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MUSIQUE ROMANTIQUE  |  OEUVRE

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- Style : Joseph Haydn , Felix Mendelssohn
 

 Ludwig Van Beethoven, Le Site (1923)

Ludwig Van BEETHOVEN - Missa Solemnis (klemperer) (1823)
Par CHIPSTOUILLE le 1er Février 2014          Consultée 2906 fois

D’aucuns diront que la musique adoucit les mœurs. N’importe quel fan de Métal ou de Techno hardcore trouve l’expression passablement risible. Du côté de la musique classique (la vraie), le musicien qui défouraille les cages à miel, le titan du décibel, le Mike Tyson de la double croche, c’est Ludwig Van BEETHOVEN. Bien que dans cette veine musclée, tout le monde connaisse l’hymne à la joie, ses œuvres vocales sont relativement peu nombreuses. S’il ne composa qu’un seul opéra, Fidelio, ainsi qu'un oratorio "Le christ au mont des oliviers" qui n’évoqueront des souvenirs qu’aux initiés. On lui doit également deux messes dont la seconde, la Missa Solemnis jouit en revanche d’une certaine notoriété. Et, à l'image de vocalises concluant la 9e symphonie, la Missa Solemnis est de tous les excès.

Mais revenons quelque peu en arrière. Passé les incidents de 1812 (cf. chronique de la symphonie n°8), le rythme d’écriture de Beethoven va sérieusement ralentir. Cette période noire, pour le compositeur, est particulièrement marquée par le décès de son frère Carl en 1815. Evénement qui entraina BEETHOVEN dans une lutte juridique concernant le tutorat de son neveu. L’affaire pris 5 ans avant d'être définitivement résolue. Un neveu qui s’avérera, en bien des occasions, une source de troubles.

Après quelques années peu fécondes, la santé du compositeur s’améliora pour un temps en 1817. Lui repris alors la motivation de nouvellement composer. BEETHOVEN était ami avec l’archiduc Rodolphe, l’une des rares personnes dont il arrivait encore à percevoir la voix avant que sa surdité ne devienne totale vers 1820. C’est à l’occasion de l’intronisation en tant qu’Archevêque de ce dernier que l’idée de la Missa Solemnis naquit. Une œuvre qui ne sera achevée qu’en 1823. Le compositeur, régulièrement préoccupé, ne saura se concentrer que durant les étés passés à la campagne. Ce rythme de production par intermittence, marqua toutes les œuvres composées dans cette troisième période. Celle qui débutait en 1817 avec la sonate pour piano n°29 « Hammerklavier » et que BEETHOVEN poursuivait ainsi avec la Missa Solemnis.

De son vivant, cependant, mis à part la neuvième symphonie, peu de ces œuvres connaîtront un réel succès. Lui-même déclarait écrire pour les générations futures (une évidence à l’écoute de la sonate pour piano n°32). De cette Missa Solemnis, outre cette grandiloquence exacerbée que l’on retrouvera en quelque sorte à l'avenir chez WAGNER et bien plus tard Car ORFF, il faut noter l’audace d’un passage instrumental dans le "Dona nobis pacem" conslusif. Hors du temps. BEETHOVEN était un visionnaire. La liste des points positifs est malheureusement plutôt maigre. Bien sûr, il y a l’inoubliable "Credo", massif, grandiose, entonné avec verve et de manière répétée. Il conduit tout droit au choral de l’hymne à la joie, tout amateur de BEETHOVEN se doit bien entendu de l’écouter ne serait-ce qu’une fois. Autre temps fort, le Kyrie introductif, majestueux qui prend son temps, peut-être un peu trop, mais nous fait profiter encore de quelques traces de subtilité.

Le reste est un éprouvant match de boxe. La Missa Solemnis est à la musique romantique ce que Panzer Division Marduk est au métal : Too much. A force de passer de pianissimo à fortissimo, il est un moment ou l'auditeur ne suit plus. Après nous assommer avec des murs de chœurs grandiloquents, les rares moments de répits tiennent plus de la course d’endurance que d’un art sensible. Les longueurs indigestes sont un excès tristement banal de la période romantique, mais BEETHOVEN n’a ici pas besoin de 15 rounds pour nous vaincre aux points. Dans la 11ème reprise, le Dona Nobis Pacem, à force de coups, on s’effondre tête dans le sol au bout d’un disque qui effleure les 80 minutes.

10, 9, 8…repensant aux quelques passages entrainant du "Quoniam tu solus sanctum", vous relevez péniblement le bras gauche, 7, 6… enfin en position avec vos mains à plat, le "Credo" bien en tête, vous poussez de toutes vos forces…5, 4… Votre tête violacée encouragée par le violon soliste du "Benedictus" s’écarte légèrement du sol… 3,2… Vos pieds glissent dans la sueur causée par tout le reste, votre corps entier s’écrasant ainsi… 1,0… Trop tard pour se relever, Knock Out!

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Elizabeth Söderström (soprano)
- Marga Höffgen (contralto)
- Waldemar Kmentt (ténor)
- Martti Talvela (basse)
- New Philharmonia Chorus & Orchestra
- Otto Klemperer (direction)


1. Kyrie
- gloria
2. Gloria In Excelsis Deo
3. Qui Tollis
4. Quoniam Tu Solus Sanctus
- credo
5. Credo In Unum Deum
6. Et Incarnatus Est
7. Et Resurrexit
- sanctus
8. Sanctus
9. Benedictus
- agnus Dei
10. Agnus Dei
11. Dona Nobis Pacem



             



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