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HEAVY METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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1988 Danzig
1990 Danzig Ii: Lucifuge
1992 Danzig Iii : How The ...
1994 4p
1996 V : Blackacidevil
1999 6 : 66 Satan's Child
2002 I Luciferi
 

- Membre : The Misfits , Samhain, Black Flag, Ministry, Prong, Queens Of The Stone Age, Ozzy Osbourne , Social Distortion
 

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DANZIG - Danzig Ii : Lucifuge (1990)
Par RED ONE le 14 Juin 2015          Consultée 2338 fois

"Lucifuge" est un terme assez méconnu, dérivé du latin "lucifugus", désignant un animal qui fuit la lumière du jour. Voici un mot rare qui convient parfaitement à Glenn Danzig, véritable créature des ténèbres, adepte des délires gothiques les plus pervers. Lucifuge donc, mot qui est également le titre de ce "Danzig II". Fuir la lumière, pour s'enfoncer un peu plus dans l'obscurité, afin d'y trouver quelque réconfort. Telle semble être, en ce début de décennie 1990, la recette du sieur Danzig avec le groupe qui porte désormais son nom. Avec ses sonorités noires mais néanmoins très bluesy, le premier album de DANZIG, sorti en 1988, faisait éclater au grand jour le charisme physique d'un Glenn Danzig plus bodybuildé que jamais, qui pouvait alors laisser libre cours à ses envies de hard rock pervers.

Toujours produit par Rick Rubin, "Danzig II : Lucifuge" se veut la suite directe du premier album (baptisé rétroactivement "Danzig I") : du heavy metal puissant, des accents bluesy plus prononcés, et un Danzig qui joue les crooners des Enfers avec une maestria déconcertante. L'entrée en matière : "Long Way Back From Hell", reprend d'ailleurs les choses là où le précédent opus les avaient laissé. DANZIG semble ici copier la formule magique de JUDAS PRIEST, mais y incorpore ses propres éléments. Premier d'entre eux, et pas des moindres : la voix de Glenn, reconnaissable entre mille. L'influence des Metal Gods est toutefois clairement perceptible sur "Tired Of Being Alive", avec ces riffs typiquement britanniques, épiques et virils. Et toujours ce groove, cette perversité, cet érotisme malsain... C'est ce qu'on retrouve sur "Snakes Of Christ", aux paroles critiquant ouvertement la religion chrétienne. "Girl", avec ses riffs hard rock sinistres, semble faire écho à "She Rides", et résonne comme un puissant appel sexuel auquel on ne peut que succomber avec délice.

Danzig II approfondit sensiblement les éléments blues que l'on pouvait déjà apercevoir sur le premier album. "Killer Wolf", avec ses paroles perverses évoquant un prédateur sexuel, ressemble à un hommage aux bluesmen de l'âge d'or. Glenn se fait bête sauvage, sa voix chaude fait frissonner chaque fois que retentissent ses "Waowooolf" lugubres. Terrifiant ! L'amour de Danzig pour le blues transparaît plus encore sur "I'm The One", titre acoustique très simple, où seule la guitare de John Christ accompagne la voix veloutée de Glenn. Mêmes intonations bluesy clair-obscures sur "777", morceau aux paroles apocalyptiques où John Christ développe une sinistre mélopée. Ces deux titres sont assez représentatifs de l'ambiance générale de Lucifuge, qui transpire d'un feeling puissamment érotique. Glenn nous toise du sommet de sa virilité démoniaque, comme pour mieux nous dominer, nous pauvres mortels. L'alternance entre douceur et violence, que Glenn déployait savamment sur le premier album, éclate avec brio sur "Devils Plaything", probablement l'un des meilleurs titres de l'opus, qui se situe dans la veine mélodique de "Mother". La ballade "Blood And Tears", mélancolique et ténébreuse à souhait, est également un grand moment : Glenn assume totalement sa passion pour les crooners de la grande époque du rock'n'roll et devient presque l'égal d'Elvis PRESLEY sur ce superbe titre sexy. On fond, littéralement.

Le single "Her Black Wings" demeure encore aujourd'hui la chanson la plus connue de cet album. Evidemment, on aura tous reconnu ici le riff doom du "Zero The Hero" de BLACK SABBATH. Il semble évident que cet "emprunt" n'est pas un plagiat, mais bel et bien un hommage de Glenn au groupe de Tony Iommi. Logique dans la mesure où Glenn Danzig n'a jamais caché son admiration pour le groupe de Birmingham. DANZIG nous enveloppe ici dans une atmosphère plus gothique que jamais : nous sommes envoûtés par ce chant bluesy monstrueux, qui semble invoquer tous les démons de l'Enfer autour de nous. De doom sabbathien, il en est enfin plus que jamais question sur la piste finale de l'album, "Pain In The World", qui semble annoncer l'orientation doom de l'album suivant, Danzig III (1992).

Certes, les aspects quelque peu "posés" de Lucifuge décevront probablement ceux qui apprécient Glenn Danzig dans ses moments de rage légendaires. Bien qu'il ne soit pas aussi "tubesque" que le premier DANZIG éponyme, Danzig II semble pourtant un peu plus abouti : l'orientation blues est approfondie, les paroles sont plus sinistres, et cet album dégage un parfum bien plus mature que son prédécesseur. La production carrée et efficace de Rick Rubin y est probablement pour beaucoup, mais on ne peut que saluer le travail accompli par Glenn Danzig et sa bande. Danzig II n'est peut être pas aussi indispensable que Danzig I, mais nous avons encore affaire ici à un superbe album de metal bluesy et gothique, estampillé DANZIG.

L'un des meilleurs albums de la carrière de Glenn, assurément.

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   RED ONE

 
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- Glenn Danzig (chant)
- John Christ (guitare)
- Eerie Von (basse)
- Chuck Biscuits (batterie)


1. Long Way Back From Hell
2. Snakes Of Christ
3. Killer Wolf
4. Tired Of Being Alive
5. I'm The One
6. Her Black Wings
7. Devil's Plaything
8. 777
9. Blood And Tears
10. Girl
11. Pain In The World



             



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