Contrairement à ce que tout le monde a cru, Michael JACKSON n’est pas mort le 25 juin 2009. Eh non, le roi de la pop ne repose toujours pas en paix. Il continue, même six pieds sous terre, d’être exploité de tous les côtés. Les images de répétitions de ses concerts qui auraient du être donnés à Londres ont rapporté un max de thunes au cinéma, et la sortie en DVD de ces mêmes images a également été un succès... On aurait pu s’arrêter là : l’hommage était fait, les fans étaient conquis, et les caisses étaient sans doute pleines à craquer.
Seulement voilà, au grand bonheur des producteurs, l’artiste était un véritable bourreau de travail et avait toujours quelques chansons dans son tiroir. La suite, on la connaît depuis le 10 décembre...

Cet album d’inédits ne vole pas haut. Ce n’est pas la chute libre non plus, mais on plane à peine plus haut que le niveau de la mer. Il y a des ballades mielleuses « donnons-nous la main, la vie est magnifique, les petits oiseaux chantent, faisons la paix sur Terre » insupportables au possible (le duo avec AKON est horripilant) ; et des chansons trafiquées de toutes pièces comme « Keep Your Head Up », qui ne transpirent pas la musicalité. Mais des morceaux arrivent tout de même à nous rappeler la gloire passée de Michael, le temps où Thriller avait pulvérisé tous les records de vente grâce avant tout à un bon contenu. Je retiens personnellement « Hollywood Tonight », pour son swing, cette guitare funky. Alors on est d’accord, le refrain est pas brillant, la human beat box c’est du vu et revu, même Justin TIMBERLAKE fait mieux avec « Love Stoned », mais on va pas faire les difficiles. « Behind The Mask » et « Much Too Soon », tirées des sessions de Thriller, sont également d’un niveau supérieur.
Le reste est moyen. Du Michael JACKSON de fin de carrière. Les duos n’apportent pas grand-chose, et le son est parfois faible, comme étouffé, ce qui n’arrange rien.

Un mot sur la pochette, quand même. Une peinture assez jolie, originale. Pas de Michael au visage fin, pâle comme un mort, tiré de partout. Ici, Michael a le teint bronzé, on peut même dire qu’il est beau. Le gant fétiche, la main sur le cœur (ça c'est la petite touche américaine), le regard serein, profond, Michael JACKSON est couronné Roi de la Pop, pour toute sa carrière, pour ses hauts et ses bas...
Une belle œuvre. Dommage que ce qu’elle cache fasse plus penser à un coup d’état qu’à une accession au trône en bonne et due forme...

Note : 1,5/5 arrondi à 2 étoiles pour la pochette, et par compassion pour l’artiste. Franchement, c’est bien payé.