plonger l’auditeur dans une intensité dramatique saisissante. La suite joue en revanche d’un contraste qui peut s’avérer décevant. Timbales matraquées, reprises d’élans pleines d’entrain, flûte respirant l’allégresse, on ne sait plus trop où BEETHOVEN veut en venir… L’amour ? Ludwig, un homme piqué de rêveries et sitôt d’angoisses ? Peut-être, en effet, mais il manque à l’ensemble une histoire cohérente. Sans souhaiter la monotonie on aimerait simplement comprendre.

Heureusement, les deux mouvements qui suivent sont plus cohérents. L’adagio, qui doit beaucoup à MOZART, est d’une logique imparable. Thème langoureux, clarinette concertante par instants, le tout prend en fin de parcours un véritable élan beethovenien, l’impression reste. Le 3e mouvement, un allegro vivace, démontre que les menuets sont de l’histoire ancienne. Point de danse ici, c’est l’auditeur qui valse. Souffle épique, inspiration et expirations, impressions de crescendos et decrescendos à répétitions, BEETHOVEN confirme le nouveau visage de la symphonie. C’est la fin de celle-ci qui de nouveau déçoit. Le mouvement final plus enjoué mais également plus éparse dans ses thèmes ne reste pas dans les mémoires. L’impression, à chaque tentative, d’écouter une bonne copie en terme de style mais sans parvenir à faire mouche, est tenace. Encore une fois, l’histoire est plus confuse que convaincante.

Malgré quelques égarements, la 4ème symphonie de BEETHOVEN reste l’un des piliers d’une série majeure. Non sans faille, certes, elle reste une valeur « sûre » en termes d’originalité et de qualité. Bien d’autres symphonies du compositeur la surpassent, mais ce sont des pièces maîtresses, des chefs-d’œuvre en quantité. Face à une telle concurrence, le bien est l’ennemi du meilleur. Ce n’est pas à un BEETHOVEN en petite forme à qui l’on a affaire ici, mais simplement un grand compositeur en vitesse de croisière.

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- Berliner Philharmoniker
- Herbert Von Karajan (direction)


- symphonie N°1 En Ut Majeur Op.21
1. Adagio Molto - Allegro Con Brio
2. Andante Cantabile Con Moto
3. Menuetto. Allegro Molto E Vivace
4. Adagio - Allegro Molto E Vivace
- symphonie N°4 En Si Bémol Majeur Op.60
5. Adagio - Allegro Vivace
6. Adagio
7. Allegro Vivace
8. Allegro Ma Non Troppo
- ouverture Egmont Op.84
9. Sostenuto, Ma Non Troppo - Allegro



             



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