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Stevie SALAS - Back From The Living (1994)
Par JASPER LEE POP le 9 Juin 2016          Consultée 1604 fois

Pas facile de trouver le bon dosage. Si le principe du métissage des styles propre au genre fusion est enthousiasmant sur le papier, le résultat n'est pas toujours à la hauteur des attentes de l'auditeur ouvert d'esprit espérant trouver rassemblés sous une telle étiquette le groove des musiques noires et la pêche des musiques saturées blanches (merci d'avance d'excuser cette hyper simplification). À partir de 1985, deux tendances se dessinent : le rap-rock et le funk-rock. La formule avec chant rapé s'impose en une décennie avec un éventail de groupes dosant plus ou moins la saturation de la guitare allant des RED HOT CHILI PEPPERS à RAGE AGAINST THE MACHINE. Le funk-rock demeurera confidentiel comme en leur temps les pionniers du genre dans les 70s MOTHER'S FINEST. Si LIVING COLOUR marque quelques points et si DAN REED NETWORK fait illusion quelques temps, on range le plus souvent dans ce sous-genre le moindre groupe où une basse slappée côtoie une guitare metal. Non, vraiment, pas facile de trouver le bon dosage.

Stevie SALAS y est pour moi parvenu. Pas forcément de façon constante mais s'il fallait illustrer le sous-genre funk-rock par un morceau sur une compilation propulsée dans l'hyper espace à l'attention d'éventuels mélomanes extra-terrestres, je vote pour la première plage de l'album qui nous occupe ici. N'y allons pas par quatre chemins, « Tell Your Story Walkin' » est une tuerie. Le Graal de la synthèse parfaite de Jimi HENDRIX et de James BROWN après lequel court le guitariste Apache, il est là et nulle part ailleurs. Tout y est, le lick guitare à la wah-wah en intro et couplets, les power chords en refrain avec les harmoniques tapées, la basse slappée de main de maître par l'allumé zoulou TM STEVENS, la frappe sauvage et groovy de Brian Tichy, un solo concis et ravageur. C'est organiquement funk ET rock en même temps et ça ne sent pas le mariage forcé. SALAS se permet même dans les paroles de décocher une flèche à l'attention des programmateurs radio qui ne passent pas sa musique faute de la faire rentrer dans une case.

On aurait pu se contenter de « Tell Your Story Walkin' » mais par bonheur, l'album contient son lot de compos qui valent aussi le détour. À commencer par le deuxième morceau « Crack Killed Applejack », une reprise de GENERAL KANE suffisamment remaniée pour que SALAS soit seul crédité pour la musique. Plus heavy mais tout aussi groovy, on y retrouve la section rythmique pré-citée et on se dit qu'on tient là le meilleur trio qu'aura jamais le guitariste. On l'avait d'ailleurs compris, COLORCODE n'est pas véritablement un groupe, c'est une formation à géométrie variable convoquée autour de SALAS. Dans son bouquin « When We Were The Boys », un récit pauvrement écrit relatant sa tournée avec Rod STEWART, l'indien confie avoir eu du mal à retrouver ses acolytes du trio originel après avoir partagé la scène avec les pointures du groupe de Rod the Mod. Pas bégueule, il les rappelle tout de même sur « Wonderin' » et sur les deux bonus tracks japonais que sont « I Need You » et « I Think You Need to Think ». Ailleurs, on retrouve le bassiste Rick Scatore de 24-7 Spys sur l'efficace single « Start Again » et sur le sautillant « Born to Mack » agrémenté d'une section de cuivres du plus bel effet.

Le funk de James BROWN n'est pas convoqué sur tous les titres. SALAS s'aventure avec réussite sur le terrain de la ballade up-tempo avec « I Was Once There » où les pistes de guitares se superposent les unes aux autres. Le six-cordiste est un bidouilleur de sons/expérimentateur né et il développe sur ce morceau des motifs et des textures très personnels évoquant ses racines amérindiennes qu'il réutilisera souvent ultérieurement. Tout n'est pas non plus inoubliable sur Back From the Living et comme les bonus tracks déjà cités, « Without Love » où Sass JORDAN vient faire les chœurs sur le refrain est assez plan-plan.

C'est cliché tellement ce genre de déclaration tient parfois de la légende mais les chiffres sont là. L'album va s'imposer au Japon et faire de SALAS une vedette là-bas. Le disque fera l'objet d'une sortie européenne confidentielle deux ans plus tard avec une pochette digne du premier essai d'un stagiaire sur photoshop. La discographie de Stevie SALAS est compliquée et nous nous en tiendrons ici aux albums originaux japonais pour éviter les multiples doublons.

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   JASPER LEE POP

 
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- Stevie Salas (guitares, chant)
- Tm Stevens (basse)
- Brian Tichy (batterie)
- Rick Scatore (basse)
- Winston A. Watson, Jr (batterie)
- C.j Devillar (basse)
- Lonnie Hiller (basse)
- Amp Fiddler (mini moog)
- Sass Jordan (chœurs)
- Vince Ruby (chœurs)


1. Tell Your Story Walkin'
2. Crack Killed Applejack
3. I Was Once There
4. Wonderin'
5. Start Again
6. Born To Mack
7. The Living Truth
8. Without Love
9. A Journey Into The Middle Ages
10. Much Ado About Buttin' (suckermangrubby Mouth Mix)
11. I Need You
12. I Think You Need To Think



             



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