Recherche avancée       Liste groupes



      
RYTHM N'BLUES  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Franz Ferdinand, The Zombies , The Beatles , The Madcaps , Howlin' Jaws
- Membre : Ray Davies

The KINKS - Kinks (1964)
Par LONG JOHN SILVER le 2 Mars 2016          Consultée 907 fois

Paru en 1964, le premier disque des KINKS s’inscrit dans la veine Rythm and Blues qui commence à être très prisée au Royaume Uni, cela juste dans la foulée de la déferlante BEATLES aux states. L’invasion Britannique sera le retour à l’envoyeur des anglais aux musiques afro-américaines, le plus souvent urbaines et du nord, sur le sol américain et en direction du public blanc. On pense au Chicago blues des Stones, Animals, Yardbirds, Them mais aussi à la Motown* chère aux BEATLES.
Pourtant The Kinks se démarque déjà de tous cette année là, prend les WHO de vitesse en livrant un album de rock garage, un des tout premiers du genre. Le premier qui compte vraiment en tout cas. Cette caractéristique sera développée par les PRETTY THINGS, qui en exploiteront le genre et la morgue plus que les KINKS, n’hésitant pas à maintenir un taux d’agressivité constant, là où les KINKS suivront plutôt les pas des BEATLES en privilégiant une pop ambitieuse sur le rock teigneux, comme ici avec la ballade « Stop Your Sobbing » qui deviendra un immense tube des PRETENDERS en 1980.

Ainsi les KINKS et les autres déjà cités auxquels viendront s’adjoindre les SMALL FACES et un tas de suiveurs plus ou moins inspirés, jouent du Rythm n’Blues et non du rock’n’roll et c’est cette musique qui devient la bande son du Swinging (in the rain) London. Cela en raison du fait que le Rythm n’ Blues est la musique originelle des noirs avant qu’elle ne soit récupérée par les blancs qui en feront du rock’n’roll. Cette précision a son importance, elle est porteuse de défi, la musique des noirs est celle des opprimés, des exploités, celle des blancs accompagne l’ordre établi. À Londres les Mods déboulent sur leurs scooters, ils se chargent en excitants pendant les fêtes or il arrive que ça tourne en baston contre les rockeurs. Les élus de leur bande son seront les WHO, Les KINKS et LES SMALL FACES. Peu importe si la plupart d’entre eux (musiciens et fans) sont issus de la bourgeoisie, leur allure leur confère une aura suffisamment menaçante pour effrayer l’ordre établi. Cette musique sera par ailleurs largement diffusée sur les ondes des radios pirates émettant depuis des rafiots voguant sur les eaux internationales qui bordent le royaume. Le succès des émissions est tel que ces canaux attirent les jeunes auditeurs par millions.

Et il y a le succès démentiel et non démenti de « You Really Got Me », la reprise de VAN HALEN ayant depuis fait office de projecteur aussi inattendu que miraculeux, puisque la chanson allait de nouveau faire le tour du monde d’une part, mais surtout parce que c’est par elle qu’Eddie démontrait une évolution fondatrice de l’utilisation du son de la guitare, tout comme Dave Davies le fit jadis en crevant son ampli. Ce titre est ainsi devenu le théâtre de deux bouleversements irréversibles.
Alors l’édition chroniquée ici est augmentée de bonus. J’avoue ne pas être friand de cette forme de dilution, pour imparfait qu’il est le premier disque gagne à ne pas être augmenté, sa courte durée initiale favorisant le sentiment d’urgence. Le marché en 1964, ce sont les singles, pas les LP, or les BEATLES, qui ont enregistré tous leurs disques en quelques jours jusqu’à présent, ont réussi à s’approprier le format album très rapidement en dépit de contraintes monumentales. De plus le marché américain est porté sur le 33 tours, c’est pourquoi on se met à éditer des LP qui sont d’authentiques disques sans pour autant être des albums dans le sens où figurent des morceaux déjà parus sur singles. Le premier LP des KINKS mettait en avant un groupe majeur sur la voie de sa maturation et dont le potentiel n’allait pas trop tarder à s’exprimer pleinement.

* Label rn’b/pop de Berry Gordy où ont commencé Stevie Wonder, Diana Ross, Marvin Gaye… Les Jackson 5

A lire aussi en RYTHM N'BLUES :


DR. JOHN
Tribal (2010)
Un grand cru louisianais !




STACK WADDY
Stack Waddy (1971)
Homo rock'n'rollus


Marquez et partagez





 
   AIGLE BLANC

 
   LONG JOHN SILVER

 
   (2 chroniques)



- Ray Davis (chant, guitare, harmonica)
- Dave Davis (chant, guitare)
- Pete Quaife (basse, chœurs)
- Mick Avory (batterie, percussions)
- Bobby Graham (batterie)
- Rasa Didzpetris (chœurs)
- Arthur Greenslade (piano)
- Perry Ford (piano)
- Nicky Hopkins (piano)
- Jon Lord (orgue)


1. Beautiful Delilah
2. So Mystifying
3. Just Can't Go To Sleep
4. Long Tall Shorty
5. I Took My Baby Home
6. I'm A Lover Not A Fighter
7. You Really Got Me
8. Cadillac
9. Bald Headed Woman
10. Revenge
11. Too Much Monkey Business
12. I've Been Driving On Bald Mountain
13. Stop Your Sobbin'
14. Got Love If You Want Me
15. Bonus :
16. Long Tall Sally
17. You Still Want Me
18. You Do Something To Me
19. It's Alright
20. All Day And All Of The Night
21. I Gotta Move
22. Louie,louie
23. I Gotta Go Now
24. Things Are Getting Better
25. I've Got That Feeling
26. Too Much Monkey Business (prise Alternative)
27. I Don't Need You Any More



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod