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DOOM METAL / GOTHIQUE  |  STUDIO

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1988 Danzig
1990 Danzig Ii: Lucifuge
1992 Danzig Iii : How The ...
1994 4p
1996 V : Blackacidevil
1999 6 : 66 Satan's Child
2002 I Luciferi
 

- Membre : The Misfits , Samhain, Black Flag, Ministry, Prong, Queens Of The Stone Age, Ozzy Osbourne , Social Distortion
 

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DANZIG - Circle Of Snakes (2004)
Par RED ONE le 22 Juillet 2015          Consultée 2154 fois

Glenn Danzig en avait probablement marre de plagier LED ZEPPELIN en donnant des numéros à ses albums. À moins que cela ne soit TOTO. Ou à moins encore, comparaison extrême, que cela ne soit CHICAGO. Bref, peu importe : en 2004, seulement deux ans après Danzig 777, Glenn et sa bande sortent leur premier LP studio sans numéro, Circle Of Snakes. Pour l'occasion, Glenn renouvelle encore une fois son personnel de fond en comble. Même le fidèle batteur Joey Castillo, présent depuis 1995, quitte le navire. Pas d'inquiétude, on le retrouvera bien vite chez les QUEENS OF THE STONE AGE de Josh Homme.
La recrue majeure de ce changement de formation se nomme évidemment Tommy Victor. Le célèbre guitariste new-yorkais, que tout le monde connaît pour sa prolifique carrière avec son groupe PRONG, avait déjà brièvement tenu la guitare chez DANZIG durant la tournée Blackacidevil de 1996. On peut d'ailleurs l'apercevoir dans le clip vidéo du single "Sacrifice".

Circle Of Snakes confirme d'une certaine façon le regain d'inspiration miraculeux que Glenn Danzig semble connaître depuis le début de la décennie 2000. À ce titre, I Luciferi présentait un certain nombre d'idées rafraîchissantes, malgré plusieurs maladresses. Ce qui n'aurait pu demeurer qu'un accident de parcours s'est heureusement révélé salvateur. Et pour cause, Circle Of Snakes demeure encore à ce jour l'un des meilleurs opus de la période "récente" de DANZIG. Chose remarquable, la pochette est assez réussie, ce qui n'était pas arrivé depuis des années. Cette sympathique variation sur le thème antique de la Gorgone semble d'ailleurs faire écho à la pochette de Danzig III (1992), signée en son temps par le maître H.R. Giger, et nous annonce un album résolument tourné vers le doom.
De doom, il en est question dès l'entrée en matière, avec la superbe intro "Wotan's Procession", sombre et glaçante. Le son gras et huileux refait ensuite surface sur "When We Were Dead", à grand renforts de guitares cosmiques. Ca groove, ça plane, c'est funèbre à souhait. La voix mélancolique de Glenn s'en donne à cœur joie, la messe noire est parfaite. Même son de cloche pervers sur "Night, BeSodom", autre pépite d'un doom metal puissamment gothique, sublime et envoûtant. Les sonorités poisseuses de "Skull Forest" sont également un régal, Glenn replonge une nouvelle fois dans de délicieux abîmes de noirceur. Tommy Victor n'en fait pas trop des caisses, c'est vraiment agréable.

Le metal industriel à l'oeuvre sur les albums précédents resurgit pourtant dès les premiers titres de ce huitième LP, notamment sur "SkinCarver" et sur "Circle Of Snakes" : la guitare rugissante de Tommy Victor, reconnaissable entre mille, confère à ces titres des allures de faces B de PRONG. Ces deux chansons ne sont pas dégueulasses, seulement un peu prévisibles, Tommy Victor ayant un style toujours très reconnaissable. Victor nous ressort heureusement sa plus belle palette indus groovy sur "HellMask", avec un riff évoquant les heures de gloire de MINISTRY. C'est carré, efficace, ça envoie. Ca manque quand même un tantinet d'originalité, et ça tourne un peu en rond... mais ça passe.
L'âme du grand DANZIG majestueux des premiers temps est incontestablement présente sur "1000 Devils Reign", agréable douceur gothique d'obédience mi-doom, mi-indus. C'est frais, posé, ça se déguste. DANZIG confirme également son retour en forme avec la superbe "NetherBound", véritable diamant noir qui orne la fin de l'opus : un riff gras et heavy à souhait, un chant lancinant, et une ambiance totalement oppressante. C'est superbe. Le morceau final, “Black Angel, White Angel”, nous propose un riff heavy de toute beauté, un groove aérien, un Glenn Danzig à l'inspiration vocale plus que jamais retrouvée. Oui, nous avons affaire ici à un grand moment de son répertoire. C'est vraiment cool.

Evidemment, tout n'est pas parfait. La batterie de Bevan Davies, produite de façon étrange, sans réelle profondeur, n'est pas toujours optimale. La guitare de Tommy Victor, omniprésente et souvent envahissante, vampirise à elle toute seule la majeure partie des débats. Mais on aurait tort de s'en plaindre, car le guitariste américain n'est pas spécialement réputé pour écrire de mauvaises choses, et peu d'albums de sa discographie sont véritablement médiocres. Circle Of Snakes ne fait pas exception à cette règle, et nous montre même un Tommy Victor plutôt inspiré.
Au final donc, que conclure ? Eh bien que oui, cette fois ça y est, DANZIG retrouve enfin sa forme créatrice d'antan. Certes, les premières écoutes de Circle Of Snakes sont un peu difficiles, l'album n'est pas évident à appréhender, mais la montée en qualité est réellement superbe tout du long. Ce huitième DANZIG s'écoute sur la durée, c'est un album qu'il faut réellement prendre le temps de creuser en profondeur pour l'apprécier. Ce n'est assurément pas le chef d'oeuvre oublié de la carrière de Glenn, mais c'est probablement l'un de ses albums les plus intéressants. Chose assez étonnante, "SkinCarver" connaîtra une surprenante longévité dans le répertoire du groupe, et DANZIG continue encore de la jouer en live à l'heure actuelle.

Dans les années qui suivront la sortie de Circle Of Snakes, Glenn Danzig va cependant considérablement ralentir son rythme de production, et si l'on fait exception de la compilation The Lost Tracks Of Danzig de 2007, qui regroupait un nombre conséquent de titres inédits, aucun nouveau matériel studio ne verra le jour avant 2010.

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   RED ONE

 
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- Glenn Danzig (chant)
- Tommy Victor (guitare)
- Jerry Montano (basse)
- Bevan Davies (batterie)


1. Wotan's Procession
2. Skin Carver
3. Circle Of Snakes
4. 1000 Devils Reign
5. Skull Forrest
6. Hellmask
7. When We Were Dead
8. Night, Besodom
9. My Darkness
10. Netherbound
11. Black Angel, White Angel



             



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