Houlà ! La guerre est déclarée dans l'équipe de Forces Parallèles. Sujet de discorde : Tostaky. Le clan des 2 lance une offensive déchaînée contre la tribu des 5. Alors, le Lerdammer pas content enfile son casque bleu et va tenter de faire un peu de médiation dans tout ça.

Comme tout le monde je pense, j'avais connaissance de la réputation de Tostaky avant de l'écouter : l'album le plus violent et enragé des Bordelais. Bon, ça a le mérite d'être clair.

Cela dit, les 46 minutes de l'album ne sont pas non plus qu'un condensé de guitares assourdissantes et de cris bestiaux, que les âmes sensibles et poétiques se rassurent. L'album se ménage quelques respirations de bon aloi, bien que pas toujours mémorables. Dans les meilleures, citons "Marlène", prenante, et "Lolita nie en bloc", qui laisse la plume de Cantat dériver dans des considérations surréalistes d'une grande poésie. "Oublié" et "One Trip / One Noise" détonent un peu, et même si leurs paroles restent de qualité, la musique n'est pas toujours à l'avenant.

Mais Tostaky, comme je le disais au début, c'est aussi de superbes charges enragées : "Ici Paris", la chanson-titre, mémorable tout comme son riff et son final apocalyptique, ou "Johnny Colère", martial, concis et écrasant. Et comme souvent, Noir Désir se ménage une petite place pour quelques chansons en anglais. Et si "7 Minutes" n'est pas terrible, et laisse l'auditeur attendre que ça se passe, "Here It Comes Slowly" constitue un superbe morceau d'ouverture.

Même verdict que pour 666.667 Club : un 3,5 arrondi à 4. Allez, les gars, faites un bisou et réconciliez-vous en écoutant l'album susnommé.