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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : King Crimson, Magma, Henry Cow
- Membre : Peter Hammill , The Tangent , Peter Hammill Et Gary Lucas

VAN DER GRAAF GENERATOR - The Least We Can Do Is Wave To Each Other (1970)
Par ARP2600 le 9 Décembre 2011          Consultée 935 fois

Il faut bien commencer quelque part. Quand on connaît le chemin parcouru par Peter Hammill, un des plus grands génies de l'histoire du rock qui a eu une influence énorme sur à peu près tous les styles autres que le hard rock, on peut évidemment trouver ce premier véritable album de son groupe un peu archaïque, mais quel mérite tout de même. Cet album au nom à rallonge a été composé à la toute fin 69 et se situe donc, dans l'histoire du rock progressif, entre les deux premiers albums de King Crimson. Autant dire que tout était à inventer à part les ballades au mellotron...

Oui, il y a beaucoup d'innovations dans The least we can do is to wave to each other. C'est ici que la folie rythmique apparaît, une certaine forme d'harmonie romantique aussi, différente de celle de Yes, beaucoup plus sinistre. Ça me fait penser à la note qui accompagnait le disque, écrite le dernier jour des années 60, et qui déconseille le disque aux gens pressés, fâchés, déprimés ou simplement préoccupés par quoi que ce soit. Au moins on est prévenu, faut pas venir se plaindre, il serait discourtois de faire des mauvaises critiques pour des questions d'ambiance.

Tout de même, ces six chansons sont toutes très intéressantes. «Darkness (11/11)», composée cinquante ans pile poil après l'Armistice, est d'une amertume à couper au couteau, avec déjà cette compétition entre la voix, les saxos et les orgues. «Refugees» est beaucoup plus douce, le début avec une flûte et un violoncelle est féérique. Cette chanson préfigure nettement ce que fera Genesis à partir de Nursery Cryme, par exemple avec la séquence d'orgue de la minute 2. L'excellente «White Hammer» montre la voie qui a été suivie dans les albums suivants, avec cette alternance de passages suspendus dominés par l'orgue et les passages rythmés plus sombres, le final étant assez effrayant, un numéro des plus progressifs. «What would Robert have said?» semble plus satirique et comprend pas mal de guitare, elle préfigure un peu certaines chansons acoustiques de Hammill. «Out of my book» est de nouveau assez féérique, un style qu'ils abandonneront par la suite, faut en profiter. Le final «After the flood» est par contre sans merci, et d'ailleurs d'un abord difficile... il est particulièrement sinistre et présente une structure complexe qui renforce l'impression un peu effrayante.

On pourrait en dire beaucoup plus. S'il manque sans doute une certaine précision d'écriture et d'interprétation qui arrivera dans l'album suivant, ce premier véritable essai de VdGG est une réussite autant qu'une grande étape de la construction du prog. Si vous n'êtes pas pressé ni fâché, déprimé ou préoccupé, et si vous n'êtes pas allergique au saxo, à l'orgue et aux voix torturées, essayez-le, il en vaut la peine.

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   (3 chroniques)



- Hugh Banton (orgue, piano, voix)
- Peter Hammill (guitare acoustique, chant)
- Nic Potter (basse, guitare électrique)
- Guy Evans (batterie, percussion)
- David Jackson (saxo ténor et alto, flûte, voix)


1. Darkness (11/11)
2. Refugees
3. White Hammer
4. Whatever Would Robert Have Said ?
5. Out Of My Book
6. After The Flood



             



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