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HEAVY METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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1988 Danzig
1990 Danzig Ii: Lucifuge
1992 Danzig Iii : How The ...
1994 4p
1996 V : Blackacidevil
1999 6 : 66 Satan's Child
2002 I Luciferi
 

- Membre : The Misfits , Samhain, Black Flag, Ministry, Prong, Queens Of The Stone Age, Ozzy Osbourne , Social Distortion
 

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DANZIG - Danzig (1988)
Par RED ONE le 10 Juin 2015          Consultée 3147 fois

Nous sommes en 1986. L'influent producteur Rick Rubin, qui vient tout juste d'aider SLAYER à mettre au monde le monumental Reign In Blood, fait une offre à Glenn Danzig lors d'un concert de SAMHAIN. Rick Rubin cherche à mettre sur pied un "supergroupe" de hard rock, dont Danzig serait la voix. Mais Glenn n'accepte de travailler avec Rick Rubin qu'à la seule condition que son bassiste Eerie Von soit inclus dans le projet. Pendant que Glenn négocie avec Rubin, le line-up de SAMHAIN continue de bouger : Damien est viré du groupe pendant l'année 1986, et se fait remplacer par John Christ. London May est débarqué durant l'année 1987, et Danzig recrute alors Chuck Biscuits, ancien batteur de BLACK FLAG. Rick Rubin propose alors à Danzig d'abandonner le post-punk poisseux des précédents albums pour orienter la musique de SAMHAIN vers un heavy metal aux sonorités bluesy. Petit à petit, le projet finit par s'éloigner presque totalement du concept initial de SAMHAIN. C'est durant l'année 1987 que Glenn Danzig se décide alors à changer le nom du groupe : SAMHAIN devient... DANZIG.

Rick Rubin officialise en 1988 sa rupture avec Def Jam, le célèbre label qu'il avait contribué à fonder en 1984. Suite à son départ, Rubin monte donc un nouveau label : Def American (aujourd'hui American Recordings). Le premier album édité par Def American sera ce premier opus éponyme de DANZIG. Si la musique n'a presque plus rien à voir, DANZIG se positionne pourtant comme la suite logique de SAMHAIN en termes d'imagerie : les logos des deux groupes sont identiques, et DANZIG reprend sur la pochette de cet album le "Crystar Skull" qui ornait déjà les pochettes d'Initium (1984) et de Samhain III (1986). Vestimentairement, c'est une autre affaire : Glenn et ses musiciens abandonnent définitivement le "Devilock", cette coiffure inventée par les MISFITS et spécifique au genre horror punk, pour adopter un look heavy metal plus classique.

La transformation de SAMHAIN en DANZIG parachève donc la métamorphose de Glenn Danzig : ancienne gloire de la scène punk underground, le hurleur du New Jersey devient soudainement, sous la houlette de Rick Rubin, une superstar du heavy metal. Toutefois, malgré des sonorités que l'on pourrait aisément qualifier de commerciales, le heavy metal pratiqué par DANZIG conserve quand même ses spécificités, et on reconnaît immédiatement la patte sombre et tourmentée du chanteur américain. L'album commence ainsi avec le tonitruant "Twist Of Cain", composition avortée de SAMHAIN, qui conserve encore ce son gothique angoissant. De fait, les ambiances sataniques chères à Glenn n'ont pas disparu, malgré la production un peu consensuelle de Rubin. On s'en rend rapidement compte sur "Possession", titre dérangeant, presque hypnotique. Et oui, vous ne rêvez pas, c'est bien James Hetfield de METALLICA qu'on entend faire les choeurs et hurler "Possessiooooon !!!"...

L'esprit glauque des albums de SAMHAIN est donc toujours bien présent. Mais DANZIG joue du heavy metal, et c'est à JUDAS PRIEST que l'on pense en premier à l'écoute de la superbe "Not Of This World", véritable hymne pour bikers. D'évidentes influences de la New Wave Of British Heavy Metal se font entendre sur "Am I Demon", titre speed qui évoque immédiatement les grandes heures de DIAMOND HEAD. Tiens tiens, comme c'est étrange, DIAMOND HEAD a aussi composé un titre qui s'appelle "Am I Demon ?"... L'excellent guitariste John Christ nous épate sur ce titre avec son élégant solo, raffiné à défaut d'être réellement complexe. Les riffs robotiques et lancinants de "Evil Thing", le morceau final, distillent un heavy metal groovy mais néanmoins sinistre, qui rappelle encore ici les moments les plus poisseux des albums de SAMHAIN. La noirceur de Glenn Danzig s'exprime pleinement : sur "End Of Time", le chanteur américain passe ainsi allègrement de la douceur à la violence, cultivant un peu plus sa propre folie.

Titre après titre, riff après riff, DANZIG installe une ambiance très lourde mais néanmoins chaleureuse. Noire mais bluesy, subtile mais violemment sexuelle. Car oui, cet album pue le sexe à n'en plus finir : il suffit d'écouter la torride "She Rides" pour s'en rendre compte. Et il faut aussi regarder son clip, coquin et sexy, pour saisir parfaitement l'atmosphère moite qui règne sur ce premier Danzig : de la fesse, du string, du cuir et du satanisme... Glenn Danzig assume totalement, et nous sert un puissant élixir érotique, érectile au possible, capable de faire bander un zombie. La magnifique voix de velours de Glenn, que l'on a connue pleine de haine avec les MISFITS, sublime avec délice la perversité qui règne sur cet album. L'accouplement infernal se poursuit sur "Soul On Fire" : il y a des saxophones en fond sonore, une ambiance de western malsain... On croirait presque assister à une partouze de bonnes sœurs dépravées. DANZIG n'hésite également pas à reprendre un titre d'Albert King ("The Hunter"), le transformant en hit metal furibard, où règne là encore un feeling très sexuel.

Enfin, il serait criminel d'aborder cet album légendaire sans évoquer son tube n°1, je veux bien sûr parler de "Mother". Là encore, nous avons affaire à un Glenn Danzig à son meilleur, qui se mute en véritable crooner des ténèbres, prêt à faire tomber en pâmoison toutes les succubes de l'Enfer. Curieusement, ce hit imparable, monument de heavy sombre et romantique, ne deviendra un tube qu'en 1993, à l'occasion d'un remix publié sur un petit EP, Thrall-Demonsweatlive. Mais il s'agit pourtant de la pièce maîtresse de ce premier DANZIG éponyme sorti en 1988, véritable joyau d'un heavy metal très noir et sauvagement gothique.
Ce premier album ne se vendra malheureusement pas très bien lors de sa sortie. Mais Glenn Danzig avait alors toute la confiance de Rick Rubin, et la suite de l'histoire lui donnera bien évidemment raison. Le succès tardif du single "Mother" permettra toutefois à ce superbe album qu'est le "Danzig I" de devenir le disque le plus vendu de la carrière de Glenn.

Un grand classique, incontestablement.

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- Glenn Danzig (chant)
- John Christ (guitare)
- Eerie Von (basse)
- Chuck Biscuits (batterie)


1. Twist Of Cain
2. Not Of This World
3. She Rides
4. Soul On Fire
5. Am I Demon
6. Mother
7. Possession
8. End Of Time
9. The Hunter
10. Evil Thing



             



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