Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL INDUS / GOTHIQUE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1988 Danzig
1990 Danzig Ii: Lucifuge
1992 Danzig Iii : How The ...
1994 4p
1996 V : Blackacidevil
1999 6 : 66 Satan's Child
2002 I Luciferi
 

- Membre : The Misfits , Samhain, Black Flag, Ministry, Prong, Queens Of The Stone Age, Ozzy Osbourne , Social Distortion
 

 Site Officiel (695)

DANZIG - Danzig 6:66 : Satan's Child (1999)
Par RED ONE le 4 Juillet 2015          Consultée 2392 fois

Le fameux "Nombre de la Bête", riche en signification dans l'Apocalypse de Saint Jean, s'annonçait à grands pas pour DANZIG et sa série d'albums numérotés de façon fantaisiste. Il était évident que le Danzig n°666, on allait y avoir droit, c'était inévitable et ça aurait même été très alarmant si ça n'avait pas été le cas. Pour pousser le concept à son maximum, Glenn n'hésite d'ailleurs pas à l'écrire "6:66", afin d'imiter le système de numérotation des passages de la Bible. La pochette, assez ridicule, fait cependant penser à une grossière parodie de MANOWAR. À moins que cela ne soit THOR. C'est d'un goût...

Musicalement, le DANZIG de 1999 n'est plus depuis longtemps le groupe glorieux et majestueux des 4 premiers albums. La fin du line-up classique en 1995 et le cauchemardesque Blackacidevil de 1996 semble avoir signé l'arrêt de mort de la qualité chez DANZIG, qui s'éloigne alors du heavy metal pour aborder les rivages douteux de l'electro/indus. Élément révélateur de cette déchéance artistique : le line-up du groupe, qui change à l'époque presque tous les trois mois. On notera ainsi chez les guitaristes le passage furtif de Tommy Victor (PRONG), ainsi que celui de Mark Chaussee (ex-FIGHT, futur MARILYN MANSON). Rob "Blasko" Nicholson, futur bassiste d'Ozzy OSBOURNE, fait également une apparition éclair au sein du groupe en 1997. C'est finalement un line-up relativement stable qui s'attelle à l'enregistrement de Satan's Child (alias Danzig 6:66) entre 1998 et 1999. Le batteur Joey Castillo, présent depuis 1995, demeure fidèle au poste, tandis que Josh Lazie, déjà présent sur Danzig 5, enregistre la totalité des lignes de basse. À la guitare, on retrouve un certain Jeff Chambers, illustre inconnu qui ne fera pas long feu chez DANZIG.

Dans le contenu ça donne quoi ? Un deuxième Blackacidevil ? Pitié, tout mais pas ça !!!

Fort heureusement, Danzig 6:66 évite de réitérer la catastrophe Danzig 5. Cependant l'entrée en matière, "Five Finger Crawl", rassure en même temps qu'elle inquiète. Oui, DANZIG revient ici à des sonorités clairement metal, qui font plaisir à entendre au premier abord. Néanmoins c'est un metal visiblement toujours teinté de sonorités industrielles, les mêmes qui posaient sensiblement problème sur Danzig 5. Le début de l'album se révèle à ce titre passablement foireux, DANZIG s'adonnant à un médiocre doom industriel aux sonorités vaguement alternatives ("Lilin"), et produisant des morceaux assez quelconques, d'aspect plutôt banal. Certains de ces premiers titres sont toutefois très acceptables : "Belly of the Beast", malgré une production nulle, se laisse écouter. "Unspeakable" n'est pas trop mal non plus, mais la chanson est assez répétitive et sans réelle finesse. Bien vite, on se rend compte que quelques uns des défauts majeurs de l'horrible Danzig 5 n'ont malheureusement pas disparu : filtres vocaux insupportables ("East Indian Devil"), mauvaises sonorités electro ("Firemass"), et une inspiration globalement très foutraque, sans réelle ligne directrice. Le désir d'expérimentation est toutefois omniprésent, et on ne peut reprocher à Glenn de se reposer sur ses acquis. Ici, Danzig tente même quelques trucs assez improbables, comme des références à la mythologie hindoue ("East Indian Devil"), mais le résultat s’avère plutôt grotesque.

La seconde partie de l'album est en revanche bien plus convaincante. "Cult Without a Name", avec ses sonorités indus/doom très réussies, évoque le PRONG de la grande époque et surprend par ses changements de tempos qui font penser à certains morceaux de Danzig III. Quelques passages rappellent également la période Danzig 4. Ce morceau reste donc étonnamment fidèle à l'esprit DANZIG originel malgré un son bien plus musclé et quelques passages vocaux un peu ridicules. Malgré des sonorités électro un peu nulles, "Cold Eternal" s'en sort pour sa part très bien et fait resurgir ce son gothique mélancolique et ténébreux que nous apprécions avec bonheur sur les premiers albums. Le morceau titre ("Satan's Child") redresse également la barre avec des sonorités éminemment noires et une rythmique en acier trempé. Les passages electro/jazzy de "In the Mouth of Abandonement" se font enfin réellement surprenants, DANZIG frôle presque le trip hop, on a vraiment du mal à y croire. La fin de l'album est assez agréable : "Apokalips" est un super moment de doom poisseux, flirtant sur le stoner, aux sonorités grasses et massives. "Thirteen", le titre final, est une réinterprétation par Glenn Danzig d'une chanson qu'il avait écrite pour Johnny CASH en 1994, à l'occasion du premier opus de sa série American Recordings. La version DANZIG, gothique et ténébreuse, est très impressionnante, surpassant presque l'original.

Sur l'ensemble de l'album, la voix de Danzig n'est pas toujours mise en avant de façon optimale. Parfois sur certains titres, c'est même un peu naze. On sent que Glenn continue de vouloir expérimenter des choses, mais ce n'est pas toujours très convaincant, même si c'est ici bien plus supportable que sur Blackacidevil. Pris dans son ensemble, Satan's Child est un disque finalement très bancal : la première partie est poussive, la seconde est bien plus intéressante, du coup l'album s'en retrouve très déséquilibré et ne semble pas trop savoir où il va.
Malgré le retour aux sonorités metal, Danzig 6:66 n'est donc clairement pas l'album du grand retour de DANZIG. L'album est assez maladroit malgré plusieurs idées intéressantes, mais quand on sait à quel point Blackacidevil était catastrophique, on se dit que DANZIG sauve un peu les meubles avec ce Danzig 6:66 finalement tout juste passable.

Et la traversée du désert continue, hélas...

A lire aussi en INDUS par RED ONE :


MINISTRY
Relapse (2012)
Je vous le concède, la pochette est laide...

(+ 1 kro-express)



MINISTRY
Double Tap (2012)
Cette fois, ça tabasse très dur !


Marquez et partagez





 
   RED ONE

 
  N/A



- Glenn Danzig (chant)
- Jeff Chambers (guitare)
- Josh Lazie (basse)
- Joey Castillo (batterie)


1. Five Finger Crawl
2. Belly Of The Beast
3. Lilin
4. Unspeakable
5. Cult Without A Name
6. East Indian Devil (kali's Song)
7. Firemass
8. Cold Eternal
9. Satan's Child
10. Into The Mouth Of Abandonement
11. Apokalips
12. Thirteen



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod