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- Style : Funkadelic, Parliament, Richie Kotzen
- Membre : Buddy Miles Express, Bootsy Collins
- Style + Membre : T.m. Stevens

Stevie SALAS - Hardware (third Eye) (1992)
Par JASPER LEE POP le 20 Février 2017          Consultée 1172 fois

« - C'est Buddy MILES qui va tenir les baguettes.
Il sait encore jouer ?
On s'en tape. Toi à la gratte, Bootsy à la basse et Buddy MILES aux tambours, ça a de la gueule comme affiche. »

Bill Laswell qui doit produire le deuxième album du Colorcode de Stevie SALAS est convaincu que c'est l'idée du siècle. Méfiant, le guitariste indien lui n'est pas très chaud et commence par refuser. L'azimuté de service Bootsy COLLINS lui dit qu'une offre pareille ne se refuse pas et finit par le convaincre d'accepter. Les trois musiciens se retrouvent donc en studio à New York et SALAS sort de sa besace ce qu'il a déjà composé pour succéder à son premier album. Mais très vite, il faut se rendre à l'évidence : ça ne colle pas, l'ex-batteur d'ELECTRIC FLAG et du BAND OF GYPSYS a un jeu sacrément lourd et la mayonnaise ne prend pas. Stevie « No Wonder » remballe ses morceaux qui finiront sur The Electric Pow Wow et Back From The Living et décide de tout composer au pied levé dans le studio, à l'ancienne. Et par la même occasion, ce qui devait initialement être le second Colorcode se transforme en une autre entité. Le projet s'appellera THIRD EYE et l'album Hardware pour le marché japonais sur le label Polystar. Problème pour le marché US, le nom du groupe est déjà déposé. Du coup on intervertit, le groupe s'appellera HARDWARE et l'album Third Eye Open pour sa distribution américaine chez Rykodisc.

Alors, ça donne quoi cette association pas tout à fait spontanée qui pond une dizaine de morceaux au débotté ? L'alchimie fonctionne dans l'ensemble plutôt bien. Prenez le premier morceau par exemple « Got A Feeling ». Bootzilla fait vrombir sa space bass, SALAS balance un riff bien heavy, parfait pour le bibendum MILES. Côté chant, tout le monde y va de sa participation. SALAS qui n'a jamais été un grand chanteur est ici souvent limite, le batteur/chanteur pousse sa voix au-delà du raisonnable, quant à Bootsy, il commente plus qu'il ne chante comme à son habitude mais tous ensemble sur le refrain, on va dire que ça passe. SALAS qui est encore à l'époque un jeune chien fou est certainement impressionné par MILES et ne se prive pas d'évoquer HENDRIX aussi bien à la guitare (notamment sur le final qui évoluera en un morceau à part entière, « Too Many Mountains » sur The Electric Pow Wow) qu'au chant. Chassez la naturel, il revient au galop, c'est une de ses influences majeures, on ne peut trop lui en vouloir. Ouais sauf qu'il remet ça dès le morceau suivant « Waiting On You » au riff très inspiré du « Power Of Soul » du gaucher de Seattle (à la décharge de SALAS, le titre est une compo de MILES). N'empêche, ça groove du feu de Dieu, Buddy chante avec feeling et un tant soit peu de retenue, les chœurs font leur effet sur le pont, la jam finale est savoureuse, rien à dire, c'est de la belle ouvrage.

Le trio s'en sort également bien sur « Shake It » avec un COLLINS rigolard. Clin d'œil assumé au P-funk de George CLINTON, celui-ci assure les chœurs avec Gary « Mudbone » COOPER. Même chose avec « Leakin », une ré-écriture du morceau de COLLINS sur What's Bootsy Doin' ?, première collaboration entre le bassiste et l'apache en 1988 (étrange que ce dernier se réapproprie le crédit en intégralité) et c'est du bon. SALAS tire la couverture à lui sur la très réussie « The Walls Came Down » qui fera partie quelques temps de sa setlist en solo et sur « Tell Me » qui emprunte la formule typique de toutes ses ballades.

Ça marche moins avec « Love Obsession (When The Eagle Flies) composé et chanté par MILES, morceau soul/blues moyennement convaincant qui n'a pas trop sa place au milieu des autres plages. « 500 Years » sent la composition express et Laswell ne semble pas avoir eu l'autorité nécessaire pour canaliser MILES qui part vocalement dans tous les sens.

Au final, les trois musiciens qui forment ce qu'on n'appelait pas encore un super groupe (et c'était tant mieux) s'en tirent assez bien, même si le jeune SALAS aurait probablement gagné à être secondé rayon compositions pour apporter davantage de diversité à l'ensemble et cadrer un peu plus Buddy MILES. Difficile pour ça de compter sur Bootsy COLLINS, le personnage est bien sympathique mais sur une autre planète et ne m'a jamais totalement convaincu au niveau de l'écriture.

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   JASPER LEE POP

 
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- Stevie Salas (guitare, chant)
- Bootsy Collins (space bass, chant)
- Buddy Miles (batterie, chant)
- +
- George Clinton (chœur)
- Gary 'mudbone' Cooper (chœurs)
- Bernard Fowler (chœurs)


1. Got A Feeling
2. Waiting On You
3. What's Goin' Down
4. Love Obsession (when The Eagle Flies)
5. Hard Look
6. Shake It
7. The Walls Came Down
8. 500 Years
9. Tell Me
10. Leakin'



             



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